Battus par Harnes, les « Noir et Blanc » ont dû se contenter de la deuxième place d’Elite. Un classement qui ne devrait pas remettre en cause la montée, via le terrain administratif, avec une validation à venir par la DNACG qui devrait bien permettre au REC Volley d’évoluer en Ligue B. L’exercice 2025-26 sera celui du changement sur le terrain et sur le banc, où ne sera plus Olivier Bouvet.
L’optimisme n’empêche pas la prudence. Au sortir d’une première audience devant la DNACG le mardi 13 mai dernier, le REC Volley se voulait confiant, sans pour autant crier victoire. Les expériences passées devant bien évidemment (r)appeler à la prudence et se gardera bien de toute joie avant que son retour en Ligue B ne soit officiel. Une mauvaise surprise semble néanmoins improbable, la Ligue ayant trois places à distribuer en Ligue B et deux candidats seulement, dont Rennes, s’étant manifestés.
La décision définitive devrait être effective courant juin. Si le dénouement va donc finalement se jouer sur le terrain administratif et financier, la saison a tout de même offert son lot de satisfactions et de signaux positifs. Sportivement, tout a fonctionné ou presque pour le REC Volley. Sorti premier de sa poule à l’issue de la première phase, se qualifiant pour les play-offs, le club rennais a ensuite basculé sur la coupe de France Fédérale, remportée avec brio à domicile.
Plusieurs départs déjà actés
Une première récompense logique au vu de la supériorité bretonne tout au long de la compétition. Le titre digéré et le doublé en tête, les « Noir et Blanc » ont remis le bleu de chauffe pour aller chercher le doublé. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu. Malgré un sans-faute en play-offs, cinq victoires en cinq matchs avant la « finale », le REC Volley s’est vu pénalisé d’un retrait de quatre points après avoir aligné trop de joueurs mutés lors du déplacement à Grenoble.
Pénalisant mais pas rédhibitoire à condition de battre Harnes. On connait la suite, avec une défaite à la clé et une seconde place. Les suspensions de Brendan Gouessant et de Julien Legrand étant trop préjudiciables, cette dernière journée aura eu le mérite de rappeler l’engouement qu’il peut y avoir pour le volley à Rennes, avec une salle Colette-Besson pleine à craquer pour l’occasion, fait évidemment rare à ce niveau.
Au moment du bilan de cette saison, le constat est aussi positif avec une année ayant permis au club de se (re)structurer mais aussi à plusieurs joueurs de se révéler. Le Brésilien Joao Lucas Fonseca a notamment montré de belles prédispositions, tandis que le replacement de Julien Legrand en réceptionneur-attaquant a été probant, Mattéo Hallé prenant la place de libéro titulaire. Le classement final est, lui, presque anecdotique.
« Ce n’est pas une décision brutale et nous en avions déjà discuté avec Olivier Bouvet »
En effet, Harnes, titré en Bretagne, reste en Elite, n’ayant pas la possibilité et la volonté de monter, tout comme Grenoble 3ème, au contraire de Rennes et Chalon-sur-Saône, respectivement 2e et 4e, et promis à la Ligue B la saison prochaine. Réduite à un triste championnat à huit équipes seulement, la Ligue B, sous l’égide de la nouvelle présidence à la LNV, veut revenir rapidement à dix, voir même à douze.
Dans ce contexte, et au regard du cahier des charges de la division, le classement importait assez peu et seul un dossier solide offrait l’accession. Le REC, premier club à postuler à une montée, sportive en l’occurrence, est ainsi une évidence. Si l’accession est validée, ce retour en Ligue B s’accompagnera de plusieurs changements. En attendant de connaître les arrivées, plusieurs départs sont actés avec les au revoir de Clément Castelnau, Brendan Gouessant et Léo-Paul Bougerolles.
Le nouveau groupe va se dessiner dans les semaines à venir, mais ne sera plus dirigé par Olivier Bouvet, non-reconduit en tant qu’entraîneur principal : « Ce n’est pas une décision brutale et nous en avions déjà discuté avec lui. C’est un accord amiable et nous continuons de discuter pour la suite de sa collaboration avec le REC. Actuellement, nous échangeons avec plusieurs entraîneurs », éclaircit Éric Hallé, le manager du club. Si l’avenir du REC Volley s’écrit bien en Ligue B, ce retour devra bien s’ inscrire dans la durée et les choix à venir pèseront lourd dans cette ambition avant d’imaginer voir encore plus haut.
Un (possible) nouveau championnat et quelques ajustements chez les filles du REC Volley
Après un début d’exercice difficile, notamment face aux grosses cylindrées, les Hermines sont montées en régime au fur et à mesure de la saison. Un démarrage diesel ne permettant pas d’accrocher les play-offs, les « Noir et Blanc » finissant quatrièmes, mais une reprise en main largement suffisante pour survoler la phase de play-downs, la première place à la clé.
Au-delà du maintien, cette première place n’est pas si anecdotique que ça puisqu’elle devrait (le conditionnel est de mise) permettre aux joueuses de Yann Chubilleau d’intégrer une nouvelle poule haute d’Elite la saison prochaine. Une poule composée de la formation reléguée de Ligue A, des équipes ayant disputé les play-offs et du premier des deux poules de play-downs, dont le REC fait partie. En quelque sorte, un retour à l’ancienne version d’Elite Access.
Concernant l’effectif, régulièrement loué pour son bon vivre ensemble, il ne devrait pas beaucoup bouger. Seules Sarah Lecrosnier et l’historique Louise Narbonne ne seront plus de l’aventure la saison prochaine. Du changement sur le poste de passeuse avec une remplaçante déjà trouvée. Autre renfort souhaité par l’entraîneur rennais et autre annonce à venir, une réceptionneuse-attaquante déjà recrutée.
