Alors que le CRMHB s’apprête à disputer le Challenge Caraty (14 et 15 août), l’entraîneur cessonnais Sébastien Leriche fait le point sur les premières semaines de préparation, le tout avec un effectif largement renouvelé.
Comment se passent ces premières semaines de préparation ?
C’est un nouveau cycle qui s’entame au niveau du club dans sa globalité. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs et une base arrière quasiment entièrement renouvelée. Il y a beaucoup de travail, à la fois au niveau du handball et du jeu, mais aussi dans la cohésion de l’équipe. Comme tout début de préparation, il faut apprendre à connaître les nouveaux joueurs sur le plan humain et handballistique.
Le groupe est très à l’écoute et surtout en capacité de digérer beaucoup d’informations. Il y a une grosse culture de la part de ces joueurs, mais je ne suis pas étonné. Ce sont des joueurs avec un vécu et une expérience qui vont nous permettre d’avancer rapidement. Nous avons étalé tout ce que nous voulions faire et nous construisons avec eux. Au fur et à mesure, nous réduisons le prisme et nous filtrons ce que nous voulons travailler pour être le plus efficace possible.
C’est encore un stade d’évaluation et il faut du temps pour que le groupe se construise, en dehors et sur le terrain. Une préparation, c’est aussi s’adapter aux petits bobos. La fracture de fatigue (tibia) de Mathéo Briffe n’est pas partie et il y a un délai d’absence. Gustavo Rodrigues a aussi eu un petit problème au pubis en fin de saison dernière et il est revenu un petit peu touché. Il faut réajuster un peu les plans avec ces deux absences.
Quels sont les premiers enseignements après le match contre Cherbourg ?
L’objectif du match contre Cherbourg était uniquement de se préparer. Je regarde surtout le contenu, comme les articulations défensives ou le rythme que nous pouvions mettre, et nous allons optimiser les temps de travail avec Yann. Il n’y pas de conclusions par rapport au score (défaite 36-38, ndlr). Maintenant, il faut que nous élevions les curseurs sur chaque secteur pour le challenge Caraty. Sans faire injure à Cherbourg, qui a fait un très bon match contre nous, l’adversité sera largement supérieure.
Nous allons jouer Porto, quart de finaliste de la dernière Ligue des Champions, puis le lendemain Saint-Raphaël, également européen, et que nous allons retrouver lors de la première journée de championnat. Cherbourg nous a servis de diagnostic. Encore une fois, il faut trouver les meilleures associations pour construire le projet, tout en renforçant les choses positives. La première période était une période de reprise et la deuxième période fut beaucoup plus stable. Aucune équipe ne s’est construite en deux ou trois semaines.
Quelles sont tes attentes pour le Challenge Caraty ?
Au Caraty, avec Porto et Saint-Raphaël, nous savons très bien que, naturellement, les joueurs auront envie d’élever le curseur. Il ne faudra pas réitérer les mêmes erreurs et nous allons les attendre sur des choses simples. Il y a la volonté d’augmenter l’agressivité défensive, tout en gardant la volonté de monter les ballons. Nous avons inscrit beaucoup de buts sur jeu rapide contre Cherbourg. En attaque, il y a un projet de jeu qui se dessine.
Il y a aussi la gestion physique et Thibaut Minel (le préparateur physique) nous a prévenus, le Caraty sera le pic de fatigue de la préparation, le tout dans un nouveau contexte avec 14 joueurs professionnels. Avec deux matchs en 48h face à des adversaires relevés, on s’attend à piocher dans nos retranchements. L’enjeu est de maîtriser les choses et ne pas faire n’importe quoi.
Dans ce début de préparation, Mate Sunjic a également été nommé capitaine, peux-tu nous expliquer ce choix ?
C’est quelque chose qui s’est fait très naturellement et c’est logique. Avec le staff, il y a deux noms qui sont revenus assez rapidement, Théophile (Caussé) et Mate. Nous les avons rencontrés avec le souhait d’en faire le binôme de capitaines. Mate a eu le choix de porter le brassard, sans que ça soit forcé. Il a accepté et c’est important. C’est quelque chose qu’il a longtemps fait à Ivry et c’était logique de lui proposer.
Une fois le Challenge Caraty passé, comment s’articule la fin de la préparation ?
Nous allons faire un tournoi à Saint-Sébastien avec trois autres équipes : Limoges, Irun (Club Deportivo Bidasoa) et Granollers. Nous disputons le premier match contre Irun, tandis que Limoges affrontera Granollers. Ensuite, ce sera perdant contre perdant et gagnant contre gagnant. C’est enrichissant pour nous de faire ce tournoi, car c’est toujours intéressant d’affronter des équipes que nous n’avons pas l’habitude de jouer. Après l’Espagne, il y aura une grosse période où nous ne jouerons pas et je compte beaucoup sur cette période pour préparer au mieux les premières échéances.
