Après deux saisons découpées par la crise santiaire, les filles de l’Avenir de Rennes ont du mal à retrouver le rythme de la compétition. Alors qu’une montée était évoquée, cette saison 2021- 2022 se dessine plutôt sous les traits d’une course au maintien. Adèle Raveleau, ailière du club rennais, revient sur une phase aller compliquée.
L’ heure était au bilan pendant le mois de trêve. Qu’en est-il ressorti ?
Nous avons fait le point sur la première partie de saison qui n’a pas été forcément simple pour nous, entre le Covid et les blessures à répétition. Nous n’avions jamais le même effectif d’un weekend à l’autre, il est compliqué de créer un groupe homogène. Nous manquons de rythme et d’entraînement en raison des différents arrêts à répétition des deux dernières années. La saison n’est pas terminée, nous espérons pouvoir assurer rapidement le maintien.
Qu’est-ce que 2022 peut vous apporter ?
Nous voulons avoir de la stabilité. Nous avons beaucoup de jeunes, je me suis retrouvée, parfois, à être la plus vieille de l’équipe (ndlr : 23 ans). Nous devons arriver à créer une émulation au sein de l’équipe. Chaque joueuse sait ce qu’elle peut apporter à l’équipe mais avec beaucoup d’absentes et un groupe qui change souvent, ce n’est pas simple.
Il y a un vrai contraste entre votre début de saison et les deux dernières saisons, où vous enchainiez les victoires. Pourquoi ?
Je pense que la motivation est toujours la même, mais j’ai l’impression que c’est toute la logistique qu’il peut y avoir autour de matchs qui peut être parfois pesante, entre les tests, les périodes d’isolement, il y a beaucoup de choses. Je pense qu’il y a toujours dans un coin de notre tête l’espoir que la saison ne s’arrête pas à nouveau. Nous subissons tout cela mentalement…
A côté du basket, tu mènes également une vie professionnelle très chargée !
Oui, en effet, le double projet a toujours été fondamental pour moi. Le basket ne pouvait fonctionner sans mes études et inversement. Aujourd’hui, je suis cheffe de réception au Saint-Antoine, un hôtel 4 étoiles au cœur de Rennes. Je suis à la tête d’une équipe de réceptionnistes. Je travaille en horaires décalés mais mes patrons sont au courant, et nous trouvons toujours des arrangements pour que je puisse faire un maximum d’entraînements et de matchs.
Tu as déjà dû croiser quelques célébrités !
C’est vrai que c’est déjà arrivé. Il y avait notamment Lovro Majer, du Stade Rennais, pendant quelques temps, avant qu’il ne trouve un logement. Nous recevons souvent les arbitres du foot, il y a également l’humoriste Alban Ivanov ou encore le chanteur Etienne Daho. Je suis contente de les voir passer mais je les laisse tranquille, je n’ai pas forcément envie de leur parler.
Laissons la vie de star de côté et revenons à ton parcours dans le basket, qui est tout aussi brillant !
Oui, merci (rires) ! Je joue au basket depuis très jeune et j’ai eu la chance de participer au championnat du monde lycéen que nous avons remporté ! Cela s’est déroulé à Limoges, nous avons eu la chance de jouer à Beaublanc, une salle mythique. C’était un truc de « ouf » ! Nous avons beaucoup été suivies à ce moment là, c’était vraiment une chouette expérience surtout en tant que capitaine. J’ai aussi intégré le centre de formation de Nantes et aussi le pôle espoir. Tout cela, c’était beaucoup de moments forts.
Tu as toujours suivi le basket avec l’envie de devenir professionnelle un jour ?
A vrai dire, je n’avais jamais voulu devenir joueuse pro. J’ai toujours eu besoin de cet équilibre entre le travail et le sport, quand il m’en manque un, je ne suis pas bien. Je ne suis pas trop le basket. A mon époque, on entendait parler beaucoup de Céline Dumerc mais je ne suis pas allée plus loin. Je ne regarde pas beaucoup le basket. J’ai à peine le temps d’aller voir les garçons de l’URB.