« On avait l’opportunité d’enchaîner et de recoller au bon wagon. Dans le contenu, ce n’était pas notre meilleur match mais il était très important d’enchainer une seconde victoire de rang. Pour exister dans ce championnat, il faut savoir faire une série et c’est chose faite. »
Les mots chargés de soulagement de Valentin Rongier, au micro de Ligue 1+, traduisent parfaitement l’impression d’ensemble laissée par les Bretons en ouverture de la douzième journée. Pas beau, mais payant et terriblement jouissif pour le millier de supporters rennais ayant fait le déplacement et très en vue à Jean Bouin.
Côté parisien, très logiquement, les regrets sont nombreux, dans un match où Brice Samba a enfin pu garder sa cage inviolée, pour la troisième fois de la saison seulement, non sans frisson. Des regrets sur le délice de frappe enroulée de Thibaut De Smet (72′) qui s’écrase sur la barre ou sur le poteau trouvé par Chergui, en position idéale au second poteau, à l’heure de jeu.
Breel Embolo et Brice Samba valident les trois points
Des occasions traduisant des initiatives bien plus nombreuses côté parisien mais permettant aussi d’éprouver la solidité et la solidarité rennaise dans un match où la résilience aura plus payé que le talent. Un talent néanmoins une nouvelle fois démontré du côté des buts avec un Brice Samba en forme internationale.
Une prestation du gardien rennais qui contraint les Parisiens à applaudir des deux mains, tout simplement, avec trois gros duels remportés par le portier rennais face à Jean-Philippe Krasso (39′), Pierre Lees Melou du pied (43′) et Samir Chergui en angle fermé (47′). Une prestation XXL bonifiée par l’efficacité de Breel Embolo, opportuniste et solide à dix minutes de la fin au moment d’aller crucifier les parisiens en partant de la ligne médiane sur une longue ouverture de Valentin Rongier pour aller inscrire le seul but de la partie (82′).
Si Kader Meïté, Djaoui Cissé ou Quentin Merlin, sur une ultime occasion, ont aussi eu l’occasion de scorer, ce 0-1 fait largement le bonheur du Stade Rennais. La belle prestation au milieu du duo Valentin Rongier – Mahdi Camara conforte le choix d’Habib Beye d’envoyer pour le moment Seko Fofana sur le banc.
Derrière, Jérémy Jacquet après un passage plus compliqué en octobre, retrouve toute sa puissance et sa sérénité pour sécuriser une défense privée d’Abdelhamid Aït-Boudlal ce vendredi soir. Autant de signaux positifs, auxquels on peut ajouter la débauche d’énergie de Musa Al-Tamari et le match plutôt intéressant de Djaoui Cissé, pour constater que le coach rennais, proche de la sortie tout début novembre, semble avoir quasiment déjà retourné la situation en sa faveur.
Avec sa quatrième victoire de la saison, le Stade Rennais conforte sa place dans la première moitié du classement, en attendant mieux, au retour de la trêve internationale avec Monaco à domicile puis Metz en déplacement au programme et peut-être, enfin, une vraie bascule vers les objectifs annoncés en début de saison.
Si la manière attendra et que les supporters, même fans de poésie, n’auront pas des 4-1 à se mettre sous la dent caque semaine, les points arrivent enfin, Un moindre mal après les déceptions déjà empilées depuis août dernier.
