Huitième de D2F après neuf journées, le SGRMH réalise une première partie saison encourageante et reste à distance raisonnable des tumultes de la zone rouge. Le coach des « Rose et Noir », Olivier Mantès, dresse le bilan de ce premier bloc et projette déjà les travaux à venir pour son groupe pendant la trêve.
Comptablement, êtes-vous à la place que vous espériez ?
Le bilan comptable n’est pas forcément positif et la bascule se fait sur le match à Vaulx-en-Velin. Ce sont les deux points qui nous manquent par rapport à la concurrence. Nous sommes tombés sur un adversaire qui a réussi un match plein et qui avait beaucoup d’aigreur de ne pas avoir gagné jusqu’ici. J’avais prévenu les filles que ça allait être la première fois que nous serions favorites, mais nous connaissons une entame de match difficile et nous perdons un peu nos moyens par la suite. Elles ont mis plus d’ingrédients que nous et, au final, il n’y pas de regrets sur la rencontre car nous nous la ratons dans les grandes largeurs. Il faut utiliser cette expérience pour ne pas la reproduire. Néanmoins, il faut rester prudent et mesuré, dans le positif comme dans le négatif.
Comment juges-tu l’apport de tes nouvelles joueuses ?
Il est positif, et ce quasiment à tous les niveaux. Depuis que je suis ici, c’est l’une des premières fois où tout le monde arrive à trouver sa place aussi vite. Il y a un bon état d’esprit et le groupe colle avec ce que nous voulions faire. Il y a un apport de niveau, d’expérience et c’est satisfaisant. Le plus difficile, c’est de trouver un langage collectif et d’être plus régulier que jusqu’à maintenant. Nous perdons souvent le fil après un mauvais début de match. Les joueuses ont des émotions qui remontent, c’est normal, et ça déraille plus vite quand on se connait moins bien, même si évidemment, ça peut arriver dans une saison.
Et concernant les jeunes joueuses ?
Nos jeunes joueuses sont investies et elles sont à l’image des locomotives du groupe. Quand les cadres sont dans la bonne démarche, en montrant de la motivation, en général, tout le monde suit, et c’est le cas depuis le début de saison. Certes, les jeunes n’ont pas toujours du temps de jeu, mais c’est de bon augure pour la suite et elles sont dans la bonne direction.
Quel bilan tires-tu sur le plan de jeu ?
Nous avons mis en place des choses, notamment offensivement, mais nous manquions de repères ensemble. Défensivement, et malgré le problème des absences, l’équipe a été à peu près en place. Nous sommes restés sur une défense alignée et nous avons produit des matchs intéressants. La trêve nous sert à faire un bilan et le gros chantier, c’est le jeu rapide. Nous avons été en difficulté sur les matchs où nous perdions des ballons. Il faut être capables de développer ce secteur de jeu. De l’autre côté du terrain, l’attaque rapide est aussi une priorité. Nous allons sans doute apporter quelques modifications dans notre jeu.
« Le différentiel est très faible entre les formations cette saison »
Considères-tu avoir plus de marge de manœuvre que l’année passée ?
Pour l’instant, nous pouvons dire que oui, car Il y a des victoires probantes face à des concurrents. Néanmoins, la comparaison reste compliquée par rapport à l’année dernière. Ce ne sont pas les mêmes équipes en face et le différentiel est très faible entre les formations cette saison. Chaque match est difficile. Maintenant, il faut s’occuper de nous et essayer d’être le plus cohérent possible sur le terrain.
Dans cette première partie de saison, il y a aussi eu ce match de coupe de France à Issy-les-Moulineaux face au Paris 92, nettement perdu. Quels enseignements en as-tu tirés ?
C’est toujours une belle expérience de jouer contre une équipe de première division et surtout, ce n’est pas tous les jours. La dernière fois, ça devait être quand nous étions en N2 ou en N3… C’est avant tout du plaisir et il faut prendre du recul. L’écart de niveau est important et tu ne peux pas faire grand-chose. D’une certaine façon, c’est un match qui ne compte pas et je dirais même, en tant qu’entraineur, que c’est un match piège au vu de potentielles blessures. Heureusement, nous sommes rentrés sans pépins.
Justement, outre ce match, l’équipe a connu quelques blessures. Des retours pour janvier ?
Exceptée Laurie Honoré, qui souffre d’une rupture au tendon d’Achille et qui ne va pas pouvoir revenir tout de suite, nous devrions récupérer tout le monde. Nous sommes obligés d’anticiper ces blessures avec un effectif de 16-17 joueuses. Contrairement à ce que l’on pense, c’est plus contraignant d’avoir du monde à l’entrainement, mais c’est aussi important d’avoir une équipe étoffée qui peut fonctionner même avec des blessures. C’est un équilibre à trouver. En complément, nous accueillons une nouvelle gardienne à partir du 1er décembre. Sarah Vukovac nous rejoint en tant que joker en provenance de Chambray Touraine, en remplacement de Marijana Markota, qui s’arrête en raison d’un futur heureux événement.
« On a une préparation qui s’étend sur quatre semaines. Niveau physique, nous serons dans les mêmes dispositions qu’au mois de juillet. »
Quel est le programme jusqu’à la reprise ?
Nous avons une préparation qui s’étend sur quatre semaines. Niveau physique, nous serons dans les mêmes dispositions qu’au mois de juillet. Ensuite, nous enchaînerons avec trois matchs amicaux. Il y aura d’abord un déplacement à Lille, les 15 et 16 décembre, avec des rencontres face à Saint-Amand et contre Sambre. Puis un autre match amical face à Rouen le 29 décembre. La reprise du championnat est prévue début janvier avec un bloc de quatre matchs sans beaucoup de récupération. De plus, pour terminer la phase aller, nous jouons contre des équipes de haut de tableau et il faudra arriver dans les meilleures dispositions. C’est quasiment une nouvelle saison qui commencera début janvier !
Sarah Vukovac arrive
Le SGRMH enregistre l’arrivée de Sarah Vukovac en provenance de Chambray Touraine. Troisième gardienne de la formation de Ligue Butagaz Energie, la joueuse de 24 ans évolue avec la réserve du club chambraisien en N1F, et dans le même groupe que le CPB Hand. Quatrième au nombre d’arrêts dans la division (100), mais avec trois matchs en moins, la portière possède la meilleure moyenne avec 12,5 parades par match. Elle remplace Marijana Karic-Markota en tant que joker médical et formera le nouveau duo de gardiennes avec Marine Boudaud-Fuseau.