Certaines défaites passent mieux que d’autres et peuvent surtout s’avérer porteuses d’espoirs et de points. Des points précieux, qui compteront en fin de saison pour le REC dans son opération maintien, à n’en pas douter. Avec une légère rotation d’effectif effectuée chez l’un des gros du championnat, Albi, leader ce samedi matin du championnat, le staff rennais entendait bien voir ce que son effectif pouvait lui offrir en termes de ressources.
Sur ce sujet, Kévin Courties précise : « Il n’y a pas forcément eu de rotations mais plutôt quelques gars qui ont poussé à l’entraînement pour aller chercher le droit de jouer ce match-là et d’être en capacité de se montrer. Nombreux d’entre eux ont montré qu’ils pouvaient garnir ce projet ».
Une première période « Jaune et noir »
En première période, le REC souffre mais affiche une belle solidarité. Bien que dans la lancée de leur exploit face à Narbonne le week-end passé, les Rennais ne peuvent contenir efficacement leurs adversaires tout au long du premier acte et cèdent une première fois sur un essai de Calmon (7′) transformé par Vidal.
Dans ses intentions offensives, la formation albigeoise concède un carton jaune (12′) puis une réduction du score sur pénalité par Quentin Lalarme (15, 7-3). Rennes est ensuite réduit à son tour à 14 (24′) et voit Albi reprendre la main sur une pénalité de Vidal (32′) puis un essai de Van Dyk transformé par l’ouvreur local dans la foulé (17-3).
A la pause, Albi est devant et Rennes, en difficulté pour s’approcher de l’en-but adverse, dans le dur mais pas non plus hors des clous…
Un point de bonus construit avec abnégation
Pourtant, loin de renoncer, les joueurs de Kévin Courties, avec courage et intelligence, vont revenir dans la partie. Deux cartons jaunes côté local contre un pour les Rennais en deux minutes anesthésient le début de second acte . Les rotations se font, avec les entrées de Patrick Tuugahala, Abel Charrier, Pierre Algans et Côme Berrod et Albi en profite pour piquer une troisième fois grâce à Couchinave, qui score. Dans la foulée, Vidal, impeccable au pied, transforme (24-3).
Dès lors, les Bretons ferment les vannes tandis que les « Jaune et noir » opèrent 6 changements en cinq minutes. A l’heure de jeu, le REC est récompensé de son état d’esprit par Patrick Tuugahala qui vient inscrire le premier essai des siens sur un maul vainqueur après une touche toute proche de la ligne obtenue suite à une pénalité (24-8).
Lucas Ollion ne transforme pas la pénalité mais en ligne de mire, se profile la possibilité d’aller chercher le bonus défensif, objectif de la fin de partie.
Pour cela, le REC monte d’un cran et avance dans le camp adverse. Etienne Bouldoire, entré en jeu un quart d’heure plus tôt, inscrit le second essai (75′), suite à une nouvelle situation de touche. Celle-ci découle sur une pénalité auprès de la ligne jouée à la main. Après un bon décalage de Lucas Ollion puis Hyppolite Cornu, le jeune ailier breton marque. Dans la foulée, Lucas Ollion transforme.
A 24-15, la fin de match revêt de l’intérêt du point à aller chercher pour les Rennais, tandis qu’Albi doit marquer deux fois pour récupérer le bonus offensif. Avec sans froid, sur un ultime pilonnage, les Rennais prennent la dernière pénalité face aux poteaux. Lucas Ollion ne tremble pas et offre le bonus à ses coéquipiers et un point précieux (24-18).
Tarbes, tournant pour le maintien ?
De quoi repartir avec des certitudes et de la confiance avant de recevoir Tarbes samedi prochain, pour un match très important dans la quête de distance avec la zone rouge pour les Bretons ! Après la rencontre, Kévin Courties soulignait : « Ce point est une performance qui a été arraché par le caractère mais aussi par le rugby. Il fallait aller la chercher dans ces conditions et c’est plutôt encourageant ».
Aujourd’hui dernier du championnat, les « Rouge et Blanc » battus neuf fois en onze matchs, ont le profil d’une victime idéale au Vélodrome, d’où seul Rouen est reparti vainqueur cette saison mais gare tant un succès pourrait redonner confiance et espoir à une formation passée à côté de sa phase aller : « Tarbes est certes en difficultés mais reste rodée à ce niveau-là avec énormément de bons joueurs. Nous allons bien récupérer, nous mettre dans les meilleures dispositions pour proposer la meilleure performance possible. »
Coté Breton, avec trois victoires, un nul et une défaite dans son fief, l’aspect « domicile » sera évidemment capital mais aussi à transformer en énergie positive et non en pression, avec la possibilité de prendre un peu plus de distance encore avec les deux dernières places.
