Basket – Nationale 1 : L’URB concède une première défaite logique contre Poissy (73-87)

L’URB concède une première défaite logique contre Poissy.
Eliot Thillier, auteur de 18 points, n'aura pas suffi contre Poissy. @Crédit photo : JRS

« C’est amplement mérité. Il n’y a pas eu photo sur le match ». À l’issue de la rencontre, Bastien Demeuré ne pouvait que constater les dégâts. Opposés à Poissy, nettement battu lors de son premier match face au voisin lorientais, les « Noir et Blanc » n’ont jamais vraiment réussi à rivaliser, impuissants face au défi physique adverse mais aussi et surtout face à une adresse insolente à trois points (50%, 14/28). D’une certaine façon, tout s’est joué dans le deuxième quart-temps.

Plutôt bien rentrés dans leur match et en tête après dix minutes de jeu (23-21), les Rennais éteignent la lumière juste avant la mi-temps : « Nous avions eu déjà du mal la semaine dernière à se préparer mais nous avions mieux réagi en deuxième période. Sauf que là, le problème, c’est que nous les avons mis tellement en confiance que nous sommes à -15 à la mi-temps ». En grande difficulté au rebond et toujours privé de sa tour de contrôle Morgan Belloir, Rennes encaisse un cinglant 10-27 dans le deuxième quart-temps.

« Quand tu mets une jeune équipe en confiance, c’est compliqué ensuite de faire la bascule »

Déjà identifié lors du premier match contre Val-de-Seine, le rebond pose décidément des soucis en ce début de saison : « C’est un élément clé de combativité. Là, les mecs nous défonçaient sans se faire impacter. Quand tu mets une jeune équipe en confiance, c’est compliqué ensuite de faire la bascule. Nous avons failli le faire en milieu de troisième quart mais nous n’avons pas réussi à tenir physiquement sur la durée. À nous de monter d’un cran car ça fait deux fois que nous subissons la densité physique adverse ». Au moment de rentrer aux vestiaires, Poissy tient déjà une avance confortable (33-48).

Comme le mentionne l’entraîneur breton, son équipe a pourtant eu l’opportunité de faire douter Poissy, en tout cas un temps. Au milieu du troisième quart-temps, emmenée par son trio Davis-Thillier-Kamdem (18 points pour les deux premiers cités et 11 points pour l’ailier fort), l’Union Rennes Basket revient à huit unités mais là encore, et malgré le soutien de ses supporters prêts à croire à une folle remontée, les petits détails ne basculent pas du bon côté : « J’ai essayé de les piquer un peu dans leur orgueil.

Sur l’aspect technico-tactique, ils sont meilleurs ok mais sur l’élément de combativité, de se jeter au sol pour ramasser la balle, ça ce n’est pas possible. Là-dessus, je trouve qu’ils l’ont plutôt bien corrigé en deuxième période, malheureusement, nous n’avons pas réussi à switcher mentalement pour mettre les tirs ouverts. Nous avons eu beaucoup plus de situations mais nous avons loupé les shoots, beaucoup de paniers faciles. À chaque fois, ça te rajoute un petit coup au moral. Eux, ça a renforcé leur confiance ».

Poissy chirurgical à trois points

Poissy laisse passer le semblant d’orage et en remet une couche juste avant la fin du troisième quart-temps (56-70). Le scénario est similaire dans les dix dernières minutes. Rennes revient une nouvelle fois à huit points mais sans trembler, Poissy gère et attend simplement le bon moment pour piquer. Derrière la ligne, les visiteurs sont chirurgicaux et, à ce moment précis, enchaînent trois tirs longues distances consécutifs faisant mal aux têtes rennaises. Rien n’y fait et dans un match avec trop de manques, l’URB s’incline logiquement contre Poissy (73-87).

Théâtre des deux premiers matchs de la saison, la salle Colette-Besson accueillera de nouveau un match de basket lors de la prochaine journée, la rencontre face au Pôle France ayant été déplacée à mi-novembre. Vendredi prochain, les « Noir et Blanc » recevront Angers, adversaire rencontré à deux reprises pendant la préparation (deux défaites). Bien au-delà du résultat, nul doute que Bastien Demeuré attendra davantage sur le plan de la combativité, point central de ce début de saison côté rennais.

Signature du journaliste.