Après avoir disputé son premier derby de la saison du côté de Vitré, ou plutôt un quart-temps, vendredi dernier, l’Union Rennes Basket enchaînait avec un deuxième « Breizh Game », à domicile cette fois-ci contre Lorient.
Face à l’un des favoris de la poule, au budget bien supérieur, les Rennais n’ont pas démérité, loin de là, mais ont fini par payer leur inefficacité dans les cinq dernières minutes : « On méritait la victoire. La prestation des garçons a été exceptionnelle ce soir, encore plus avec un Eliot Thillier blessé à la mi-temps, surtout quand on voit l’impact qu’il a eu en début de match. La première chose que je leur ai dit dans le vestiaire, c’est que j’étais fier de cette équipe.
Malheureusement, sur la fin, nous avons manqué un petit peu de lucidité. Nous voyons bien que sur la deuxième période, j’ai restreint un petit peu les rotations. La zone nous a fait du bien en défense mais en attaque, nous avons perdu notre rythme offensif. Le basket reste un sport d’adresse et malheureusement, nous n’avons pas eu d’adresse sur le dernier quart-temps, trop peu », relate Bastien Demeuré à l’issue de la rencontre, avant même de concéder « un hold-up parfait ».

16 points et 9 rebonds pour Johan Randriamananjara
Difficile de contredire le technicien rennais tant son équipe a fait jeu égal, voire mieux, face au CEP. Dans un match plaisant, l’Union Rennes Basket prend rapidement les commandes, emmenée donc par Eliot Thillier, véritable garde-fou défensif. Après six minutes de jeu et un lay-up de Maxime Pointel, les locaux sont parfaitement rentrés dans leur derby (15-8, 6’).
Si Lorient revient et repasse même brièvement devant, à deux reprises, dans le deuxième quart-temps, les « Noir et Blanc » sont appliqués et trouvent des solutions offensives, notamment par Johan Randriamananjara, auteur de l’un de ses meilleurs matchs depuis son arrivée en Bretagne. À la pause, l’URB mène d’un rien, mais logiquement (41-39).
Blessé en première période suite à un choc, Eliot Thillier, après une première tentative de retour, ne revient finalement pas sur le parquet. Malgré une rotation en moins, Rennes reste serein et ne concède qu’un petit point sur le quart-temps à son adversaire. À dix minutes du terme, tout reste ouvert (58-57). Mieux encore, les « Noir et Blanc » creusent l’écart dès le début du quatrième quart-temps et prennent neuf points d’avance, plus gros écart du match (67-58, 34’).
« Ils ont retrouvé de l’adresse et ils nous ont aussi impacté au rebond »
Une avance qui ne va cesser de fondre, les Rennais ne marquant plus pendant cinq minutes. Jusqu’ici en délicatesse derrière la ligne, Lorient retrouve petit à petit la mire mais se montre aussi plus présent au rebond : « Ils ont retrouvé de l’adresse et ils nous ont aussi impacté au rebond. À la fin, quand tu es un peu fatigué et que les joueurs adverses sont plus grands et plus physiques, c’est plus difficile de lutter et nous en lâchons sur la fin qui font mal. C’est pour ça qu’ils prennent le match ».
Si ses joueurs ne trouvent plus de solutions à cet instant, l’entraîneur rennais ne fuit pas sa responsabilité : « Je n’ai pas réussi à donner le système pour nous faire marquer, donc je m’en veux aussi ». Galvanisé par son retour au tableau d’affichage, Lorient sent le vent tourner. Les visiteurs repassent d’abord devant grâce à un tir longue distance de Kevin Franceschi, puis Mohamed Queta inflige le coup décisif à 17 secondes du terme. Avec des regrets, l’Union Rennes Basket s’incline à Colette-Besson (70-74).

« Nous arrivons sur un ‘run’ important qui va décider un peu de la suite de la saison »
Au-delà de la défaite, ce match contre Lorient marque aussi le début d’un véritable marathon. D’ici le 7 novembre et la réception de Tarbes-Lourdes, les Rennais disputeront six matchs en l’espace de 15 jours, le match contre Vitré ayant été déplacé au 28 octobre.
Une série décisive pour la suite : « Nous arrivons sur un ‘run’ important qui va décider un peu de la suite de la saison. À nous de bien négocier la deuxième partie de la phase aller et cet enchaînement de matchs pour être dans les meilleures dispositions possibles », conclut Bastien Demeuré. Premier « check point » de ce marathon, dès mardi, face aux Sables d’Olonne, de nouveau à Colette-Besson.
