Au chaud dans la première partie de tableau en Nationale 1 garçon comme fille, le CPB est dans les clous de ses objectifs sportifs, mais pas seulement. Avec en ligne de mire le travail de formation des joueurs mais aussi des éducateurs et le Sandball, les sujets ne manquent pas.
Les garçons et les filles sont au rendez-vous
En difficulté la saison passée en championnat, les joueurs d’Emmanuel Marty ont dû batailler pour renouveler leur bail à ce niveau. Cette année, les résultats sont au rendez-vous, avec un groupe qui donne pour le moment satisfaction : « Nous ne sommes pas du genre à intervenir sur les aspects tactiques ou techniques et on est satisfaits de cette première partie de saison, témoigne Gaëlig Labbé, l’un des trois présidents du club. Le groupe a été étoffé cet été et se trouve moins dépendant d’un ou deux joueurs faisant de grosses différences. Il y a un peu plus de solutions pour Manu (Emmanuel Marty), une plus grande homogénéité et un groupe plus conséquent qui est pour le moment épargné par les grosses blessures, à l’inverse de la saison passée. »
Ainsi, à mi-parcours, le CPB occupe une confortable sixième place, avec 5 victoires, 3 nuls et 5 défaites. « Nous avons plutôt été au rendez-vous, sauf peut-être contre Livry lors de l’ouverture du championnat où nous sommes tombés sur une équipe plus expérimentée. Contre Rezé, intouchable cette saison, nous n’étions pas loin du tout et les avons bien embêtés. Le retour d’Alexandre Vu en défense a stabilisé le secteur, où nous n’encaissons pas souvent plus de 25 buts. L’objectif sera de poursuivre sur cette lignée avec un bon maintien le plus rapide possible afin de pouvoir prendre du plaisir et continuer de progresser. »
Côté féminin, Alan Gauvineau peut lui aussi avoir le sourire pour la deuxième saison du club à ce niveau-là. Equipe surprise s’étant invitée à la fête du haut de tableau l’an passé, la « Team CPB » est aujourd’hui beaucoup plus attendue. Elle n’a pas été épargnée par les blessures majeures mais pour autant, elle est bien installée à la sixième place également avec six victoires et cinq défaites. L’ambition de rester à ce même niveau coule ainsi de source : « A l’inverse des gars, les filles ont eu le préjudice de plusieurs blessures majeures comme celles de Manon Tuffreau (croisés), celle de Djasma Houmadi au genou ou encore les absences moins longues mais tout aussi pénalisantes de Loelia Troudet et Mathlide Leronsoux. Tout cela a forcément impacté les résultats, confirme le co-président cercliste. La satisfaction domine largement, dans un championnat où deux équipes sont au-dessus du lot, Rouen et Octeville, mais le reste plus ouvert. Nous espérons terminer dans le top 6 afin d’asseoir l’équipe à ce niveau et confirmer, ce qui n’est pas le plus facile. »
Priorité au double-projet et à la formation
Quand certains clubs de N1 dépensent des fortunes jusqu’à se mettre en danger, voire en dépôt de bilan, d’autres portent leurs efforts et leur bon sens ailleurs. Parce qu’un club, ce n’est pas simplement une équipe fanion, le CPB a ainsi choisi le camp des raisonnables, avec une construction structurée et intelligente et un héritage de valeurs à transmettre, de génération en génération. Question argent, le choix est aussi pragmatique qu’éthique : « Aujourd’hui, nous faisons le choix de mettre notre budget sur les techniciens que nous accompagnons au gré de leur progression. Un bon ou futur bon joueur, c’est aussi quelqu’un qui est bien encadré et qui peut s’élever dans sa pratique au contact d’entraîneurs compétents. Chez nous, Emmanuel et Alan, mais aussi Brendan et Lucas sont salariés du club, à temps plein, avec pour les deux premiers, la mission des équipes 1 masculine et féminine, mais ils sont aussi concernés et impliqués sur toutes les équipes du club où ils interviennent, apportent leur expertise. »
Être coach au CPB, ce n’est pas prendre un chèque pour gérer un objectif d’une seule et simple équipe. Au contraire : « Aujourd’hui, si l’on prend l’exemple d’Alan, il est en charge de toute la filière féminine. Peu de clubs misent ainsi mais c’est notre choix. Dans cet ordre d’idée, nous accompagnons aussi nos techniciens désireux de passer leurs diplômes pour pouvoir aussi coacher chez nous mais plus haut si l’occasion se présente plus tard. Les exemples de Franck Prouff, aujourd’hui au Pôle Normandie et Entraîneur de l’Equipe de France U19 masculine ou de Pierre Le Meur, Responsable du centre de formation du HBC Nantes, montrent les possibilités et perspectives que nous voulons offrir tant aux techniciens qu’aux joueurs désireux d’aller plus haut, à l’image de Gautier Morvan et Enzo Handjou aujourd’hui en Proligue ou évidemment de Dragan Pechmalbec en exemple plus ancien, que l’on ne présente plus. Ce sont des parcours inspirants dont nous sommes fiers et qui portent loin et haut les valeurs de notre club. »
Un club toujours aussi désireux de « traiter » à égalité garçons et filles, dans un double projet assez rare à ce niveau-là pour être salué : « En France, il n’y a que trois clubs aujourd’hui en N1 ayant leurs garçons et filles à ce niveau-là. Rouen, avec un très gros projet et Annecy-le-Vieux, où officie dans les buts un ancien Cercliste, Ludovic Le Goff, que je salue au passage. Cela demande beaucoup de travail en amont, une répartition juste et un discours cohérent entre le vouloir et le pouvoir. Ne pas avoir focalisé sur des contrats pros importants de joueurs permet aussi cela. » Et restera l’ADN d’un club pour qui le résultat est une conséquence avant d’être une cause.
Le Beach Park attendu, le 20ème Sandball renforcé
Enfin, il arrive, ou du moins, serait en route ! Attendu l’an passé, le Beach Park, situé à Géniaux, n’a jamais été aussi proche d’être livré : “Lors de la présentation de la vingtième édition du Sandball, qui se tiendra du 6 au 15 juin 2024, Frédéric Bourcier nous a confirmé que les premiers coups de pioche du Beach Park allaient arriver en janvier avec une livraison pour début mai [sic]. C’est une très bonne nouvelle dont nous attendons beaucoup et ce, au-delà du Sandball. Ce site de sable, c’est un lien supplémentaire entre les habitants du quartier et des quartiers tout proches, l’accessibilité à une pratique toute l’année du sport sur sable mais pas uniquement. Les idées sont déjà nombreuses pour faire du lieu un rendez-vous culturel, social, sportif. Du cinéma de plein air, un accueil convivial, du Sandball, les projets sont prêts et nombreux.”
Au-delà de l’effet bénéfique du Beach, avec du sable permanant et donc, l’arrêt des nombreux transports de la matière première sur le site de la Prévalaye pour chaque “Mois du sable”, c’est un enjeu citadin qui se joue. Porté par le CPB Nord-Ouest et le CPB Hand, le projet est aussi ouvert à tous ceux qui voudront s’y impliquer : rugby, volley, foot, tennis il y aura de la place pour tous afin d’identifier un nouvel équipement pour la Ville de Rennes, destiné aux Rennais : “L’idée sera d’accueillir tous les jeunes des quartiers et de répondre à notre mission de service public, d’être un élément moteur en proposant sport et culture.”
Le premier événement pouvant s’y tenir est un incontournable, le Sandball, 20ème édition. Avec un format “élargi. Démarrée en 2004 avec trois terrains (dix l’année passée) sous l’impulsion d’un projet pédagogique porté par Daniel Dutay avec les écoles et les institutions, que l’on peut saluer, la prochaine édition comptera deux jours supplémentaires, avec le soutien de la DSDEN et de la Ville de Rennes, afin de répondre à l’engouement des écoles autour du projet. 39 écoles et près de 3.000 enfants seront ainsi impliqués, avec un programme tout au long de l’année autour du Sandball, avec le tournoi en point d’orgue pour les classes de CM1-CM2. Notre vision de club et même d’association, c’est aussi cela, offrir de grands et beaux événements aux Rennais, de faire vivre notre belle ville. Et cela ne serait pas possible sans le soutien de nos partenaires et le travail incroyable des bénévoles qui œuvrent depuis tant d’années et qu’on ne remerciera jamais assez.”