Novembre était annoncé compliqué, voire très glissant, il l’est ! Pourtant, les défaites, la quatrième de rang, ne laissent pas forcément les mêmes sensations de l’une à l’autre (PSG, Tremblay, Chambéry et donc, Istres). Et c’est peu de le dire à l’issue de la dernière en date des Irréductibles du côté d’Istres ce mercredi, 72 heures à peine après avoir livré un beau combat à Chambéry, perdu dans l’ultime minute.
Cette fois-ci, rien n’a sourit aux hommes de Sébastien Leriche, passés pour la première fois de la saison totalement à côté de leur match face à la lanterne rouge du championnat, uniquement vainqueur de Chartres à l’extérieur cette saison et remis en selle par les bretons avant d’affronter Sélestat et Dijon. Le genre de cadeau bien avant Noël dont auraient du s’abstenir les Bretons.
Un retard déjà rédhibitoire à la pause
D’entrée, avec un groupe pourtant complet et plusieurs joueurs frais n’ayant pas ou très peu joué dimanche soir, les Cessonnais courent après le score, sans réussir à imposer leur jeu. Lors des dix premières minutes, Romain Mathias sort trois arrêts qui permettent aux siens de marquer un premier écart (8-5, 10′) qui ne sera jamais comblé.
Plus efficaces et appliqués, les joueurs de Bastien Cismondo font oublier le temps d’un match l’écart au classement entre les deux équipes et mènent les débats à leur guise, face à trop peu d’efficacité et d’agressivité dans les deux surfaces côté breton. Maté Sunjic, avec sept arrêts lors du premier acte, limite la casse mais c’est insuffisant et non fructifié, faute d’efficacité notamment dans le jeu sur grand espace.
A la pause, Cesson est déjà dans le dur bien qu’ayant malgré tout ramené l’écart de six à quatre buts, soit déjà bien trop dans un match pourtant ciblé et sur le papier à portée (15-11).

Quatrième défaite de rang…
Néanmoins, la théorie n’a guère sa place dans le sport de haut niveau et la seconde période l’illustre à merveille. Si offensivement, Cesson retrouve quelques sensations, la défense n’y est pas et les Bretilliens n’ont, pour la première fois de la saison en ce mercredi soir rien d’Irréductibles. La lumière semble éteinte et le match compliqué, et long…
On pense pourtant voir une possible remontada et même un espoir quand Alex Moran, l’une des rares satisfactions de la soirée (4 sur 4 à l’aile) ramène les siens à deux petits buts (20-18), ce n’est pas la soirée du CRMHB, qui replonge dans la foulée ou presque.
Jamais capables d’être à moins de deux unités d’écart, les visiteurs voient de nouveau leur retard s’accroître et se stabiliser autour des cinq buts d’écart, l’écart final au buzzer final en faveur de Provençaux tout à leur joie de remporter leur première victoire de la saison à domicile.
Un mois de décembre XXL !
Pour Cesson, cette défaite fait mal, tant dans les têtes que dans la confiance impulsée avant ce fichu mois de novembre, haché dans le rythme par le report du match face à Toulouse et épuisant avec quatre déplacements de rang si l’on compte la visite à Coubertin des Cessonnais toute fin octobre.
Deux facteurs évidents permettant de relativiser le tout, d’autant que les trois précédents revers avaient tous en dans leurs scénarios, de vrais enseignements positifs au-delà du résultat comptable. Ce mercredi soir, ce n’est pas le cas, comme le confirmait tard dans la soirée le coach des Irréductibles : « C’est une prestation très décevante dans le contenu et un résultat logique.
Nous avons été très faibles ce soir, bien que prévenus. Nous avions l’envie de retrouver la victoire et de mettre un stop à notre série mais ils nous ont atomisé au début du match où nous étions à côté de nos pompes dans le projet offensif, dans l’état d’esprit qu’il fallait mettre.
Nous avions identifié ce qu’ils faisaient mais n’avons pas réussi à les contrer. Il y a un mélange de sentiments ce soir entre déception, frustration et un peu de colère à certains moments ce soir. Il y a aussi la détermination de retourner au travail et de préparer le prochain match. Il faut rester mobilisés. »
Face au premier compliqué de sa saison, le groupe cessonnais va devoir réagir : « On découvre ce genre de match avec cette équipe qui ne nous a pas habitués à ça et c’est la première fois que l’on rate un match de la sorte, même si ça tombe mal.
Mathématiquement on avait besoin de points mais je sais aussi que ce groupe a des qualités. Nous allons nous remettre en question, voir que ce qui a été produit et comprendre, analyser tout ce qui n’était pas à la hauteur. »

Revanche à la Glaz
Fort heureusement, Cesson n’aura pas cette fois-ci à gamberger trois semaines pour rejouer (merci aux génies organisant les compétitions d’avoir concocté un calendrier pareil…) et devront réagir dès vendredi soir prochain en recevant le très solide Limoges, actuellement quatrième.
Un très gros défi pour Sébastien Leriche et ses hommes, qui ne partiront pas favoris mais retrouveront un public laissé sur une formidable victoire décrochée face à Nîmes le 17 octobre dernier, soit une éternité… Au complet, les Cessonnais doivent une revanche à leurs supporters mais avant tout à eux-mêmes, après une prestation qui les fait rentrer dans le rang en seconde partie de tableau : « J’espère que de nous retrouver chez nous, avec notre public, va nous aider à relever la tête.
Ce n’est pas l’adversaire le plus facile pour cela, pétri de qualités et prétendant à l’Europe qu’il est, mais mes gars ont prouvé qu’ils avaient les capacités de réagir, ils l’ont fait depuis le début de la saison. Ce profil d’adversaire peut aussi nous permettre de nous relancer. On se doit de regarder devant, d’avancer et d’être mobilisés, regroupés, tous ensemble avec détermination. »
Capables d’excellents passages et surtout, de beaucoup mieux, Mate Sunjic et ses coéquipiers savent ce qu’ils auront à faire avec en objectif un ou deux points de plus forcément les bienvenus avant de défier le PSG en coupe de France puis d’aller à Nantes jouer le derby avant de conclure contre Dunkerque avant Noël.
Un programme XXL pour tenter de boucler 2025 au chaud et ne pas revivre un scénario identique à la saison passée…




