Après avoir échoué en demi-finale des phases finales d’accession à la Nationale Une, le REC Rugby a repris les chemins de l’entraînement le 1er juillet avec l’envie de corriger ce qui avait privé les Bretons d’une remontée. Recrues, jeunesse, programme et montée du RC Vannes en top 14 : le point avec Kévin Courties.
De la jeunesse en renfort
Avec douze départs dont plusieurs de joueurs présents au club depuis plusieurs années dont les incontournables Romuald François et Arnaud Le Berre, le REC va entamer un nouveau cycle la saison prochaine tout en gardant une forte ossature de l’année écoulée : « Il fallait apporter des modifications par petites retouches et nous sommes restés dans ce que fait le club depuis toujours, à savoir faire de la place à de jeunes joueurs à potentiel qui ont tout à gagner en venant chez nous. »
Cinq joueurs ont ainsi signé au REC : Abel Charrier, pilier gauche, qui arrive en provenance des espoirs du RC Vannes pour terminer sa formation et venir bousculer le duo Baptiste Le Jallé-Yannick Foigne. A droite, Thibault Da Sousa, repéré du côté d’Aubenas, amène son goût très prononcé pour la mêlée et le secteur défensif, avec de grosses capacités de travail et une belle détermination à s’imposer en Bretagne.
A l’aile, Clément Cavalière, en provenance de Périgueux, rejoint le REC avec dans ses bagages un goût prononcé à éclairer le jeu pour les autres et l’envie de faire briller le collectif. Dans le même état d’esprit, Eneri Lotowa, en provenance de Cognac, va apporter sa polyvalence avec des capacités à évoluer à l’aile comme au centre mais surtout une variété de jeu très intéressante pour le coach Kévin Courties.
Dernier renfort, enfin, Mathéo Lhuillier, de retour au club en provenance d’Oyonnax, dont la hauteur sur les touches et la grande générosité vont apporter à la troisième ligne. A l’heure où nous bouclions ces lignes, un sixième joueur, sud-africain, était sur le point d’être officialisé par le club.
La jeunesse pousse à la porte
Douze départs, cinq arrivées. Si vous comptez, vous vous dites qu’il manque sept joueurs, quantitativement, pour avoir le même effectif que l’an passé.
Ces garçons là, le REC n’a pas à les recruter, pouvant s’appuyer sur sa formation et des espoirs qui tapent à la porte, au plus grand bonheur de Kévin Courties : « Nous avons huit jeunes issus de notre formation qui vont intégrer les entraînements de l’équipe de Nationale 2. Ils vont avoir l’opportunité de nous montrer ce dont ils sont capables. Je pense qu’à ce jour, quatre prétendent à venir s’inviter sur les premières feuilles de match de la saison et les autres devront prouver, progresser.
Nous allons les accompagner, j’attends des choses d’eux mais je ne leur donnerai rien gratuitement. Ils vont aller chercher ces premières minutes en N2, bousculer la hiérarchie et progresser. L’ADN du club repose sur la formation et nous avons prouvé ces dernières saisons que les jeunes avaient leur chance chez nous. Il en sera de même cette saison. »
3 matchs amicaux au programme
« J’avais le désir que les joueurs s’investissent dans le projet, ils répondent déjà parfaitement à cela ». En cause, la préparation d’avant-saison mais surtout la prise en main de deux stages de préparation pour les Récistes. Le premier dès le premier week-end de juillet, pour apprendre à se connaître, sans rugby, organisé par plusieurs joueurs et le second, les 15, 16 et 17 août à Plouzané, là aussi mis en place par les hommes de Kévin Courties : « Ils se responsabilisent et voient aussi le côté organisation mise en place, c’est toujours intéressant. »
Trois matchs seront aussi au programme, avec la réception de Suresnes le 13 août au Vélodrome, celle du voisin Nantais le 17 dans un lieu à définir tout comme cella face à Chartres le 22 août.
Le derby de retour
Les Eléphants de Nantes arrivent en Nationale 2 et c’est toute une région qui va pouvoir vivre deux derbys en 2024-25. Une grande nouvelle, accueillie comme il se doit par le coach rennais : « Il y a du respect entre les deux clubs et chez nous comme chez eux, la satisfaction d’avoir un déplacement de cent petits kilomètres à faire (rires). C’est un beau promu, qui a un vrai et bon projet qui en fera un adversaire redoutable. La notion de derby permettra d’offrir deux belles fêtes de rugby au supporter et de mettre encore un peu plus en avant le rugby dans le Grand Ouest. »
Le RC Vannes en Top 14
Non, le rugby n’appartient pas à une seule région en France. L’arrivée de Vannes, de son ambiance bouillante et de son histoire construite étape par étape va diversifier le paysage Top 14, au plus grand bonheur du peuple breton, dont Kévin Courties, forcément heureux : « Je suis déjà très content pour Jean-Noël, son staff, tout ceux qui ont travaillé au développement du club. Beaucoup de très bonnes choses y ont été faites, c’est une juste récompense et un exploit historique, tout simplement. C’est un bel exemple de succès qui est d’abord arrivé par la structuration puis par le sportif. »
De la à imaginer un ruissellement bénéfique au REC ? « Il faut bien réaliser qu’ils entrent dans un autre monde, avec d’autres exigences. S’ils se maintiennent, ce sera aussi un exploit historique mais en conservant leur ADN, je suis certain qu’ils peuvent y arriver. On sera derrière eux, au maximum et nous sommes fiers de les soutenir dans leur projet. »
Ceci pourrait se manifester par le prêt de joueurs sur le Super Seven, en cours d’année.