PAUL LE GARS : “M’ENLEVER LE VOLLEY, C’EST ME RETIRER UN BOUT DE MOI”

Entre les études et un titulaire indéboulonnable l’an passé au Rennes Volley 35 en la personne du brésilien Tiaguinho, il n’eut pas forcément l’occasion d’être à la lumière. Cette saison, tout change pour le jeune libéro de 21 ans, au cœur du projet montée en Ligue B du REC Volley 35 avec une tête bien remplie et des objectifs bien précis !

En cette période compliquée, comment te portes-tu et surtout, comment as-tu accueilli la décision de la Ligue de poursuivre les compétitions en Elite ?

Sincèrement, j’ai été très content d’apprendre que nous allions pouvoir continuer à jouer, à nous entraîner. Le volley fait partie de ma vie, de mon équilibre. Me l’enlever, c’est me retirer ma passion, un bout de moi. Je suis serein malgré les tests que nous sommes amenés à passer et j’essaie de ne pa trop m’angoisser avec tout ce que l’on entend et voit. J’ai contracté la Covid-19 avant la reprise. Au début, j’ai même cru que c’était un problème de matelas, que j’avais mal dormi mais pendant trois jours, j’étais fatigué. J’étais asymptomatique et j’ai rapidement été remis sur pied.

Te sens-tu malgré tout en sécurité dans le contexte actuel ?

Sincèrement, oui. Je ne suis pas médecin pour donner un avis ou autre mais je n’ai pas peur. Je fais attention aux gestes barrières et aux précautions d’usage. A ce jour, ma seule interaction sociale est d’aller aux entraînements, retrouver les copains. Pour les cours, tout se passe en visio. J’essaie de rester positif et optimiste quant à une sortie prochaine de cette période terrible pour tous.

Côté terrain, en revanche, tout roule pour le REC Volley ces dernières semaines ?

C’est vrai, ça marche plutôt bien pour nous. Je trouve assez incroyable que le groupe se soit trouvé si vite et si bien. Nous ne nous connaissions pas forcément tous mais il y a une véritable osmose, facilitée, il est vrai, par le fait d’être tous français et assez jeunes. Nous avons les mêmes codes, la même langue et ça a tout de suite fonctionné, sur comme en dehors du terrain. C’est d’ailleurs cette force et cette ambiance qui règne entre nous hors gymnase qui, je pense, nous a permis de gagner de la sorte les matchs déjà remportés.

Cette équipe est clairement taillée pour jouer la montée en Ligue B. C’est aussi votre objectif à vous, les joueurs ?

Clairement oui, nous n’allons pas nous cacher. Aujourd’hui, nous avons tout pour terminer en tête de ce championnat si nous restons dans notre dynamique, avec le même sérieux, la même qualité aux entraînements et le même don de soi pour les autres. Pour le moment, nous n’avons pas affronté de concurrents directs pour le haut de tableau mais je suis confiant en nos capacités.

Sur le plan personnel, tu retrouves un temps de jeu important après avoir peu joué l’an passé ?

C’est un réel plaisir. J’ai une relation, comme l’ensemble du groupe, de très bonne qualité avec Quentin Marion, notre coach. Il responsabilise chacun et a su mettre une superbe ambiance dans notre groupe. En début de saison, il a trouvé les bons mots et m’a clairement dit qu’il comptait sur moi au poste de libéro et cette confiance galvanise, donne envie de donner le meilleur à chaque match.

Aujourd’hui, comment envisages-tu ton avenir ?

La disparation du Rennes Volley 35 a-t-elle annihilé tes ambitions de devenir professionnel ? Je suis en études en école de commerce et je m’investis beaucoup sur celles-ci, comme sur le volley. Mon envie est de devenir volleyeur professionnel, de trouver ma place en Ligue B ou Ligue A. Si j’y arrive, ce serait vraiment génial et un beau challenge à relever. Avec Rennes, pourquoi pas. Je suis certain que nous avons devant nous une belle histoire à écrire, à savoir ramener le volley pro dans une ville qui ne demande que cela. Si jamais ça ne marche pas, je serai aussi très motivé à l’idée de poursuivre sur la voie ouverte par mes études.

Pour découvrir la suite de votre Rennes Sport, n’attendez plus et téléchargez-le directement sur notre site sur l’onget « Le Journal«