Dans un match au final haletant, avec un tie-break interminable pouvant basculer d’un côté comme de l’autre, la pièce est finalement tombée du mauvais côté. Un peu comme d’habitude… Frustrant car le REC Volley avait la place, mais laisse deux points à un adversaire direct et rate l’opportunité de recoller. Comme lors du match précédent à Ajaccio, les récistes mettent du temps à se mettre en route, une mauvaise habitude qui agace Olivier Bouvet : « Il faut aborder les matchs avec plus d’engagement. Je ne pense pas que nous soyons une équipe à réaction mais plutôt une équipe diesel. Nous passons à côté du premier set et ce n’est pas la première fois que nous avons du mal à décoller à domicile. C’est compliqué quand tu es mené 1-0 et ça ne facilite pas le jeu. Nous rentrons véritablement dans le match en étant mené un set à zéro. C’est là-dessus que je suis mécontent ». Martigues, également mal en point en championnat, déroule dans le premier set et prend jusqu’à neuf points d’avance. Malgré un coup d’accélérateur en fin de set, la réaction rennaise est trop tardive et les visiteurs prennent les devants (20-25). « Ensuite, nous réalisons une bonne deuxième manche où nos services nous ont aidé », poursuit Olivier Bouvet. Les deux formations sont au coude à coude et le tournant intervient à 25-25. Seul pour défendre face à son vis-à-vis, Clément Castelnau met les barbelés et s’offre un block en solo. Rennes conclut dans la foulée et égalise (27-25). Le troisième set est un copié-collé du premier et les « Noir et Blanc » prennent à nouveau du retard d’entrée : « C’est la même chose. Nous nous retrouvons à moins cinq dès le début et nous lâchons quelques réceptions et quelques attaques. Martigues a très bien tenu la réception et nous avons mis plus de temps à faire nos points ». Même scénario et même score (20-25). Le mano à mano continue dans le quatrième et c’est finalement sur une série de services (ou de missiles, c’est selon) du canadien Daulton Sinoski que le REC parvient à se détacher. Brendan Gouessant termine avec une claquette bien inspirée et permet aux siens d’égaliser (25-20). Place au tie-break, qui va se révéler étouffant. Au total, sept balles de match pour les Bretons et quatre pour les sudistes, mais c’est finalement le MVB qui va avoir le dernier mot : « Dans le tie-break, nous sommes allés jusqu’au bout, avec plusieurs balles de match, mais nous n’avons pas été en mesure de les concrétiser à cause de fautes bêtes. C’était deux équipes de même niveau ». Faute de conclure, Martigues en profite et s’impose en Bretagne au bout du suspense (22-24, 2-3).
Une nouvelle défaite, la septième en neuf matchs, et un mélange de déception et d’espoirs : « Plus ça va, plus je vois que notre niveau monte. Si nous sommes capables de garder ce que nous produisons dans le deuxième et quatrième set, ça va bien se passer. Maintenant, ce n’est pas le cas. Il faut essayer d’aller chercher une victoire avant les fêtes et continuer à travailler sur ce que nous avons réussi à faire aujourd’hui et passer un cap ». Difficile mais pas infaisable. Les « Noir et Blanc » enchaîneront avec un second match à la maison face au promu rémois, actuellement cinquième, avant de se rendre à Mende pour clôturer 2023. Avec déjà six points de retard sur Royan, une victoire devient impérative pour ne pas connaître une deuxième partie de saison des plus crispantes.