Sur le papier, les choses sont limpides avant le coup d’envoi : invaincue en préparation, avec plusieurs victoires à plus de dix buts d’écart, la formation francilienne est un ogre qui sera difficile de bouger. Deux anciennes de la maison, Louison Boiserieux et Marie Lachat, font leur retour à la Ricoquais qui découvre pour sa part ses nouvelles « Rose et Noir ». Voilà pour le pitch, avec une affiche à priori déséquilibrée.
D’autant plus que Romain Corre, qui disputait son premier match officiel à la tête de la formation bretonne, ne peut s’appuyer sur un effectif complet, avec les absences de Jeanne Santiago, Lalie Brouillet et Samaël Pajoul, pour des petits pépins sans gravité. Pour autant, à la sortie d’une rencontre finalement perdue avec 7 buts d’écart, de nombreux points positifs sont là : « Je suis très satisfait de l’attitude des filles qui ont répondu au défi physique imposé et ce n’est pas rien, face à une équipe de ce niveau là », témoigne le coach grégorien.
Marie Lachat, au bon souvenir de la Ricoquais, répond à Sarah Vukovac
En illustration, un premier acte accroché jusqu’à la 20′, avec un score longtemps bloqué à 4-4, notamment grâce à Sarah Vukovac, ultra efficace face aux tireuses de la Stella. Claire Scheid, elle aussi en grande forme, mais aussi Milica Trifunovic ont des ballons pour mettre leur formation deux buts devant mais ne parviennent pas à fructifier celles-ci. En face, les visiteuses attendent leur heure pour piquer et punir le temps mort des locales. A la pause, le retard de trois buts n’apparaît pas définitif et l’espoir reste permis (7-10).
Hélas, le début du second acte est fatal au SGRMH et la Stella tue le suspense pour de bon. Un 0-4 radical qui règle l’affaire, sous l’impulsion de Marie Lachat, dont l’entrée écœure une à une les tireuses « Noir et Rose ».
Celle-ci répond au très bon premier acte de Sarah Vukovac et se rappelle au passage au bon souvenir de la Ricoquais : « Elles nous ont fait très mal en fin de première période puis en début de seconde, sur des périodes de huit minutes qui font la différence.
Sur le reste de la partie, nous avons plutôt montré de belles choses, offert du répondant mais défendre face à des équipes comme celle-ci est terriblement energivore. De plus, leur métier et leur maîtrise du jeu leur a permis d’identifier et de punir nos temps faibles ».
Désormais, place au championnat
Saint-Grégoire ne coule pas pour autant, pourtant distancé de huit buts et va petit à petit regagner en confiance devant les deux surfaces. Dix buts marqués, soit un peu mieux qu’en première, pour dix encaissés et une égalité parfaite sur le dernier quart d’heure.
L’enseignement est positif : « Bien sûr il nous reste beaucoup, beaucoup de travail mais j’ai vu ce soir de belles attitudes, avec des filles qui ont toute envie d’avoir leur place dans cette équipe, de jouer. J’avais promis que nous prendrions cette compétition au sérieux et nous l’avons fait ».
Désormais, place à la D2, dès la semaine prochaine, avec un premier déplacement chez le promu de l’USAM Nîmes : « Nous avons hâte de démarrer le championnat, avec de bons enseignements du match de ce soir. Nous avons aussi hâte de connaître le reste du calendrier, qui devrait tomber en début de semaine. »
Dans un championnat dont le nombre définitif d’équipes, dix, est enfin fixé, il serait temps. Petit bonus offert par les instances, une phase de play-offs est actuellement à l’étude, histoire d’ajouter quelques matchs au programme. La mascarade n’est donc pas encore terminée, la suite au prochain épisode…
SAINT-GRÉGOIRE. Pouliquen (8 arrêts), Vukovac (6 arrêts), Vidie, Scheid 6, Guillevic 3, Trifunovic 1, Monteillet 2, Aït Mouhou, Raulo 1, Dumoulin 1, Benachou, Saramito 3.
