Deux victoires, un nul et deux défaites, le bilan de ce premier mois de compétition est équilibré. Et les enseignements déjà nombreux du côté d’Olivier Mantès et son staff, qui savent la route longue mais passionnante dans un championnat de D2F très ouvert.
Des débuts ratés
En déplacement à Toulouse, face à un adversaire a priori destiné aux mêmes eaux au classement, entre la 8ème et la 14ème place, les Bretonnes ont connu un beau raté ! Pas dans le tempo, trop rapidement distancées, elles n’ont pas existé dans la Ville Rose (29-23) : « Il y a eu beaucoup trop de déchet pour espérer quoi que ce soit. On ne fait pas un bon match entre pertes de balles, manque d’adaptation et incapacité à proposer du jeu rapide. C’était trop compliqué d’établir une stratégie, confiait alors Olivier Mantès sur le site de Rennes Sport. Nous étions en dessous, notamment de ce que nous avions pu proposer lors de nos matchs de préparation et il faut de suite prendre conscience de ce qui n’a pas été et mettre les ingrédients pour se mettre le plus vite possible au diapason. »
Pour autant, les leçons ne sont pas de suite tirées et surtout, pas de correction la semaine suivante, avec la venue de Bègles. Emmenées par l’ex-Rose Mathilde Mélique, les Girondines ne font pas de détails et collent un sévère 25-31 aux résidentes d’une Ricoquais dubitative et déçue d’une pareille entame. Deux défaites, des maux communs et déjà, très tôt dans la saison, une remise en cause nécessaire pour avancer, se faire respecter de l’adversaire, surtout à domicile : « Le groupe est encore en construction et il manque un peu cette âme d’équipe, ce plus qui fait la différence, explique cette fois-ci Charlotte Satgé. Il faudra plus de hargne et de solidarité. »
Une bonne série en cours
Heureusement, le message a été bien reçu et depuis ces deux revers inauguraux, les filles ont su redresser la barre : une victoire probante dans le Nord à Lille, sans pitié (20-25), un bon match nul en coupe de France face au Havre puis une victoire logique face au Pouzin. Deux adversaires directs pour le maintien dominés, et mis à distance en terme de goal-average particulier, un vrai plus pour Olivier Mantès, loin de s’en contenter : « Nous jouerons a priori le maintien cette saison et il faut en mettre deux voire trois derrière nous mais nous ne devrons pas nous contenter de cela. J’espère que l’on va avoir l’objectif d’aller battre d’autres équipes que nos concurrentes directes, annoncées plus fortes. J’ai hâte de voir comment les filles vont se comporter sur ces matchs-là. » Avec un pécule points et confiance déjà ouvert et travaillé, aux « Noir et Rose » de répondre au défi de leur coach en visitant Noisy puis en recevant Le Havre, le 21 octobre à la Ricoquais.
Des recrues intégrées
Cinquième buteuse du championnat avec 24 buts quatre journées, Eugenia Mellano n’a pas tardé à trouver ses marques sur la base arrière des Bretonnes. De la percussion, une grinta souvent associée aux sportifs argentin(e)s qui se vérifie et une intégration parfaitement réussie : l’ancienne joueuse de Noisy coche toutes les cases d’un recrutement réussi. Le même constat vaut pour Guillemette Cauly dont l’influence à la mène se vérifie un peu plus à chaque sortie. Gênée par une blessure à son arrivée, Zeina Raymond trouve elle aussi ses marques et apporte son impact en pivot tandis qu’Agathe Hennion sur son aile droite, performe et semble avoir déjà trouvé le bon tempo. Qu’on se le dise, voilà quatre recrues déjà performantes et intégrées au projet grégorien, tandis que les jeunes Bila Peneaud et Julie Tessier attendent leur heure et prennent le temps de jeu offert à chaque occasion.
Des blessures à compenser
C’est hélas une ritournelle devenue trop habituelle à la Ricoquais : les blessures n’épargnent pas les Bretilliennes ! Inutile de rechercher un quelconque coupable, le sort frappe quand il veut, où il veut ! Après Laurie Honoré en préparation, blessée pour la saison entière avant même d’avoir pu jouer le moindre match officiel, puis Anaëlle Fontaine, sévèrement touchée aux doigts et absente encore au moins un mois, Charlotte Satgé a été touchée au mollet fin septembre. Elle manquera elle aussi environ huit semaines minimum à son équipe. Marie Guillevic, également touchée et Emeline Pennanéac’h en reprise après une rupture des croisés, le groupe d’Olivier Mantès doit faire face et s’adapter. L’occasion pour la jeunesse de se montrer, à l’image de Jade Valadon, très performante face au Havre en coupe puis contre Le Pouzin.
Avec des tirs à distance impressionnants et une prise de confiance intéressante, la jeune arrière gauche illustre les possibilités offertes par ces coups du sort pour gagner temps de jeu et expérience. Un exemple à confirmer individuellement et à suivre collectivement.