Gwendal Thouminot : « J’ai saisi l’opportunité puis j’ai bossé ! »

Sur son aile gauche, il s’envole, frappe, marque et kiffe l’aventure CPB au sein de l’équipe première depuis de nombreuses années. Celle-ci se prolonge aux côtés de ses amis du terrain Alexandre Vu et Thibault Minel dans une joyeuse colocation. Gwendal Thouminot, 23 ans, symbolise à merveille la Green Team et ses ambitions, entre plaisir et compétition !

Trois victoires en trois matches à Géniaux, le CPB attaque fort sa saison. Quelles sont vos ambitions dans cette Nationale Une nouvelle formule ?

Prendre du plaisir avant tout ! Le CPB, c’est une équipe de potes, des amis qui ont l’envie de toujours se surpasser, de se confronter aux meilleurs. Dans une poule unique, le jeu change, nous allons pouvoir lutter sur la durée. Notre ambition n’est pas dans un classement ou une montée mais dans la progression individuelle et collective, autour du projet porté par Pierre Le Meur. Etre la bande de potes que nous sommes n’empêche nullement d’être de vrais compétiteurs et ça, croyez-moi, nous le sommes ! Quand il faut se mettre sur la tronche, nous savons aussi le faire…

Tu es arrivé au CPB en provenance des Cadets de Bretagne. Quel fut ton parcours dans le handball ?

J’ai démarré chez les Cadets, en effet. Mon père y jouait et mon grand frère adorait également en faire. Moi, j’adorais…manger ! (rires). Après le premier entraînement, ce fut tellement difficile que j’en ai pleuré ! Je n’étais pas très porté sur le sport, au départ, mais j’ai essayé et finalement, la greffe a pris. J’ai démarré au poste de pivot car j’étais plus costaud que les autres. J’ai appris et peu à peu, je me suis pris au jeu, pour finalement intégrer le pôle à 16 ans. Comme le bassin rennais est important, nous sommes nombreux à être retenus, ce fut peut-être ma chance ! Là-bas, j’ai pris conscience des exigences et j’ai commencé à perdre du poids, à travailler dur physiquement.

Viennent ensuite plusieurs rencontres au pôle, dont celle avec Dragan Pechmalbec ?

Oui, nous nous sommes connus là-bas et nous sommes toujours proches à ce jour ! Je suis très fier de la carrière qu’il mène, de son parcours. Nous étions tous les deux en retard au départ mais nous avons bossé comme des malades, sans arrêt. Il est monté si haut, c’est impressionnant… Il y avait aussi Youenn Cardinal et Romain Lagarde avec nous au pôle. Ces amitiés-là comptent même si je n’ai pas eu le même destin ! En terminale, j’ai rejoint le CPB et j’ai continué de progresser là-bas.

« Si tu défends, tu auras en équipe première ! »

Comment es-tu devenu ailier ?

Franck Prouff avait besoin d’un joueur sur ce poste. La vie est faite d’opportunité, non ? Je l’ai saisie et j’ai travaillé ensuite. Quand vous avez des gardiens face à vous comme Nicolas Lemonne ou Olivier Laz, ça vous forge un ailier ! Ils m’ont parfois déprimé, ne laissait pas passer un seul tir à l’entraînement mais cela m’a permis de progresser. Avec des mecs comme ça, on avance !

Sur quels domaines dois-tu encore t’améliorer ?

Incontestablement, le shoot. C’est notre pain quotidien, à l’aile, où il faut réussir à varier les tirs, surprendre et être toujours le plus efficace possible. J’essaie aussi d’améliorer ma relation avec le pivot. En défense, j’aime aussi la bagarre. Un jour Gaëlig Labbé, avec qui j’ai joué en N2, m’a dit : « Toumi, tu feras ta place en équipe première si tu défends ! ». C’est l’essence même du CPB, où le goût de s’arracher pour les autres est primordiale. C’est notre première qualité et l’ADN de l’équipe.

En dehors du terrain, qui est Gwendal Thouminot ?

Je suis quelqu’un de cool, je pense, plutôt tranquille. Je suis passionné par les mangas et la série One Piece, j’aime aussi jouer à la console sur Fortnite avec les potes, dès que nous en avons l’occasion. Dragan Pechmalbec vient d’ailleurs d’investir sur une PS4, il était temps ! Dès que j’en ai l’occasion, je file aussi voir les copains du REC Rugby, les filles à Saint-Grégoire et le sport en général. J’aimerais aller voir Cesson et mes potes y jouant mais nous nous entraînons à l’heure où se jouent leurs matchs. C’est bien dommage !

Tu vis en colocation avec Thibault Minel et Alexandre Vu. Quelle idée, cela doit dépoter !

Sincèrement, c’est vraiment top, avec une ambiance énorme. Ce sont deux mecs adorables ! Thibault, à la maison, c’est un peu le papa. Il gère pas mal de trucs mais par contre, il nous coûte très cher en manettes de console. C’est un mauvais perdant de première, c’est simple, ce n’est jamais de sa faute…  Moi, j’ai acheté la machine à laver au départ sinon, c’était carnage garanti. Alex Vu, c’est compliqué de lui trouver un défaut, malgré son caractère quand même affirmé. Petite info, il est incollable niveau musique sur les Disney ! Thibault, lui, s’est mis au japonais… Je pense que notre amitié se ressent et permet de faire toujours plus et mieux sur le terrain.

Personne n’est salarié au CPB. Quelle est ton activité en dehors des terrains ?

Je suis surveillant dans un collège et je prépare les diplômes pour devenir CPE. J’aimerais rester dans l’éducation nationale par la suite, c’est un milieu qui me plait bien et qui pour le moment, me permet de rester dans le handball sur la configuration proposée par le CPB.

As-tu dans un coin de la tête le rêve de rejoindre les pros. Dragan, dans nos colonnes, estimait que tu en avais le niveau sans en avoir conscience…

C’est très gentil à lui (rires) mais jusqu’à maintenant, personne n’a frappé à la porte. Je ne suis pas passé par les centres de formation, je suis arrivé sur le tard sur mon poste à l’aile. Si quelqu’un venait me chercher, évidemment, j’y réfléchirais mais aujourd’hui, je suis très bien dans la situation actuelle de mes études et de cette bande de fous que je retrouve chaque soir à l’entraînement. Ça me va très bien !

Recueilli par Julien Bouguerra