Après son succès à Calais la semaine passée, et un bon bol d’air au passage, le REC Volley savait la tâche bien plus ardue face au deuxième du championnat, Romans. Un écart au classement et sur le papier que les Rennaises ont pourtant longtemps réduit, voire complètement annihilé, avant de baisser pavillon et de définitivement céder. L’entraîneur Yann Chubilleau relate : « C’est une analyse en demi-teinte. Je suis extrêmement satisfait de la manière dont nous avons géré le premier et le deuxième set, même si nous perdons le deuxième. Ça se joue à un zip sur réception et globalement, nous étions dans le match. Cependant, il y a ensuite une trop grosse inflexion de notre équipe et là-dessus, nous devons vraiment travailler ». Comme lors du match à Calais, Joséphine Suhr assure l’intérim à la pointe en l’absence de la Tchèque Gabriela Kopacova, blessée. Très vite, les Hermines prennent les devants dans le premier set, bien aidées par les nombreuses fautes au service des joueuses de Romans. L’Allemande brille dans son nouveau rôle et Lisa Lecouls enchaîne les attaques sur une jambe. Malgré un léger relâchement en fin de set, les « Noir et Blanc » empochent la première manche et font la course en tête (25-22). Menées mais toujours accrocheuses, les Bretonnes reviennent progressivement au score dans la deuxième manche. À plusieurs reprises, les points s’éternisent et aucune des deux formations ne semble vouloir lâcher. C’est finalement sur une erreur de réception que les visiteuses égalisent (24-26). Déjà un tournant dans ce match : « Nous aurions été gonflés à bloc si nous avions conclu le deuxième set. Ça aurait été source de bénéfices moraux, interrelationnels au sein du groupe et de confiance individuelle. De plus, je ne sais pas comment elles auraient réagi en face. Cela étant, je mets tout de même un bémol parce-que nous manquons encore d’expérience sur le haut-niveau et sur le fait de tenir l’agressivité. Nous sommes coupables d’une inflexion physique et mental au début du troisième set et c’est notre énorme marge de progression par rapport à des équipes de ce calibre-là, car sinon, nous avons la capacité de rivaliser à certains moments, et ce malgré un petit déficit athlétique ». La suite du match va être beaucoup plus délicate pour les Bretilliennes. Le troisième set est une formalité pour Romans qui (re)trouve enfin son rythme de croisière (13-25). La dernière manche est du même acabit, avec tout de même un léger rebond des Rennaises. Mais emmené par sa centrale Katarina Dubrak et sa réceptionneuse/attaquante Eva Svobodova, le VBR boucle l’affaire et s’impose en Bretagne (17-25, 1-3).
Yann Chubilleau, au-delà de la défaite, espère bien capitaliser sur la prestation plus qu’encourageante de ses joueuses : « Globalement, nous retirons beaucoup d’éléments positifs de cette défaite, ce qui n’a pas été le cas sur bon nombres de matchs, et je vais rebondir avec le groupe là-dessus. C’est-à-dire qu’il y a toujours cette volonté de vouloir bien faire. Nous allons bâtir là-dessus même si nous savons que nous serons en play-downs. Le coach reste mécontent quand il perd, mais il y a quand-même des éléments de satisfaction à retenir de ce match ». Si l’écart entre Rennes, Calais et les autres formations de la division est important, la prochaine réception de Sens, équipe la plus proche au classement, semble être un excellent test pour des Hermines revenues libérées.