La fameuse « défaite encourageante » ne va pas vraiment consoler Valentin Boulaire, entraîneur par intérim, ce samedi, en l’absence d’Olivier Mantès, positif au Covid. Pas plus qu’elle ne va donner d’air aux Grégoriennes, désormais décrochées au classement par Clermont, 10ème, et pour qui un mano-à-mano avec Rocherchouart semble se dessiner semaine après semaine pou se maintenir en D2, Octeville et Cannes paraissant décrochés.
Ce samedi, l’effectif, décimé entre blessures et « Covid », aura manqué d’un peu de profondeur de banc et d’expérience pour remporter un match pourtant à portée, face à de décevantes havraises, sans doute trop sûres d’elles quand elles comptaient jusqu’à 6 buts d’avance, notamment à la pause (11-17). Manquaient à l’appel côté local Apolline Feuvrier, Anaëlle Fontaine et Camille Eude ainsi que Méryle Crevel et Manon Sol, blessées. Lors du premier acte, des ratés en attaque et un manque d’efficacité offensive et défensive sont payés cash. Trop de jets de 7 mètres concédés inutilement creusent un écart que les Roses vont pourtant refaire après la pause.
Par intermittence, les Bretilliennes parviennent à faire leur retard. Deux remontées, dont la plus impressionnante en seconde période, menées tambour battant les ramènent à deux petits buts des Havraises. Dans les buts, cependant, l’efficacité de Pantic empêche le SGRMH de recoller sur les moments clés. Sous l’impulsion de Charlotte Satgé à la baguette, les Roses ne lâchent rien, poussées par un public ayant répondu présent et faisant office de huitième joueuse ! Cidgie Leroux, tout en détermination, ou encore Eden Dumoulin, s’emploient mais Saint-Grégoire ne parviendra jamais à revenir à égalité. A deux minutes de la fin, les filles de Valentin Boulaire sont à un petit but des Havraises mais celles-ci verrouillent la porte de l’exploit avec expérience en allant arracher un dernier jet de sept mètres bouclant l’affaire (25-27).
Comme face à Achenheim, les Bretonnes ont montré de grosses valeurs, un refus de perdre et terminent à un souffle de leurs adversaires du soir, candidat déclaré (VAP) à la montée. Un match frustrant joué à armes inégales qui démontre les possibilités réelles de se maintenir, en transposant l’état d’esprit et le mental montré ce samedi à l’extérieur, quelles que soient les adversaires. Avec trois victoires en douze matchs, les Roses sont sans doute aujourd’hui à leur place mais ont les moyens d’aller chercher cette onzième place synonyme de maintien. Les victoires arriveront, c’est certain, à force d’unité, d’envie et de solidarité, des valeurs portées en cette année 2022 par le SGRMH. Au-delà de l’aspect purement comptable, aucune raison de ne pas y croire pour la suite, à condition d’être enfin un peu épargné par les blessures et coups durs !