Handball – Cesson : Tristan Michel : « La Starligue, c’est un autre monde »

Entretien avec Tristan Michel.
Tristan Michel lors de la réception de Montpellier. @Crédit photo : JRS

À 21 ans, le Granvillais Tristan Michel a intégré le groupe pro du CRMHB en tant que stagiaire professionnel. Retour sur ses premiers mois avec les Irréductibles et sur la nouvelle exigence qui l’accompagne désormais au quotidien pour évoluer et performer en Starligue.

Comment as-tu appris ta signature en tant que stagiaire professionnel ?

Tout cela s’est concrétisé en janvier dernier mais j’avais déjà eu une première discussion avec le club juste avant la trêve. Nous en avons discuté avec mon entourage et avons accepté la proposition, qui répondait à ce que je souhaitais. J’arrivais en fin de contrat avec le centre de formation et j’étais forcément heureux car j’apprécie énormément le club et la région rennaise. De plus, il y avait aussi le fait de passer à un groupe professionnel de 14 joueurs. Les choses ont été finalisées lors d’une réunion avec le staff professionnel, le directeur sportif David Christmann et le directeur du centre de formation Benoît Jambry.

Cet été, tu participais à ta première préparation avec le groupe professionnel. Comment as-tu vécu cela ?

Déjà, l’exigence est montée d’un cran mais il y a aussi eu l’intégration au groupe. Il y a eu un renouvellement quasi complet de l’effectif et il fallait déjà s’intégrer, notamment avec les nouveaux joueurs étrangers et la barrière de la langue. De mon côté, c’était un peu catastrophique au niveau des langues étrangères et il a déjà fallu bosser la compréhension de chacun (rires).

Dans l’autre sens, par exemple, Asier Nieto a appris le français très rapidement. Certes, sa copine parle français mais sa progression est folle. Avec mon statut, je suis encore au centre de formation, pour la quatrième année et il y a encore la partie études. Je suis une formation d’anglais avec le CNED (Centre national d’enseignement à distance) afin de passer le TOEIC en fin d’année. Cela peut aider mais au final, tous les pros sont très sympas et j’ai déjà été très bien intégré.

“Gustavo Rodrigues et Mathieu Salou sont hyper bienveillants avec moi”

Penses-tu que ton intégration a également été facilitée par la présence de plusieurs autres jeunes joueurs ?

C’est certain. J’ai déjà des copains dans le groupe et je ne suis jamais tout seul. Je ne pense pas que les jeunes soient aussi bien intégrés partout. La seule différence avec les autres jeunes (Alexandre Baradat, Théo Fadet et Roméo Lemoine, ndlr), c’est que je ne joue pas avec la réserve, en tout cas pour l’instant. Quand Gustavo Rodrigues va revenir à la compétition, sans doute que ce sera le cas mais seulement quand ce sera possible. D’ailleurs, Gustavo et Mathieu (Salou) sont hyper bienveillants avec moi. Au quotidien, ils sont toujours là pour m’accompagner et pour faire en sorte que je progresse.

Comment juges-tu tes premiers pas avec l’équipe ?

Je me sens bien dans le groupe mais c’est vrai que ça fait bizarre. La Starligue, c’est un autre monde. Il faut un petit peu de temps pour s’adapter et ce n’est pas facile au début. Les choses qui marchaient avant ne fonctionnent plus systématiquement et il faut trouver d’autres réflexes, d’autres idées, d’autres solutions. Ça se joue sur des détails. Les solutions sont beaucoup plus difficiles à trouver et il faut être beaucoup plus précis, pour soi mais aussi pour les partenaires. Le cap est énorme, aussi physiquement, et j’ai pu le voir contre Montpellier où il y a des beaux bébés (rires).

« C’est un honneur et une fierté d’avoir joué un championnat du monde. »

En juin dernier, tu as participé aux championnats du monde U21 avec l’équipe de France en Pologne. Que retiens-tu de cette expérience ?

C’est un honneur et une fierté d’avoir joué un championnat du monde. Pour cette génération, c’était aussi la dernière possibilité de participer à un tel événement. Nous n’avons pas atteint les objectifs que nous espérions mais c’était un truc de fou pour moi. Lors du premier match, quand tu entends la Marseillaise, ça fait quelque chose. Je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu mais ça a été riche d’enseignements.

L'accompagnement durable dans l'habitat.

3 anecdotes sur Tristan Michel

Un match remporté 51 à 1 pendant ses jeunes années à Granville

« C’était contre Le Teilleul et je devais avoir 10-11 ans. Nous avions déjà une très bonne équipe. Tout le monde s’en souvient et nous en rigolons aujourd’hui. En plus, le coach nous demandait de tirer de plus loin que d’habitude pour ne pas alourdir l’addition ».

Son premier but dans l’élite a été inscrit à Coubertin face au PSG

« C’était en décembre dernier. Sur un mouvement que nous appelons un ˈSaint-Raphaëlˈ, nous ne pouvons pas vraiment à le mettre en place. Je décide de dribbler, je saute et je marque. C’est une action sur laquelle je n’ai pas beaucoup réfléchi mais justement, je pense qu’il ne faut pas trop réfléchir dans une salle et dans une ambiance comme celle-ci ».

Il est classé 15/3 au tennis

« Il y a encore deux ans, je jouais beaucoup au tennis et je participais à quelques tournois. À l’issue d’un tournoi qui se déroulait à Mordelles, je suis monté 15/3 et je suis encore classé à ce niveau-là aujourd’hui ».

Signature du journaliste.