Et de cinq ! Faites vos jeux, rien ne va plus pour le Stade Rennais, qui a bouclé son mois de janvier comme il l’avait démarré, avec une défaite de plus ! Cela fait désormais cinq revers de rang pour une équipe où rien ne va plus, balayée à Monaco face à un adversaire semblant sur le retour de la grande forme. A moins que l’apathie défensive bretonne n’ai faussé le rendu définitif de la rencontre…
Un chef d’œuvre pour Maghnes Akliouche
La tactique de départ, similaire au précédent revers contre Brest avec cinq joueurs à vocation défensive au coup d’envoi, ne laisse pas présager d’intentions différentes et protagonistes. Le jeune Mohamadou Nagida débute…à droite, en lieu et place de Lorenz Assignon, suspendu. Dans l’axe, le trio Léo Ostigard- Hans Hateboer- Christopher Wooh, si décrié, est une nouvelle fois reconduit. Pas de quoi, vraiment, être optimiste pour les supporters rennais et rapidement, Monaco confirme les craintes légitimes des supporters bretons.
Monaco, dans la lignée de sa victoire en Ligue des Champions contre Aston Villa, prend son adversaire à la gorge. Avec des techniciens tels Takumi Minamino, Alexander Golovine et l’excellent Maghnes Akliouche, les arguments sont princiers côté Monaco et se concrétisent très vite.
Après deux très belles occasions pour l’international japonais, enrayée par Brice Samba (10′ et 13′), Maghnes Akliouche s’offre l’un des buts de l’année d’un retourné pied opposé au point de pénalty, sur une merveille de centre d’Alexander Golovin. La main pas assez ferme, Brice Samba ne peut qu’accompagner le ballon dans ses filets (1-0, 15′).
Loin de se révolter, le Stade Rennais frise la correctionnelle dans la foulée, Golovin trouvant la barre sur un nouveau mouvement collectif parfait (17′). Dominatrice dans le jeu et dangereuse dès qu’elle accélère, la formation d’Addy Hutter mange le Stade Rennais au milieu de terrain, même si Ludovic Blas puis Arnaud Kalimuendo, à chaque fois l’un au service de l’autre, n’exploitent pas de belles opportunités.
Nagida entretient l’ espoir…
Le 2-0 est une nouvelle fois proche à la 35′ sur un nouveau mouvement Akliouche-Minamino mais Brice Samba remporte une nouvelle fois son duel. La défense rennaise souffre face à Mika Biereth, la dernière recrue danoise des monégasques, fait belle impression dans son rôle de pivot. Encore en vie, le Stade Rennais réussit tout de même un petit exploit, en allant chercher une égalisation totalement inattendue dans les arrêts de jeu.
Alors qu’Arnaud Kalimuendo manque une occasion en or seul sur un centre de Ludovic Blas, mal contrôle, Mohamadou Nagida se montre lui opportuniste sur une frappe de Ludovic Blas mal repoussée par Radoslaw Majecki. Il inscrit là son premier but en Ligue 1 et fonce dans les bras d’un coach sans doute pas mécontent de rentrer aux vestiaires à égalité…
Monaco, deux buts en quatre minutes
La seconde période, hélas, comme en première, voit Monaco mettre ce qu’il faut pour se détacher. Après un premier gros loupé pour Biereth, pas assez tranchant face à Brice Samba, les joueurs de la Principauté se détachent en quatre minutes. La recrue danoise donne d’abord l’avantage aux siens sur une ouverture de Camara, d’une frappe pourtant pas dingue au premier poteau qui surprend le gardien rennais (52′, 2-1).
Dans la foulée, une nouvelle erreur individuelle plombe les Bretons, avec Hans Hateboer qui rate sa relance face à Zakaria, qui n’en demandait pas tant dans le rond central pour lancer Maghnes Akliouche avec Golovin et Biereth à ses côtés. Le Russe est choisi et finalise sans problème (3-1, 56′).
K.O, le Stade Rennais ne va pourtant pas sombrer et l’entrée en jeu d’Amine Gouiri après le repos amène quelques rares étincelles et solutions. L’international algérien manque d’un rien une première très grosse occasion à la 65′ avec une frappe enroulée qui flirte avec le poteau. 120 secondes plus tard, bis repetita, dans une situation quasiment similaire suite à une belle louche de Seko Fofana, bien plus intéressant dans l’axe.
Cette fois-ci, Amine Gouiri trouve la mire et réduit la marque (3-2, 66′).
Monaco se fait peur jusqu’au bout…
De nouveau dans le coup, le Stade Rennais menace des Monégasques qui ne parviendront pas, un quart d’heure durant, à tuer le match. A la 76′, Brice Samba met Michal en échec puis récidive, décidément inspiré, face à Biereth, d’un énorme réflexe au sol, du pied (89′) ! En contre attaque, le tandem Akliouche- Ben Seghir est trop gourmand (90’+4′), alors qu’en supériorité numérique et se voit tout près d’être puni sur la contre-attaque, où la tête de Meité trouve Majeski sur sa ligne.
L’affaire est pliée et Rennes plonge à la quinzième place, derrière Saint-Etienne, en attendant la prestation nantaise du week-end demain face à Lyon. En cas de succès des « Canaris », le Stade Rennais pourrait être relégable, ce qui en dit long sur la crise traversée actuelle. L’effet Sampaoli n’existe pas et pire, l’équipe tourne aujourd’hui à une moyenne de points nettement inférieure.
Deux joueurs dits techniques sont partis, ou en instance, avec Gronbeak et Jota, et Rennes, sous les ordres du technicien argentin, a perdu 7 de ses 10 matchs.
Pourtant, Adrien Truffert, au micro de Bein, appelle à ne pas paniquer : « A chaque fois, on est en réaction et ça va être compliqué de continuer ainsi. Nous avons fait des erreurs et face à des adversaires comme Monaco, cela se paie cash. Il va vite falloir se remettre au travail, être beaucoup plus en action qu’en réaction ».
Interrogé sur l’inquiétude légitime générée par son équipe, le capitaine rennais ne rassure pas vraiment : » Inquiet ? Non, nous ne sommes pas inquiets, il faut rester positif, ne pas baisser la tête. Il reste encore beaucoup de match et il faut que l’on fasse encore plus ».
Et surtout mieux, ce dès la semaine prochaine face à Strasbourg pour un match qui sent la poudre, sur fond de fin de mercato et en cas de défaite, d’une possible énième révolution… Le réveil est en tous cas impératif et urgent !