Handball – Starligue : Cesson n’y arrive toujours pas, battu à Saint-Raphaël (27-24)

Un déplacement « sous-pression », c’est en ces termes précis que Sébastien Leriche avait annoncé la couleur vendredi dernier après la contre-performance des siens face à Istres à domicile. Hélas, si les intentions y étaient, le résultat est le même ou presque pour les Irréductibles, scotchés à la quinzième place et battus pour la quatrième fois en cinq matchs de championnat.

Sous les yeux de leur ancien coach Christian Gaudin, désormais dirigeant à Saint-Raphaël, les Irréductibles peinent en début de partie à régler la mire. Jamais devant au score, ils sont dominés par des Varois bien décidés à confirmer leur succès de la semaine passée. Cesson met l’agressivité, tente de rester discipliné mais ne parvient pas à basculer devant les locaux.

Trop d’échecs au tir en première période

Au quart d’heure de jeu, les joueurs de Sébastien Leriche sont à quatre unités des partenaires d’Alexandre Demaille, une nouvelle fois brillant dans les buts. La faute, aussi, à une carence identifiée du jeu cessonnais : « Sur la première période, les mêmes maux ressurgissent. Nous connaissons beaucoup d’échecs aux tirs, notamment sur tirs ouverts dans l’intervalle entre deux. Nous ne sommes pas assez efficaces là-dessus et nous devons progresser » détaille Sébastien Leriche, qui souligne en revanche, un point positif au cœur de la domination varoise : « Nous avons réussi à gommer nos pertes de balles, avons été plus rigoureux. C’est l’un des points positifs de la soirée, au delà du résultat. » 

Insuffisant, cependant, pour menacer le court d’une partie menée par les joueurs de Benjamin Braux, jamais totalement détachés pour autant. A la 26′ Mathieu Salou ramène ses coéquipiers à deux petits buts (13-11) mais dans la foulée, le SVRHB accélère et termine à +4, menant 16-12 à la pause. Au passage, Raphaël Caucheteux inscrit son 2500ème but dans l’élite. Chapeau !

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Rangel Da Rosa brise l’élan cessonnais et parachève le succès local

Après les citrons, le retour des vestiaires est acide pour les Irréductibles. Romaric Guillo envoyé dehors deux minutes et les locaux en profitent pour prendre deux unités d’avance supplémentaires. 18-12, l’affaire est très mal engagée (35′). Cesson va pourtant sortir les muscles et faire preuve de caractère, pour se relancer totalement, réussissant en dix minutes à refaire son retard avec un 3-9 collé aux locaux pour revenir à 21-21 à la 50′ : « Nous avons besoin de capitaliser sur du positif et il y en a eu. Les 20 dernières minutes de la seconde période sont plutôt bonnes, on a été en capacité de revenir de six buts cela prouve que l’on a des ressources. Nous nous sommes lâché, avons retrouvé de l’insouciance dans le jeu et avons fait douté Saint-Raphaël » confirme le coach cessonnais.

Hélas, cela, pas plus que le très bon match de Maté Sunjic dans ses buts (15 arrêts à 36 %) ne va suffire pour passer devant et un facteur X va décider de la fin de match. Alors que Milos Mocevic entre sur un jet de sept mètres et met en échec Raphaël Caucheteux, c’est l’autre second gardien de la soirée qui va faire basculer définitivement la partie pour les siens.

Entré pour les dix dernières minutes, le tout frais papa Rangel Da Rosa réalise un festival, écœurant tour à tour Xavier Labigang et Youenn Cardinal, deux fois chacun et Robin Molinié, pour un 5 sur 7 époustouflant mais surtout décisif. Sans pitié, les tireurs raphaëlois finissent le travail et malgré un bon match défensif, Cesson plie et rompt (27-24).

Toulouse, puis trois matchs « capitaux »

Pour autant, Sébastien Leriche, pleinement conscient de la situation comptable insuffisante, refuse le catastrophisme, à raison sur la prestation d’ensemble du jour : « Il faut retenir le positif même si c’est compliqué quand on ne prend pas de point mais ce soir, nous partions de trop loin, avec six buts de retard. On a un gros temps fort, on remet l’agressivité nécessaire défensivement, on fait douter Saint Raphaël mais on manque peut-être d’un peu de lucidité en payant toute l’énergie déployée pour revenir sur la fin du match. On va s’appuyer la dessus. Il faut rester positif, le négatif attire le négatif et i reste encore beaucoup de matchs ».

Loin d’être largués dans un championnat déjà à deux vitesses, Cesson est aujourd’hui engagé dans la lutte pour le maintien, avec des adversaires directs à dominer très bientôt : « On sait ce qui nous attends dans ce mois d’octobre, capital pour la suite. Il y a déjà Toulouse samedi prochain, une équipe compliquée, qui monte en puissance au fil des années et qui s’est aujourd’hui limite installée dans le top 3. Cela peut être un match idéal pour rebondir, où l’on sera peut-être libérés, où il n’y aura rien à perdre et retrouver de l’allant. » 

Le Glaz Arena, comme le coach, ne demande pas mieux, avant trois matchs au goût déjà acide et capital : « Viendront ensuite les trois équipes parisiennes, qui sont aujourd’hui notre championnat et contre qui, je l’espère, nous allons essayer de débloquer le compteur. Pour cela, un seul refuge, le travail. Abnégation résilience et travail, mettons-nous autour de ces valeurs et continuons. Nous allons faire tout notre possible pour redresser la tête et vite » 

Sous peine de voir l’hiver arriver en avance, le calendrier ne réservant pas vraiment de cadeaux pour novembre et décembre avec tous les gros au programme.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.