L’inamovible pivot du CRMHB démarre son championnat comme il l’avait terminé, avec autorité et efficacité en défense et en attaque. Bien décidé à valider les belles promesses dans le jeu par des points, il annonce la couleur pour un mois capital pour lancer la saison pour de bon.
Avec deux points sur huit, Cesson connait un démarrage comptable compliqué mais le début de saison reste encourageant. Est-ce ton avis ?
Bien sûr que l’on ne se contente pas d’une victoire en quatre matchs, qu’on ne peut pas être pleinement satisfait mais il faut être lucide et regarder le calendrier comme le contenu de ce que nous avons produit. Je ne pense pas que beaucoup d’équipes iront chercher des points à la H Arena et embêter les Nantais comme nous l’avons fait. Faute de rotation, nous avons craqué lors du dernier quart d’heure. Montpellier, de son côté, nous a surpris tactiquement et a fait un écart trop difficile à combler par la suite mais nous les avons tenus en respect, on les a forcé par moments à la faute. Ce n’est pas rien, il faut bien comprendre de qui l’on parle. Ils ne sont pas de notre championnat et nous leur avons tenu tête sur 45 minutes pour Nantes et 30, en seconde période, pour Montpellier. Il y a beaucoup de choses à garder !
Contre Saint-Raphaël, en revanche, vous tombez face à une équipe de « votre » championnat ?
C’est vrai même si Saint-Raphaël a annoncé des ambitions européennes et avance avec un budget adapté à cet objectif. Pourtant là-bas, avec des arrières qui ont dû disputer toute la rencontre sans tourner, je pense notamment à « Appo » (Ludwig Appolinaire, ndlr), qui est incroyable depuis le début de championnat, nous tenions la victoire. A la mi-temps, nous étions même dégoûtés de ne pas avoir quatre ou cinq buts d’avance. Ensuite, leur gardien était en feu puis nous avons été moins précis, moins lucides.
Nous ratons la balle d’égalisation et franchement, ramener un nul de là-bas aurait été un minimum mais aussi une satisfaction. Ça se joue à rien mais il n’y a pas de regrets, car on ne fait pas ce qu’il faut sur les dix dernières minutes.
« Notre groupe aime travailler, souffrir, combattre »
Il y a donc autant de motifs positifs que négatifs dans ce début de saison ?
Il ne faut pas oublier que nous avons réussi à battre Saran, qui est accrocheur et avait tout du match piège d’entrée à la Glaz. Franchement, tout n’est pas parfait, nous n’avons pas encore eu notre effectif au complet et on commet encore des erreurs mais je suis convaincu que nous sommes sur le bon chemin. Le groupe bosse, les mecs ont envie de se faire mal et les nouveaux s’intègrent bien.
Le nouveau projet de jeu, vous exposant plus en défense mais destiné à marquer plus, est-il assimilé ?
Le handball d’aujourd’hui veut que l’on marque toujours plus. Arbitrage, règles, tout va dans ce sens et les rencontres à plus de 30 buts chacun deviennent monnaie courante. A nous de nous adapter et cela prend forme, demande du travail, du temps. Nous sommes aussi plus exposés en défense mais ce n’est pas un problème car notre groupe aime travailler, souffrir, combattre.
A nous d’avoir plusieurs systèmes à disposition, de profiter de nos ailiers un peu plus, eux qui sont tous très performants en ce début de saison. Il faut que l’on continuer d’avoir ce goût de souffrir ensemble. On gagne, on perd mais nous ne voulons pas de regrets !
Octobre se présente avec Toulouse, Dijon, Chartres et Nîmes. Que doit-ambitionner Cesson ?
Maintenant, il faut gagner, nous devons être ambitieux et capitaliser. On se doit de regarder Toulouse droit dans les yeux, les bouger et les battre, pour lancer la saison.
A Dijon, ce ne sera pas facile, pas plus que contre Chartres mais en mettant les ingrédients mis face à Montpellier ou Nantes, nous devons être au rendez-vous. L’idée, ce serait de se rendre à Nîmes avec un minimum de pression, avec au minimum six points dans l’escarcelle. Là-bas, tout sera possible. J’en suis convaincu, nous avons les arguments et les qualités pour lancer définitivement notre saison dès ce mois d’octobre. Plus vite les points seront accumulés, mieux ce sera dans un championnat qui se densifie encore un peu plus cette année.
Ce que nous réalisons, cette neuvième place depuis deux ans, ce n’est vraiment pas rien quand on regarde l’adversité qui s’épaissit toujours un peu plus, chaque année. Il faut en être fier et se battre pour la conserver, maintenir Cesson à ce qui est devenu sa place !