Romain Corre avait prévenu mercredi soir, à l’issue du festival offert à la Ricoquais face à La Roche/Yon, les « Rose et Noir » n’entendaient pas galvauder le dernier déplacement de l’année civile avant la trêve du côté d’Issy-Paris pour le compte de la coupe de France. Mieux, ce match se présente comme un support essentiel pour y poser « ambitions, objectifs de jeu » et surtout la « volonté d’embêter un pensionnaire de l’élite le plus longtemps » dans la partie. Pari réussi !
Certes, Issy-Paris, 12ème, réalise un championnat très compliqué (1 victoire, 1 nul et 7 défaites) mais l’histoire de la coupe de France offre très peu de succès aux pensionnaires de l’anti-chambre face à celles de la Ligue Butagaz Energie. Et ce n’est pas l’entame de match de match qui laisse imaginer le contraire, avec des locales très appliqués qui collent d’entrée un 5-1 aux Bretonnes faisant mal à la tête !

Saint-Grégoire en mode remontada
Sonnées, Eden Dumoulin et ses coéquipières s’accrochent, mais restent sur les dix premières minutes derrière à 4 buts de retard (9-5, 11′). Mieux, elles n’abandonnent pas et refont leur retard, avec un magistral (0-4) sous la houlette d’Alice Monteillet (2), Perrin Petiot et Justine Boucheur-Le Roy, auteur de sept buts ce samedi, dont 4 sur 7 mètres.
Mieux, Milicia Trifunovic permet même aux Bretonnes de passer devant (19′, 9-10) et d’offrir au match un visage inattendu. Vexées, les Parisiennes remettent un coup d’accélérateur pour repasser devant (13-11) mais en mode « série », les Grégoriennes, en mode Remontada, renvoient un nouveau 0-4 pour virer en tête à la surprise générale au repos, 13-15.
Rejointes sur le fil
Après les citrons, Issy-Paris, vexé, refait son retard en s’appuyant sur l’efficacité notamment de Marie Prouvensier (8 buts au total) pour se refaire rapidement et même prendre deux buts d’avance, grâce à un 9-4 construit en treize minutes (22-19, 39′). Saint-Grégoire souffre mais une nouvelle fois, ne lâche rien et s’accroche dans la roue des parisiennes.
Perrine Petiot et Alice Monteillet enquillent les buts, six chacune, bien aidées par la capitaine Eden Dumoulin à l’aile (3) et le SGRMH ne décroche jamais au score (27-25, 53′). Mieux, les Bretonnes pensent même réussir l’exploit sur le Money-Time, où Alice Monteillet, Eden Dumoulin et Perrin Petiot permettent de basculer en tête au score, au meilleur moment possible (56′, 28-29).

La dernière minute est irrespirable, Issy-Paris en infériorité numérique mais au bout du bout, Delia Golvet arrache le nul et évite ainsi aux siennes une défaite inattendue (29-29). Pour Saint-Grégoire, la frustration prédomine forcément dans un premier temps, de part le scénario mais peut surtout laisser la place à une grande fierté d’avoir plus que tenu tête à une équipe, certes mal classée, mais pensionnaire de l’élite.
Reprise le 10 janvier à Bouillargues
Quatrième de leur poule mais ayant déjà joué les deux « gros », la Stella Saint-Maur et Issy-Paris, les Bretonnes gardent ainsi l’espoir de jouer les premières places jusqu’au bout. Une vraie validation des progrès et de la montée en régime de l’équipe bretonne, véritable tube du début de saison en D2 et rayon de soleil du sport rennais sur ce premier trimestre sportif.
Place désormais à la trêve internationale, au repos, avant des retrouvailles prévues le 10 janvier du côté de Bouillargues, face au second du championnat pour poursuivre sur la lancée une saison bien partie pour être la meilleure du club à ce niveau.





