Trois buts à zéro, voilà le tarif maison du SRFC en ce début de championnat. Déjà victorieux sur le même score lors de la première journée contre l’OL, le Stade Rennais s’est de nouveau nettement imposé à domicile, cette fois-ci face à la pâlichonne bande à Der Zakarian. Un succès logique qui confirme les bonnes prédispositions au Roazhon Park, mais qui questionne encore sur les capacités de cette équipe à reproduire ce genre de prestation hors de ses bases et surtout face à une opposition plus relevée.
Si Julien Stéphan demandait du temps vendredi en conférence de presse, tout en admettant qu’il fallait « passer la vitesse supérieure dès ce week-end contre Montpellier », le coach rennais a été entendu. Une embellie qui demandera tout de même confirmation. Les quatre prochains matchs (deux réceptions contre Lens et Monaco, et deux déplacements à Paris et Brest) constitueront un premier gros bloc révélateur des possibilités rennaises, car face aux Héraultais, derniers du championnat et toujours sans victoire, les « Rouge et Noir » n’ont finalement que très peu tremblé.
2 buts et 2 passes décisives en 4 matchs pour Ludovic Blas
Dès la vingtième minute, sur un coup-franc obtenu à l’extrême limite de la surface de réparation, Albert Gronbaek, à l’origine de la faute, décale Ludovic Blas qui ouvre parfaitement son pied et laisse Benjamin Lecomte impuissant (1-0, 20’). Et qui dit tarif maison, dit aussi minute maison. À peine un quart d’heure plus tard, à la 35e, Lorenz Assignon, fraîchement prolongé, part sur son côté et dépose un amour de ballon à Arnaud Kalimuendo qui trompe Lecomte de la tête (2-0, 35’).
Deux zéros déjà et pas, ou peu, de réaction en face. Bien en place dans un nouveau schéma, « la fin de mercato a modifié l’équilibre global de l’équipe. Nous allons nous fixer sur un système », déclarait Julien Stéphan, qui semble avoir opté pour une défense à trois. Seule frisson côté MHSC, la frappe lointaine de Téji Savanier juste avant la mi-temps, mais parfaitement claquée par Steve Mandanda (2-0).
Dans une rencontre, il est coutume de dire que le troisième but est souvent décisif, et celui-ci va se refuser aux Montpelliérains avant de profiter aux Bretons. Sur un coup-franc frappé par le capitaine Savanier, Akor Adams est à l’affût d’un ballon traînant dans les six mètres et bat Steve Mandanda à bout portant. Un but finalement refusé pour une position de hors-jeu.
Jota proche d’inscrire son premier but
Et la sanction ne se fait pas attendre. Seulement dix minutes plus tard, le ballon navigue aux abords de la surface, Albert Gronbaek hérite finalement du cuir avant d’éliminer deux joueurs et de finir en soliste (3-0, 61’). La messe est dite et Rennes peut gérer sa dernière demi-heure. Si le public rennais a rendu hommage à Benjamin Bourigeaud à la 14e minute, il s’est tout autant enthousiasmé lors de la rentrée du nouveau venu et dynamiteur annoncé, Jota.
Le Portugais proche d’inscrire son premier but en « Rouge et Noir ». À l’affût d’un ballon repoussé par le portier adverse suite à une frappe de Jordan James, lui aussi rentré en jeu, le numéro 27 se gêne avec Amine Gouiri et ne parvient pas à conclure. Sans conséquence, le Stade Rennais regoûte à la victoire après deux revers de rang (3-0).
Même s’il faut mentionner la faiblesse de l’adversité, à l’instar de Lyon, cette victoire offre du temps et de la confiance au groupe de Julien Stéphan. Avec peu d’entraînements en commun, la semaine qui arrive va permettre de (re)créer une dynamique et de peaufiner les automatismes, le tout avec un succès dans la besace.
Le prochain match contre Lens pourrait apporter plusieurs réponses, notamment dans le leadership évoqué en fin de semaine, car c’est souvent dans la difficulté que ressortent les individualités. Et il y a fort à parier que la rencontre de samedi prochain sera différente à bien des niveaux.