Après un premier mois et demi emballant et des espoirs légitimes, l’Union Rennes Basket a connu une fin d’année difficile. À l’heure d’attaquer les neuf derniers matchs de la phase régulière (article extrait du journal et écrit avant la victoire contre Poissy, ndlr), les « Noir et Blanc » n’ont plus de temps (et de points) à perdre s’ils veulent encore espérer accrocher la poule haute.
Pour se qualifier en poule haute, Rennes devra terminer dans les sept premiers. Une septième place actuellement occupée par Lorient (9 victoires pour 9 défaites), quand l’URB pointe à la onzième place de Nationale 1 avec huit victoires pour dix défaites. Loin d’être une sinécure, mais pas inaccessible non plus, surtout quand on sait que Rennes retrouve son voisin lorientais ce vendredi.
Mais à condition de réaliser une dernière ligne droite canon avec le visage montré à domicile ou lors des derbies : « Le bilan est mitigé. Nous sommes capables de faire des très belles choses, mais aussi de passer au travers, et forcément, c’est frustrant, relate Bastien Demeuré. Nous avons clairement une équipe à deux visages. Une équipe à domicile et une à l’extérieur, hors derbies. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ça ».
Un mois de janvier décisif avec six matchs à disputer sur les neuf restants
Si les bons résultats du début de saison ont fait espérer une accession relativement abordable, c’est bien le maintien que joue actuellement l’URB : « Nous n’allons pas parler de poule haute, car pour l’instant, nous sommes en poule basse. L’objectif est le maintien et ça l’a toujours été. Déjà, il faut avoir le même visage et être plus constant dans chacune de nos rencontres. À la reprise, il va falloir bien négocier les matchs importants contre les concurrents directs et en enchaînant, peut-être, nous pourrons reparler de poule haute. »
De l’irrégularité donc sur cette première partie de saison, en partie expliquée par la jeunesse de l’effectif, mais aussi par les blessures qui n’ont pas épargné les « Noir et Blanc » depuis l’entame de championnat. C’est bien là l’une des bonnes nouvelles pour cette dernière ligne droite, Bastien Demeuré pourra (enfin) compter sur tout son effectif. Une première depuis la préparation et la blessure rapide du nouvel arrivant Louis Gibey.
Venu en tant que pigiste médical, Ismaël Cadiau a répondu aux attentes et repart avec les louanges de son désormais ex-entraîneur après son dernier match à Tours : « J’ai remercié Ismaël dans le vestiaire. Nous ne pouvions pas avoir meilleur pigiste et je suis très satisfait ». Être épargné par les blessures, voilà un autre facteur majeur, voire décisif, dans la réussite d’une saison.
Un groupe au complet
S’il faudra bien sûr du temps à Louis Gibey pour retrouver du rythme, personne ne sera de trop dans un mois de janvier déjà décisif avec six matchs à jouer sur les neuf restants. Poissy, Toulouse et Les Sables d’Olonne à la maison, trois adversaires abordables sur le papier, mais déjà symboles de grand écart sur la première partie de saison.
À Poissy, avant-dernier du championnat, Rennes s’était nettement incliné (80-67), tout comme aux Sables d’Olonne (90-61), tandis qu’à Toulouse, les « Noir et Blanc » avaient fait feu de tout bois en étrillant les Toros, seule grosse satisfaction, hors derby, à l’extérieur (52-83).
Si comme le dit Bastien Demeuré, son équipe montre un beau visage à domicile, mais donc aussi dans les derbies, celui-ci sera servi avec trois derbies en janvier, à Lorient, Fougères et Quimper. En espérant ne voir qu’un visage, celui d’une équipe conquérante et plus déterminée que jamais, car quoiqu’il arrive, la poule haute passera par là.
Joffrey Sclear passe le cap des 300 matchs avec l’URB
Lors de la venue de Challans à Colette-Besson, l’Union Rennes Basket a mis à l’honneur son nouveau recordman du nombre de matchs joués sous les couleurs « Noir et Blanc », Joffrey Sclear. Sniper attitré de l’URB, l’ailier fort a reçu des mains de Saïd Ben Driss, ancien recordman du club, un cadre avec son maillot floqué « 300 ».
Un moment évidemment spécial pour le principal intéressé : « Déjà, je ne savais pas qu’il y allait avoir une petite surprise. Il y a forcément un petit peu de fierté, car ça fait pas mal de temps que je suis là, mais on ne s’en rend pas compte, ça passe vite (rires). Même si j’avance en âge, j’espère malgré tout qu’il me reste encore quelques saisons de basket et j’espère les faire ici ! Ça fait toujours plaisir et ça fait aussi chaud au cœur de voir que des gens viennent spécialement pour ça, donc c’est cool ». Avec encore la fin de saison régulière à disputer, ainsi que la deuxième phase, le record va lui continuer à grimper.