Basket – URB : Moustafa Haidara : « Vous n’avez encore rien vu ! »

Entretien avec Moustafa Haidara.
Moustafa Haidara sur la ligne des lancers. @Crédit photo : JRS

Expressif, explosif et déjà bien intégré au collectif de l’Union Rennes Basket, Moustafa Haidara s’est fait une place dans la rotation sur le poste 5 et réussit ses premiers pas sous le maillot rennais. Pourtant, il l’assure, le meilleur est à venir, sur comme en dehors du terrain. Interview sans feinte, ni refus de jeu.

A mi-saison, le bilan est contrasté pour l’URB vu de l’extérieur. Est-ce aussi ton avis ?

Nous devrions être dans le positif, avec deux à trois victoires supplémentaires. Je pense aux matchs à Poissy et aux Sables, où nous sommes passés à travers ainsi qu’à la réception du Pôle France, que nous n’avions pas le droit de perdre. En dehors de ça, l’ensemble est plutôt correct. Notre équipe est jeune, avec une belle marge de progression.

Sur le plan personnel, comment te sens-tu à Rennes, ton troisième club de Nationale Un en trois ans après Chartres et Toulouse ?

J’ai été super bien accueilli ici et je suis vraiment en phase avec le projet de jeu, basé sur une grosse animation défensive agressive et un jeu rapide. C’est très différent de ce que j’ai connu avant. A Chartres, j’ai vécu ma première expérience de joueur pro, c’était très enrichissant même si je n’ai pas beaucoup joué.

Il y avait une très grosse concurrence et un projet pour la montée mais j’ai pu m’endurcir et apprendre aux côtés de très gros joueurs. J’ai choisi de partir pour Toulouse, afin de gagner en temps de jeu, ce qui a été le cas. Là-bas, je tournais à 17-18 minutes par match, c’était très intéressant. Je voulais faire mes preuves et Rennes est la suite logique de cette saison plutôt satisfaisante.

Faire du basket ton métier n’était pourtant pas ton objectif initial ?

Sincèrement, non (rires) ! Je suis venu sur le tard à ce sport, au départ, je jouais au foot et c’est une rencontre, par le plus grand des hasards, avec mon premier coach à Fos-sur-Mer, qui a tout déclenché. J’ai trouvé dans le basket l’activité qui me correspondait au mieux, avec beaucoup d’intensité, de rapidité et peu de temps pour gamberger. Le sens du collectif y est aussi plus important et cela me convenait parfaitement. Après, effectivement, je n’imaginais pas en faire mon métier, alors aujourd’hui, j’en profite au maximum et j’essaie d’apprendre au quotidien.

« Bastien est l’entraîneur dont j’avais besoin à ce stade de ma carrière »

Avec Cheick Sekou Condé en doublette sur le poste, tu as un bon « professeur » !

Avec lui, la relation est fluide, au top, nous sommes très proches. Je suis actuellement en pleine « paperasse » pour mon passeport guinéen et je devrais si tout se passe bien le rejoindre en sélection. Nous avons beaucoup d’affinité, le même pays et nous nous voyons beaucoup hors des parquets, car nous habitons tout près. Mais je m’entends bien avec tous mes coéquipiers, et j’essaie de m’améliorer chaque jour. En ce sens, Bastien est aussi très important.

Il est le coach le plus jeune que tu aies croisé. Quel est ton rapport avec lui ?

Il est très bon. Bastien est un coach toujours à l’écoute, qui donne de l’importance à chacun, il sait qu’un bon joueur est avant tout un homme bien dans ses baskets. Il est le meilleur entraîneur que je pouvais croiser à ce stade de ma carrière, il sait m’écouter quand j’en ai besoin. J’ai un gros caractère et sa personnalité me permet de me calmer naturellement quand c’est nécessaire. Dans le passé, j’ai connu des coachs qui se foutaient totalement de savoir ce que l’on pensait, ou si l’on se sentait bien ou pas. L’humain est primordial ici, avec ce staff, et c’est un vrai plus !

Comment vois-tu décembre sur le terrain et la suite des événements. Le meilleur est-il à venir, personnellement comme collectivement ?

Ah ça oui, j’en suis certain. Sur le plan collectif, nous avons je le répète, une grosse marge de progression et on peut faire beaucoup mieux. Dès ce mois de décembre, nous allons y atteler. Individuellement, je joue, c’est bien mais je me dois de faire beaucoup mieux. Je sais que j’en suis capable. Vous n’avez encore rien vu et je compte bien y remédier ! J’ai raté certains matchs et je vais travailler dur pour que cela n’arrive plus !

Hors terrain, as-tu déjà montré le meilleur aux copains ?

Là-dessus, je n’ai pas encore montré tout ce que je sais faire non plus !  (rires) Mais si la saison s’y prête, avec les résultats, comptez sur moi pour le faire ! J’aime beaucoup rigoler, je suis plutôt un leader de vestiaire, qui encourage, qui chambre. Ce groupe a un super état d’esprit et nous aurons l’occasion aussi de le prouver !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.