Les conseils de Kévin Pinel, notre « psycoach » : Comment repartir d’une page blanche ?

Publi Kévin Pinel.
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Tous les mois, Kévin Pinel, psychologue et coach mental passionné de sport, répond à nos interrogations autour du sportif et de sa spécificité mentale comme psychologique. La tête et les jambes, et un œil expert avisé pour aller plus loin.

Comment repartir à zéro après une saison compliquée ?

Repartir à zéro, ce n’est pas effacer le passé, mais transformer l’expérience en apprentissage. L’important est de recréer une base saine. On identifie ce qui a pesé, ce qui a fonctionné ou non, on crée de nouveaux rituels et on redéfinit une identité d’équipe tournée vers l’avenir.

Comment réussir à créer de la nouveauté et une fraîcheur mentale malgré un vécu commun ?

La fraîcheur vient en cassant la routine, en changeant les habitudes. On peut par exemple apporter de nouveaux défis à l’entraînement, des changements de rôles et de postes, et/ou moments de cohésion hors terrain (comme le Team Building en entreprise). Surprendre le cerveau relance généralement la motivation collective.

Doit-on prioriser les objectifs individuels pour performer dans les objectifs collectifs ?

Un collectif n’est jamais plus fort que la somme de ses individus. C’est une règle de base en psychologie sociale.

Étude de référence : Bruce Tuckman (1965) a montré que les groupes traversent plusieurs phases : forming, storming, norming, performing. Ce qui veut dire que l’efficacité collective n’arrive qu’une fois que chacun a trouvé sa place, son rôle et son sens dans le groupe. Pas avant ! En sport, ça veut dire quoi ?

Un joueur qui se fixe un objectif clair (par exemple : améliorer sa concentration ou son endurance mentale) progresse et devient plus fiable pour ses coéquipiers. Mais si son objectif personnel est uniquement centré sur l’ego (“je veux être meilleur que les autres”), ça tire le collectif vers le bas.

C’est exactement ce que démontre l’effet Ringelmann (1913) : plus on agrandit une équipe, plus l’effort individuel tend à diminuer si chacun ne se sent pas responsable et engagé. On appelle ça la paresse sociale. La clé, ce n’est donc pas de choisir entre objectif individuel ou collectif. C’est d’apprendre à les relier. Un objectif perso doit toujours répondre à cette question : “Comment ce que je développe en moi renforce le groupe ?”

Passage à l’action (pour les sportifs ET pour les coachs)

Identifie ton objectif individuel (ex : “gérer ma frustration après une erreur”).

Écris noir sur blanc : “Si je progresse là-dessus, qu’est-ce que ça apporte à mon équipe ?”

Partage-le avec ton coach ou un coéquipier, pour ancrer la responsabilité.

Résultat : chacun progresse pour soi, mais aussi pour le collectif. Et c’est ce qui différencie une équipe qui “joue ensemble” d’une équipe qui gagne ensemble.

  • En parallèle des sportifs et des sportives, Kévin Pinel accompagne également les particuliers et les professionnels avec un programme permettant de surpasser certaines barrières fixées par l’esprit : « Le Club Phoenix et l’accompagnement Mindset Phoenix t’aident à hacker ton cerveau, libérer tes émotions et reprogrammer ton mental pour réussir sans t’épuiser »
Publi Kévin Pinel.
Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.