Oubliez le retard à l’allumage et notamment la contre-performance à Caen lors de la deuxième journée, depuis, Thorigné va beaucoup mieux.
Face au champion de France en titre, l’Alliance Nîmes-Montpellier des frères Lebrun, présents pour l’occasion mais restés sur le banc, le TFTT a livré une prestation de haut vol : « Même si les frangins n’ont pas joué, ils ont vraiment un effectif de qualité, que ce soit Thakkar qui oscille entre 40 et 50 mondial, Hachard qui est très performant en Pro A depuis quelques années et Dorr qui est également un très bon joueur. Je savais que la tâche serait difficile mais les gars ont répondu présent avec un Jules taille patron. Il a été impressionnant, surtout sur le dernier match, physiquement et techniquement », souligne Sébastien Douaran.
Un partout, balle au centre
Opposé à Esteban Dorr pour son entrée en piste, « Julot » cède d’abord la première manche (6-11). À l’image de son équipe en ce début de saison, le joueur de 25 ans se met petit à petit en route et égalise dans la foulée (11-8). Le troisième match fait sans doute basculer ce duel franco-français.
Mené 9-10 après un rallye de très haut niveau, le pur produit de la formation thoréfoléenne efface d’abord la balle de set. Il enchaîne ensuite les deux points suivants et double la mise (12-10). Sur sa lancée et malgré un retour de son adversaire de 5-1 à 5-5, Jules Rolland offre le premier point à Thorigné (11-7, 3-1).

Une victoire finale qui aurait même pu être encore plus large si le duel entre Vincent Picard et Manav Thakkar avait basculé du bon côté : « Il manque un petit peu de réussite en ce moment car niveau qualité, c’était une très belle prestation. Ça ne tourne pas bien à la belle. C’est dommage mais c’est de bon augure car le niveau de jeu est là ». Si le revers foudroyant du Nancéien fait des miracles, l’Indien arrache l’égalisation dans la manche décisive (8-11, 11-7, 11-7, 8-11, 8-11, 2-3).
Noshad Alamiyan renversant !
Le troisième match oppose les deux leaders annoncés du soir, Noshad Alamiyan et Antoine Hachard. Dans une rencontre spectaculaire, l’Iranien parvient à renverser la situation : « Souvent, le troisième match à un partout est très important. Ça fait souvent la différence. Là, il y a eu un scénario un peu fou avec un petit peu de tension. Finalement, Noshad nous remet bien sur les rails », poursuit l’entraîneur thoréfoléen. Mal engagé après la perte des deux premières manches (3-11, 8-11), le doyen du TFTT ne lâche pas l’affaire.
Si le filet décide d’abord d’offrir plusieurs points aux visiteurs, la chance change de camp et l’Iranien égalise avec l’aide de la bordure (11-7, 11-9). Dans une manche décisive sous tension, Noshad Alamiyan force la mise et permet au TFTT de reprendre l’avantage (11-9, 3-2).
Comme évoqué précédemment par Sébastien Douaran, le quatrième et finalement dernier match est parfaitement maîtrisé par Jules Rolland. De retour sur la table pour défier Manav Thakkar, tombeur de Vincent Picard, le régional de l’étape ne fait qu’une bouchée de son adversaire. Après deux premières manches tranquilles (11-2, 11-7), la troisième revient tout de même à l’Indien, au prix d’un gros combat (11-13). Sûr de sa force, Jules Rolland n’a pas l’intention de baisser pavillon et offre le point décisif sur sa première balle de match (11-7, 3-1).
« Le bilan est plutôt bon »
Le premier tiers du championnat atteint et avant un ultime déplacement à Bruille vendredi, l’entraîneur thoréfoléen livre un premier constat sur ce début de saison : « Le bilan est plutôt bon. Nous avons eu un début de saison difficile mais je dirais que nous avons juste fait un mauvais match sur la deuxième journée. Tous les autres matchs ont vraiment été d’un bon niveau. Il faudra bien finir l’année à Bruille. Nous ne sommes pas trop mal positionnés à la mi-décembre, c’est plutôt bien ».
Bruille, un promu épatant qui caracole actuellement à la deuxième place de Pro A, derrière l’intouchable Hennebont. Mais après s’être offert le scalp du champion de France en titre, rien d’impossible pour le TFTT.




