Au sortir de la défaite à Reims la semaine passée, Frédéric Gibert avait déjà prévenu, il faudra en mettre plus pour exister en Ligue B, notamment sur le plan mental.
Mais face à Cambrai, quatrième avant la rencontre, le message n’a pas été reçu : « Ça fait un petit moment que j’alerte sur la préparation mentale des matchs, que ce soit individuellement ou collectivement. Parfois, je pense qu’on se fourvoie un petit peu sur notre niveau de jeu et notamment sur l’engagement physique et l’intensité. Cette semaine, et je ne me désolidarise pas car je n’arrive pas non plus à faire passer le message correctement, j’ai alerté sur le manque d’intensité à l’entraînement et que ça allait nous jouer des tours.
Voilà, après nous manquons d’inspiration, nous faisons toujours la même chose et nous ne sommes pas particulièrement appliqués et impliqués dans le plan de jeu qui a été décidé ensemble et ça se paie cash au haut-niveau. Nous ne sommes plus en Elite où nous avons des week-ends pour se reposer. Ça, je pense que le message n’est pas encore passé. C’est la guerre tous les week-ends », insiste l’entraîneur rennais.
Dans un copier-coller du premier set en Champagne, le REC Volley prend rapidement les devants sur le service de Julien Legrand avec un 4-0 d’entrée. Exactement comme à Reims, Cambrai recolle finalement à 18 partout et fait la différence dans le money-time. Le block des visiteurs se met également en ordre de marche et le VBCC empoche la première manche (20-25).
Un deuxième set à sens unique
Le deuxième set est, lui, un long chemin de croix pour les Bretons. Dépassés de toute part, les « Noir et Blanc » ne trouvent plus de solution en attaque et se font quasiment systématiquement attraper par le block adverse. Alors que l’avance est déjà confortable pour les Nordistes à 5-9, Rennes encaisse un 9-0 dans la foulée ! À 5-18, il n’y a déjà plus de suspense et Cambrai double la mise, la confiance allant avec (9-25).
« Je trouve que nous lâchons un peu trop vite. Nous avons voulu faire de notre équipe un maître mot, la résilience, je ne l’ai pas vu. Ça me gêne à la limite beaucoup plus que les aspects techniques ou physiques. En plus, je dis toujours, il y a trois curseurs. Il y a le mental, la technique et le physique.
Nous n’allons pas demander aux mecs de sauter 20 centimètres plus haut en une semaine, nous ne l’aurons pas. Techniquement, nous bossons tous les jours pour ça. Ça avance et nous le voyons quand même sur certains points mais le mental doit être à 100%. C’est le seul truc qui ne demande pas d’effort. Là, la manière dont nous avons lâché, ça ne me convient pas, surtout dans le deuxième set », poursuit Frédéric Gibert.
Deuxième réception, contre Fréjus, samedi prochain
Si la troisième manche est davantage accrochée, chaque équipe prenant respectivement les commandes, les visiteurs, en confiance et sûrs de leur fait, maîtrisent parfaitement la fin de match. Particulièrement inspiré, Wellington Bolzani fait mal à la défense rennaise et permet à son équipe de faire le break à 19-21. Derrière, Cambrai gère et sur un ultime service en dehors des limites du terrain, Rennes s’incline logiquement à Colette-Besson (22-25, 0-3).
Une soirée se terminant tout de même sur une bonne note avec un vibrant hommage à Eugène Malapert, fondateur du REC Volley et fêtant ses 100 ans pour l’occasion. Pour tenter de rebondir, les « Noir et Blanc » enchaîneront un deuxième match à la maison avec la réception de Fréjus samedi prochain. Loin d’être une sinécure puisque les Sudistes étaient leaders avant cette journée.
