Football – Ligue 1 : Le Stade Rennais coule à Auxerre et inquiète toujours plus (4-0)

Le Stade Rennais giflé à Auxerre.
L'entrée d'Amine Gouiri n'aura rien changé et Rennes sombre à Auxerre. @Crédit photo : JRS

Une soirée cauchemardesque, de A à Z, où rien ne va… A comme annulé (logiquement), à l’image des deux buts rennais de Kalimuendo, Z comme zéro, la note à donner à une telle prestation. Toujours sans succès à l’extérieur depuis le début de la saison, le Stade Rennais espérait bien débloquer son compteur à l’Abbé-Deschamps. Raté, et pire encore, les « Rouge et Noir » ont totalement sombré en Bourgogne. Le jeu, lui, est toujours porté disparu…Priez pour eux !

Que ressortir d’une telle rencontre ? Rien, si ce n’est d’entrevoir les mêmes lacunes, semaine après semaine, voire aggravées, et de constater un sentiment d’impuissance palpable à tous les niveaux. Si cela ne suffisait pas, les Bretons ont donné le bâton pour se faire battre : « On se met dans la merde tout seul », s’agaçait déjà Ludovic Blas au micro de DAZN au moment de rentrer aux vestiaires.

Une première période catastrophique

Inexistants en première période, les joueurs de Julien Stéphan, plus que jamais sur la sellette après cette débâcle, multiplient les cadeaux. Des relances mal assurées et une sanction logique, peu avant la demi-heure de jeu, sur un ballon remis plein axe par Matusiwa. Gaëtan Perrin, beaucoup trop seul à l’entrée de la surface de réparation, récupère le cuir et a tout le loisir d’enchaîner sa frappe après un contrôle poitrine. Le ballon prend le chemin du petit filet et trompe Steve Mandanda (1-0, 27’).

Après le cadeau, place au contre d’école avec, au départ de l’action, un centre rennais. Le gardien auxerrois relance vite et le contre s’organise. Traoré trouve magnifiquement Perrin qui, toujours seul, ajuste Mandanda pour la doubler la mise (2-0, 38’). Côté rennais ? Le néant, avec comme seul frisson le but refusé à Arnaud Kalimuendo en début de match, coupable d’une main dans la surface. C’est à peu près tout pour une première période dominée de la tête et des épaules par Auxerre, méritant et disposant au moins d’un plan de jeu clair et appliqué (2-0).

Probablement (très) mécontent de la prestation de ses joueurs en première période, Julien Stéphan décide de faire trois changements à la mi-temps : Amine Gouiri, Baptiste Santamaria et Mikayil Faye rentrent à la place de Glen Kamara, Azor Matusiwa et Christopher Wooh. Si la copie globale est évidemment inadmissible, le début de seconde période est tout de même meilleur (maigre consolation), mais quand rien ne va…

Julien Stéphan plus que jamais en danger

Alors que les Rennais se procurent enfin des occasions par l’intermédiaire d’Amine Gouiri, parvenant même à réduire l’écart sur un contre, là aussi d’école, conclut par Arnaud Kalimuendo, la VAR intervient et désigne… un pénalty pour Auxerre. Mikayil Faye est repris par la patrouille, coupable d’avoir ceinturé son adversaire au début de l’action. Sinayoko transforme et replonge Rennes dans ses doutes (3-0, 64’).

La dernière demi-heure est beaucoup plus débridée et le SRFC n’y est plus, tentant simplement de sauver l’honneur. Les Auxerrois, eux, vont finir d’achever les Bretons. Finalement logique tant les locaux enchaînaient les situations depuis plusieurs minutes. Sur un long ballon aérien, Léo Ostigard perd un énième duel, le ballon revient dans les pieds de Sinayoko qui transmet à Ado Onaiwu. L’attaquant ouvre parfaitement son pied et met fin à l’agonie rennaise (4-0).

Après dix journées, le Stade Rennais pointe à la 13e place de Ligue 1, à seulement un petit point de Saint-Etienne, premier relégable. La situation est inquiétante, critique même, et la crise est là, ne pouvant plus être ignorée. La question de l’entraîneur va plus que jamais se poser avec un Julien Stéphan sans solution. L’issue paraît inévitable et les prochaines heures ou prochains jours risquent d’être mouvementés sur les bords de la vilaine…ou dans les bureaux parisiens où beaucoup de choses se décident. Novembre est bien là, et son ciel gris avec, une semaine avant de recevoir Toulouse au Roazhon Park.

Signature du journaliste.