En s’imposant contre Vienne en demi-finale des phases finales à Châteauroux, le REC Rugby a validé son ticket pour la finale de Nationale 2, à tours, au stade Tonnellé. Le dimanche 4 mai (15h), les « Noir et Blanc » défieront Niort pour une place en Nationale et peuvent écrire une nouvelle page de l’histoire du club.
Ils sont désormais à 80 minutes d’un grand bonheur. Solide vainqueurs contre Vienne en demi-finale, les gaillards du REC Rugby ne sont plus qu’à une marche d’un retour en Nationale, deux ans après l’avoir quittée. Depuis le rendez-vous manqué lors de la saison 2022-23 avec un échec amer en demie face à Langon, Rennes aspire à regoûter au troisième échelon national et a mis tous les ingrédients nécessaires pour y parvenir. Une fois l’élimination en demi-finale face aux Girondins oubliée, les Récistes sont revenus couteau entre les dents pour l’exercice 2024-25, prêts à en découdre et à prouver que leur place se situe bien au-dessus.
Au terme d’une saison régulière probante, avec le meilleur total de points sur les deux poules confondues, le REC arrivait avec le plein de certitudes et n’a pas failli pendant les phases finales, ne tremblant finalement que très peu, sûr de sa force. Si le quart de finale à domicile contre Valence d’Agen a tout de même offert quelques rebondissements, le score final plaide en la faveur des Rennais, le tout avec cinq nouveaux essais inscrits, confirmant le statut de meilleure attaque du championnat (33-19).
Un choc entre les deux premiers
Et que dire alors de la demi-finale, pleinement maîtrisée. Face à Vienne, le XV Réciste a rapidement pris les devants, tout en occupant parfaitement le terrain. Dépassés, les Viennois n’auront espéré que pendant 15 minutes, durant la mi-temps, après être revenus à six unités juste avant la pause. Au retour des vestiaires, Rennes a accéléré et mis fin au suspense en l’espace de dix minutes.
Trop solide, trop rapide ou juste trop fort, le REC est en ordre de marche avec trois essais supplémentaires pour en attester (26-10). Les yeux sont désormais rivés sur le dimanche 4 mai à 15h, à Tours, face à Niort : « Évidemment, jouer une finale, c’est toujours stimulant. Maintenant, pour pouvoir exister sur cette partie, il va falloir ce petit plus que nous allons essayer de construire. Nous espérons aussi avoir la chance de compter sur le soutien d’autant de personnes, voire plus, que face à Vienne, car les supporters présents ont été fantastiques », précise Kévin Courties.
Un choc de titans en perspective puisqu’il opposera, tout simplement, les leaders des deux poules. Niort finissant avec 84 points (16 victoires pour 6 défaites) et Rennes avec 90 points (17 victoires pour 5 défaites). L’année dernière, la finale avait moins d’allure niveau « stat », avec Langon, quatrième de la poule 1, à Marcq-en-Barœul, cinquième de cette même poule (également dans cette poule, le REC avait terminé à la deuxième place).

« Niort, c’est un club à projet qui est sur le fruit d’un travail de plusieurs années »
Pas de surprise donc cette année, preuve aussi d’une mainmise des deux équipes sur leur championnat respectif et la promesse, déjà, d’une rencontre haletante : « Nous connaissons forcément un petit peu car nous avons regardé pendant la saison. C’est un club à projet qui est sur le fruit d’un travail de plusieurs années. Un club structuré, formateur et qui est vraiment à sa place aujourd’hui. Niort peut inspirer énormément de monde et c’est un plaisir de jouer ce genre de club. Le travail réalisé par le président est cohérent et il y a beaucoup de bonnes personnes là-bas et évidemment de bons joueurs ».
Cette fois-ci engagé dans la poule 2, estampillée sud-ouest, Niort a d’abord sorti le promu nantais (32-17), avant de se défaire d’Orléans en demi-finale (30-12). Les ressemblances sont troublantes et bien chanceux celui qui trouvera le vainqueur, avec tout de même une petite piécette sur le REC parce qu’ils le valent bien !
Première finale pour Niort
Si les arguments rennais ne sont plus à démontrer, ceux de Niort méritent aussi de s’y arrêter : quatrième meilleure attaque et la troisième meilleure défense, les deux poules confondues. Là encore, les deux clubs apparaissent très proches. Géographiquement, la distance sera aussi l’une des plus réduites possibles, Nantes mis à part. Décidement…
Côté joueurs à surveiller, le demi-d’ouverture Anthony Fuertes se pose là, auteur d’une grosse prestation en demi-finale, mais aussi d’une saison pleine avec 182 points inscrits et neuvième meilleur marqueur dans cet exercice. Quand Rennes compte dans ses rangs Clément Cavalière, deuxième meilleure marqueur d’essais de la phase régulière (12), le NRC compte lui sur Alexandre Benard, auteur de neuf essais, pour conclure les actions.
Fait qui pourrait jouer en la faveur du REC, Niort, jusqu’à aujourd’hui, n’avait jamais dépassé le stade des quarts de finale. En 2022, l’aventure s’était arrêtée en barrage contre Saint-Jean-de-Luz, tout comme en 2023 face à Vienne. L’année passée, les joueurs de Johann Authier ont été stoppés en quart de finale par Mâcon.
Le perdant aura une deuxième chance…
Si la malédiction est brisée, et plutôt deux fois qu’une, Niort n’a jamais disputé de finale et se présente face à un enjeu et une pression qu’il ne connaît pas, au contraire des Rennais, titrés en 2022. Paramètre non négligeable, le perdant de cette finale aura tout de même une dernière chance de monter en recevant le 13e de Nationale une semaine plus tard, en l’occurrence Langon, dans un « access-match ». Une « chance » que les Récistes chercheront à s’épargner, désireux de clore l’histoire avec un second titre.
Qu’on se le dise, le REC Rugby a rendez-vous avec son histoire le dimanche 4 mai à 15h, au stade Tonnellé de Tours, et pourrait permettre au sport rennais, peu épargné cette saison au niveau des déceptions et des loupés, de redorer quelque peu son blason. Voilà donc 80 minutes pour entrer un peu plus dans l’histoire du rugby breton et se récompenser logiquement d’une saison dominée de bout en bout, qui mérite la plus belle des récompenses avec un nouveau bouclier.
