Sur le banc, il est le nouveau visage du CPB Hand cette saison. Jusqu’ici responsable de la filière jeunes et adjoint de Lucas Vax, Lukian Gaubert reprend les rênes de l’équipe première masculine. De sa nomination à la préparation d’avant-saison, en passant par le repêchage en N1, le jeune entraîneur de 27 ans revient sur ses premiers pas à la tête de la formation cercliste.
Te voici entraîneur numéro 1 du CPB Handball, un an après avoir rejoint le staff de l’équipe fanion. Comment s’est déroulée cette ascension fulgurante ?
C’était un petit peu inattendu, mais je savais que la vocation de Lucas était davantage sur un pôle espoirs ou sur la formation. À l’époque, quand Lucas m’appelle pour rejoindre le CPB, il m’avait déjà évoqué cette possibilité, c’est-à-dire faire quelques années et m’amener petit à petit à ce niveau-là.
C’était envisagé, mais au bout de plusieurs années. En premier lieu, je me réjouis pour Lucas car c’est un super poste qui mérite amplement ce qui lui arrive. Ensuite, quand il a annoncé son départ, deux solutions ce sont présentées, soit en interne, soit en publiant une offre de poste. Malgré tout, l’ADN du CPB reste de former ses éducateurs et d’offrir des opportunités en interne.
J’ai sondé mon entourage, car même si c’est un engagement personnel, c’est aussi impactant pour l’entourage, mais la décision a été prise rapidement. Pour l’anecdote, juste avant une séance habituelle en tant qu’adjoint, les co-présidents me proposent le poste, que j’accepte. Dans la foulée, ils annoncent la nouvelle à l’ensemble des joueurs et Lucas, en grand prince, s’est mis à ma disposition pour que je gère la séance.
Quel fut ton parcours handball avant de devenir coach de l’équipe Une ?
J’ai commencé le handball à 9 ans dans le Loiret, d’où je suis originaire, et j’ai ensuite intégré le club de Saran. Je suis arrivé en Bretagne en 2016 à la suite d’une mutation de mon père. J’ai continué le handball à Plérin, puis à Ploufragan. Durant mes études de STAPS à Rennes, j’ai intégré le club de Cesson, en stage, avec Benoit Chambry comme tuteur.
Après l’obtention de ma licence, je suis passé salarié à Bruz où j’étais joueur en N3 et responsable-entraîneur. J’étais responsable des catégories jeunes du club, en charge du développement des offres de pratique, la formation de joueurs pour le niveau régional et enfin le développement de la structure du club.
Le métier d’entraîneur est-il une vocation ?
Quand je suis arrivé à Cesson, ma volonté première était la préparation physique. À la suite de ce stage, j’ai pris goût à l’entraînement, même si le métier d’entraîneur permet d’allier un petit peu les deux. J’ai vraiment découvert le rôle d’éducateur à Plérin quand Patrice Gurand m’a invité à l’école de handball.
Il m’a mis le pied à l’étrier et j’ai poursuivi dans les clubs par lesquels je suis passé. Je suis davantage formateur dans l’âme et il y a quand même une prédominance dans mon parcours sur la formation, notamment par le biais du pôle espoirs de Cesson où j’ai connu Lucas (Vax). J’assistais également à quelques séances avec Mirko Perisic, responsable du pôle espoirs Bretagne.
Pour revenir au présent, comment se sont passées tes premières semaines à la tête du groupe ?
Le mois de juin a été particulièrement actif, juste avant les vacances, et c’était un petit tourbillon avec pas mal d’informations. Il a fallu préparer la pré-saison et faire un gros travail en parallèle sur le Sandball et le Beach handball. C’est aussi le moment où nous construisons l’effectif, tout en définissant la base du projet collectif.
C’était une période d’interrogations avec également les entretiens avec les joueurs. Nous avons repris le 28 juillet et ça se passe très bien. Le repêchage en N1 permet d’aborder la saison avec un autre état d’esprit. Cela enlève un poids, incontestablement, et fait du bien au club, au staff et aux joueurs.
« Nous voulons faire de Géniaux une citadelle imprenable »
Comment appréhendes-tu ce nouveau rôle ?
Là où le changement est le plus important, c’est dans la prise de décision. Néanmoins, j’avais déjà sondé les joueurs sur une possible candidature, les présidents aussi, et je suis arrivé avec un état d’esprit serein, car j’avais l’adhésion de tout le monde. Je connais également les valeurs du club pour avoir déjà vécu une saison ici. La saison dernière va d’ailleurs beaucoup nous servir. Rien que sur la préparation, je le ressens déjà avec des joueurs revanchards.
Un mot également sur ton groupe, comment est-il constitué ?
Nous l’avons rajeuni avec la volonté de mettre beaucoup d’intensité dans ce que nous allons proposer. Sur le poste de gardien, Nicolas Busson et Florian Boulogne sont remplacés par Julien Bousquet (19 ans) et Hugo Ludwikowski (24 ans). Tanguy Cherel est remplacé par Gaspard Picard (16 ans) qui est encore au pôle espoirs.
Flavien Hénaut (20 ans) remplace Hugo Bedel. À côté, nous pourrons bien sûr compter sur l’expérience d’Alex Vu, à laquelle s’ajoute celle de Rémi Leventoux qui arrive de Starligue (Créteil). Il y a un groupe d’anciens permettant d’encadrer les jeunes, et des intermédiaires pouvant faire le lien entre les deux générations du groupe.
« La saison dernière va d’ailleurs beaucoup nous servir. Rien que sur la préparation, je le ressens déjà avec des joueurs revanchards. »
L’arrivée de Rémi Leventoux est un sacré renfort…
Rémi, au-delà de l’aspect sportif, c’est un aussi un renfort sur l’aspect humain. Malgré tout ce qu’il a fait avant, il a toujours la volonté de rentrer dans le groupe par son investissement et en plus, c’est une très belle personne. Au niveau du handball, il va nous apporter de la stabilité, notamment sur le plan défensif, et puis offensivement, on ne rechigne pas à avoir un pivot de 2m04 (rires). C’est un joueur clé de la saison, mais il ne sera pas seul et d’autres joueurs seront très importants. Rémi rentre dans le moule du groupe et il a déjà l’esprit cercliste.
Quels sont les objectifs pour la saison ?
C’est assez aléatoire car cela dépend de beaucoup de facteurs. L’objectif principal reste le maintien et pour l’atteindre, il y a plusieurs éléments à mettre en place. Il ne faut pas griller les étapes et avoir de l’humilité. Nous voulons faire de Géniaux une citadelle imprenable. Nos adversaires doivent se dire que, quoiqu’il arrive, ça sera très dur de venir prendre des points.
Il faudra également prendre des points à l’extérieur, car l’année dernière, nous n’avons gagné qu’une seule fois, contre le Grand Libournais. Ce sont les matchs à l’extérieur qui nous ont plombé. Nous n’avons pas su imposer notre rythme. Au-delà des victoires, l’idée sera aussi de ne pas perdre, car nous l’avons vu l’année dernière, nos adversaires au maintien ont pris des points précieux en faisant des matchs nuls à l’extérieur. Nous sommes prévenus.
