L’Ecurie de l’Olympe, une pension sous le signe de la passion

Publi Ecurie de l'Olympe.
Ouverte il y a un an, l’écurie de l’Olympe accueille jusqu’à 23 chevaux en même temps. @Crédit photo : Ecurie de l'Olympe

Au cœur de la campagne à Chauvignac, entre Guichen et Bain de Bretagne, un petit coin de paradis existe pour nos amis du monde équin. Ouverte il y a un an, l’écurie de l’Olympe accueille jusqu’à 23 chevaux en même temps, en leur apportant confort, soin et un toit au-dessus de la tête. Rencontre avec Emilie Bosse, 30 ans, directrice de l’établissement.

L’Ecurie de l’Olympe a ouvert ses portes le 1er mai 2024. Un peu plus d’un an plus tard, comment jugez-vous vos débuts ?

C’est une aventure familiale, lancée avec mon père et ma mère, sans qui rien n’aurait été possible et que je remercie de tout mon cœur. Ils m’ont toujours accompagnée, chacun à sa manière, dans ma passion jusqu’à maintenant et le virage professionnel pris. Ce projet demande beaucoup d’énergie, d’investissement personnel.

On ne compte pas ses heures, l’équitation est un milieu difficile physiquement, où l’on bouge, on porte des charges et où il faut rester en veille, en permanence, sur la bonne santé des chevaux. Nous travaillons avec du vivant, on ne peut pas dire « après l’heure, ce n’est plus l’heure » (rires) ! En un an, nous avons déjà bien avancé et sommes plutôt satisfaits de l’évolution.

Quelles sont vos satisfactions, justement ?

Dans les travaux et le réaménagement qu’il a fallu consentir, sur la carrière mais aussi en intérieur, avec à venir, la réfection de toute l’électricité notamment. L’occupation de l’écurie, qui tourne à une douzaine de chevaux sur nos 23 box, est aussi encourageante et nous ne sommes qu’au début… Cette fréquentation permet d’avancer et de continuer à aménager le site comme nous le souhaitons, avec bientôt, en plus, l’acquisition d’un camion pour transporter deux chevaux. Nous y allons étape par étape.

Quels sont les services proposés au sein de l’Ecurie de l’Olympe ?

Il s’agit d’une pension pour équidés, sur un site faisant un peu moins de 5 hectares. Nous disposons de 23 boxes pour autant de paddocks. Il y a également une sellerie, un rond de longe et une carrière pour l’obstacle, ainsi qu’un manège aux dimensions olympiques (60x20m). Nous assurons donc l’hébergement des animaux mais aussi leurs soins, qui sont compris dans le tarif, avec des boxes nettoyés tous les jours, ainsi qu’une nourriture adaptée en fonction de chaque équidé. Nous n’avons pas de coûts additionnels ici et là, qui gonflent la note et on propose une prestation complète.

J’ai coutume de dire que je prends soin de chaque cheval comme si c’était le mien. Le lien avec eux et avec leur propriétaire est unique, précieux et cela s’entretient dans nos actions au quotidien. Il y a aussi une partie enseignement et coaching en concours pour les propriétaires ainsi que les personnes souhaitant prendre des demi-pensions sur nos équidés. Tout cela sera amené bien sûr à évoluer et se densifier, notamment grâce à l’embauche de ma première salariée, Noëmie, cavalière-soigneur. Je dois juste apprendre à déléguer un peu plus, on me le répète beaucoup (rires) !

«  J’ai coutume de dire que je prends soin de chaque cheval comme si c’était le mien »

Vous êtes une jeune maman, une chef d’entreprise et une passionnée de chevaux… Les journées sont-elles assez longues avec 24 heures ?

Sincèrement, ce n’est pas toujours facile de mener de front tous les rôles qui sont les miens. Quand mon petit garçon est né, j’ai passé les sept premiers mois avec lui, le projet était en cours mais nous n’étions pas encore sur place. Puis d’un coup, je suis passée à des journées 8h-20h30 où j’ai beaucoup culpabilisé de le laisser, ne sachant plus si je faisais bien ou pas…

Petit à petit, je commence à trouver l’équilibre, entre le couple, la famille, les amis, le travail mais c’est un challenge très relevé, qui demande aussi de faire confiance et de déléguer. J’ai du mal à le faire, cette écurie, c’est un peu comme mon bébé mais petit à petit, je vais y arriver !

On imagine votre passion pour les chevaux remonter à loin…

Avant même de naître, je pense que maman m’avait déjà transmis le virus (rires) ! Il y a toujours eu des chevaux à la maison et j’ai cette passion depuis toujours, évidemment… J’avais un poney à la maison : Loucky, depuis 1999 et qui est décédé l’année dernière. C’était mon âme sœur, mon meilleur ami, le poney de ma vie. Cette relation avec notre animal, il faut la vivre pour la comprendre, cela dépasse tout et j’ai toujours su que je travaillerais dans le monde équin.

Quand vous vous mettez en couple, votre conjoint à intérêt à le savoir et l’accepter (rires) ! J’ai mené mes études en ce sens et validé un maximum de diplômes (BAC Pro équin, BTS NRC, BP JEPS, DE JEPS, BP REH) pour pouvoir m’occuper d’une structure équestre, mais aussi entraîner au niveau amateur. Mes expériences pros m’ont ensuite formée sur tous les aspects de gestion, du quotidien d’un centre équestre et d’une écurie.

Montez-vous toujours à cheval, en compétition ?

Je ne fais plus de la compétition une priorité. Il faut dire que j’ai aussi eu, en un an, deux blessures sérieuses suite à des chutes, aux vertèbres puis au tibia, et ça calme… Je monte désormais en compétition juste par plaisir, quand j’en ai le temps avec mon cheval, Spartacus.  Aujourd’hui, je prends beaucoup de plaisir à enseigner et j’ai aussi une vraie appétence pour le coaching en vue de la compétition. Je reviendrai à la compétition avec le temps mais pour l’instant, ma priorité, ce sont nos écuries à pérenniser et faire grandir, en gardant notre ADN.

Quel est, pour conclure, l’ADN de l’écurie de l’Olympe ?

Il est simple : un investissement total quotidien, la convivialité, aller au bout des choses et se mettre à disposition de nos équidés, tout en étant à l’écoute de leurs propriétaires. La passion des chevaux nous rassemble et j’ai envie que l’on se retrouve ici dans la convivialité, l’interaction, le plaisir d’échanger. C’est un métier passion, on ne travaille pas avec les chevaux pour devenir riche mais en revanche, le plaisir et la passion sont omniprésents, au quotidien, malgré la difficulté du métier. Le jour où il n’y a plus cette flamme, il faut arrêter mais je pense sincèrement qu’elle n’est pas près de s’éteindre.

Contact :

Chauvignac, 35580 Guichen

Tel : 06.48.61.29.30

Mail : olympeecurie@gmail.com

Article extrait du JRS de juillet-août

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.