Après huit années passées à Clamart, en région parisienne, la passeuse Louise Narbonne a rejoint les bancs du REC Volley cette saison. Originaire du Finistère, elle découvre cette année la capitale de la Bretagne depuis Colette Besson mais aussi sur les bancs de la fac et lors de nombreuses ballades, avec un plaisir également présent sur le parquet.
Au fil des matchs, les observateurs privilégiés commencent à te découvrir. Quel fut ton parcours avant d’arriver à Rennes ?
J’ai commencé le volley à l’âge de 10 ans, au club de Douarnenez, dans le Finistère. Personne, dans ma famille, ne faisait du volley avant mais maintenant, mes deux petites sœurs en font également (Rires). Vers mes 14 ans, je suis partie au Pôle Espoir de Sablé sur Sarthe et je jouais en même temps à Quimper. Après l’obtention de mon bac, je suis partie à Clamart. Cela faisait maintenant huit ans que j’étais dans ce club (elle a évolué en Elite Féminin, le deuxième niveau national, en 2016-2017, ndlr).
Comment es-tu arrivée à Rennes cette année ?
Je me suis inscrite à Rennes 1 pour ma thèse en économie donc je faisais très régulièrement les allers-retours entre Clamart et Rennes. J’ai, par conséquent, pris la décision de me mettre en relation avec le REC pour intégrer le club. Je connaissais déjà Chrystelle Chotard et Floriane Prévert avec qui je discutais sur le fait de les rejoindre. Mon travail et les trajets entre les deux villes m’ont fait prendre la décision assez rapidement.
« Les premiers automatismes se font ressentir sur le terrain »
Ton intégration au sein du club s’est du coup trouvée facilitée ?
Le fait de connaître déjà des joueuses est un avantage, c’est clair. Après, avec l’arrivée de nos sud-américaines, cela s’est bien passé également. Elles ont envie d’apprendre le français et de communiquer avec nous. Avant le confinement, nous aimions bien sortir toutes ensemble pour visiter la ville et organiser des moments en dehors du volley. Même si certaines sont arrivées un peu plus tard, l’ambiance est très bonne et c’est le plus important aujourd’hui.
Comment décrirais-tu ton style de jeu ?
En tant que passeuse, mon rôle est de servir les attaquantes dans les meilleures dispositions possibles. Je ne suis pas toujours très technique, j’aime jouer à l’instinct et avec le feeling du moment. J’essaye de respecter le plan de jeu stratégique et la mise en place au maximum, tout en gardant ce côté instinctif.
Mets-tu des stratégies ou circuits en place avec le coach avant le match ?
Oui, avec Yann, nous échangeons beaucoup avant et après le match sur ce qu’il va falloir faire et sur ce qui a été bien réalisé ou non. Nous discutons du plan de jeu ensemble pour mettre en place les combinaisons avec les filles sur le terrain. Cela fait maintenant trois mois que nous travaillons ensemble, on commence à avancer et les premiers automatismes se font ressentir sur le terrain.
Est-ce que la période actuelle du confinement a changé beaucoup de choses pour vous ?
Je pense que nous sommes chanceuses car nous pouvons continuer de nous entraîner ensemble dans notre salle et à jouer nos matchs. Je pense que le derby face à Quimper aurait pu être différent, il y aurait eu un vrai engouement des spectateurs. Au quotidien, rien n’a changé pour nous, mais l’absence du public pèse … Notre début de saison a été compliqué mais les victoires commencent à arriver. Sur tous nos matchs, nous donnons le meilleur de nous-mêmes c’est le principal.
Quelles sont tes ambitions sportives?
Je mène de front mon double projet, nous avons un statut semi-pro. Je souhaite atteindre les meilleures performances possibles sur le terrain. Je sais que physiquement et techniquement, je ne pourrais pas vivre que du volley. Je veux aller le plus haut possible et atteindre le haut de tableau avec Rennes, ça serait parfait !
Tu parles de ton double projet, où en es-tu pour cette année ?
J’ai commencé ma thèse en économie, sur la politique monétaire, à Rennes 1. C’est une thèse sur trois ans. Je suis en plein milieu. Pour le second semestre, je vais découvrir le fait de donner des cours aux étudiants en distanciel. L’année dernière, j’ai eu la chance de pouvoir le faire en présentiel, c’était beaucoup plus intéressant.
Un petit mot sur la ville de Rennes que tu découvres cette année après avoir passé huit ans à Clamart.
C’est très différent, ça c’est sûr ! J’avoue que je suis un peu triste d’être confinée car j’aime beaucoup me promener dans Rennes et surtout aller sur la côte à Saint-Malo. Vivement que le dé-confinement soit acté !