REC Volley : Les garçons en apprentissage, les filles à la lutte en haut de tableau

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Début de saison contrasté pour le REC Volley. @Crédit photo : JRS

Toutes deux au deuxième niveau national, les équipes masculine et féminine du REC Volley connaissent un début de saison bien différent. D’un côté, les garçons cherchent encore leurs repères, pas aidés par certains événements contraires, alors que de l’autre, les Hermines, déjà arrivées à la fin de la phase aller, bataillent dans la course aux play-offs.

S’il est toujours difficile de faire des généralités en sport, la montée en division supérieure rime rarement avec des performances immédiates. Largement dominateurs la saison passée en Elite, les garçons du REC Volley le vérifient pour leur retour en Ligue B.

Un début de saison pas de tout repos pour Frédéric Gibert

Au moment de son intronisation au club, Frédéric Gibert, dans nos colonnes, connaissait déjà la donne : « Je considère, d’une certaine façon, que c’est une année d’observation pour moi, mais dès janvier, je dois savoir sur qui je pourrai compter pour passer un cap dès la saison suivante. » Avant d’ajouter : « Nous allons construire les bases pour ensuite avancer vers le haut du tableau l’année suivante. »

En restant terre à terre, il reste donc un mois au nouveau technicien pour savoir sur qui s’appuyer mais il en faudra sans doute un petit plus, le début de saison n’étant pas de tout repos. Longtemps bloqué pour un problème de visa, Mustafa Alashlam vient à peine de rejoindre le collectif : « Nous savons qu’il n’est pas encore en forme olympique et que pour l’instant, c’est compliqué de tenir un match ». Si Aymrik Navet, révélation du début d’exercice, avait pris la relève, le jeune pointu s’est ensuite blessé et loupera encore quelques matchs.

Rajoutez à cela la petite forme actuelle du brésilien Joao Lucas Fonseca, grand artisan de la montée l’année dernière, et pire encore, la blessure pour une bonne partie de la saison, voire toute, du central Peter Jack, et voilà autant d’éléments qui ont privé Frédéric Gibert d’un début d’aventure beaucoup plus paisible en Bretagne.

« Je préfère avoir ma jeune équipe, la rendre meilleure et la faire avancer »

Pour autant, malgré un départ timide, le nouvel entraîneur réciste n’est pas dans l’urgence. Déjà car il n’y aura pas de descente à l’issue de la saison mais surtout car la construction et le développement des jeunes pousses sont au cœur du projet rennais. Un projet, de facto, à moyen terme : « Je réagis match après match. Je pilote avec ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien. Déjà, je vois que les défaites marquent les garçons. Nous manquons encore de pragmatisme mais ça va venir tranquillement. Je suis patient.

Je sais que le travail paie et qu’il va payer. Après, c’est aussi de savoir ce qui nous fait rêver. Moi, je préfère avoir ma jeune équipe, la rendre meilleure et la faire avancer. Nous faisons avec le collectif que nous avons mais une fois de plus, je suis attaché à ce collectif car je vois des choses avancer et des statistiques grimper à chaque match ».

S’il est encore trop tôt pour tirer quelconques conclusions, le mois de décembre apportera sans doute quelques enseignements supplémentaires. À l’issue de celui-ci, le tiers du championnat sera dépassé et le classement devrait dessiner certaines tendances. Mais encore une fois, pas de panique : quoiqu’il arrive, Rennes construit et ce sont surtout les progrès qui seront jugés dans les mois à venir.

Les filles : une copie assez solide sur la phase aller

Chez les filles en revanche, les ambitions sont toutes autres et bien plus orientées vers le court terme et le haut de tableau. Après un début de saison annoncé difficile mais plutôt bien négocié face à quatre grosses formations de la poule (2 victoires et 2 défaites), les Hermines ont ensuite fait le job face à des équipes dites « plus accessibles ».

Seul vrai petit accroc de cette phase aller, l’ultime défaite à domicile contre Valenciennes : « Nous présentons une copie assez solide sur la phase aller et nous avons de vrais arguments à faire valoir. Il y a des raisons d’être déçu (contre Valenciennes, nldr), mais ça donne des perspectives solides sur notre avenir car nous sommes capables de concurrencer pas mal de collectifs », synthétise Yann Chubilleau.

Des bases sur lesquelles il faudra s’appuyer sur cette fin d’année avec notamment deux rencontres face à des concurrents directs aux play-offs : « Nous avons un match important contre Sens à domicile, donc si possible avec les trois points, mais dans tous les cas, il faudra conclure l’année favorablement car nous finissons ensuite à Vienne, un autre match compliqué ».

Les Hermines iront défier l’Etoile Saint-Laurent en coupe de France

En cas de bons résultats dans ces deux matchs, les Rennaises (18 points) feraient déjà un grand pas vers les play-offs. Actuellement, sept équipes se disputent les cinq premières places. Si Nantes et Quimper sont déjà lancés, la lutte concerne surtout les cinq équipes derrière, pour trois places. En battant Vienne (13 points) et Sens (12 points), respectivement 6e et 7e, les « Noir et Blanc » s’offriraient un bon matelas d’avance et plusieurs jokers.

Entre ces deux matchs de championnat, les Hermines entameront la coupe de France avec un déplacement à Brest, contre l’Etoile Saint-Laurent, formation de N3 : « Nous irons là-bas avec l’intention de gagner mais aussi de faire récupérer les joueuses car certaines ont beaucoup œuvré et sont un peu fatiguées. » À l’approche des fêtes et d’une trêve bien méritée, pas question de prendre le moindre risque. La saison est encore longue et il faudra encore en garder sous le pied pour, espérons-le, disputer les play-offs.

Signature du journaliste.