Une soirée aux accents particuliers, un jeudi soir, jour peu commun pour du hand féminin, Max, speaker habituel, absent, et un nouveau scénario où Saint-Grégoire perd le fruit de tout ce qu’il a construit avec coeur dans les ultimes secondes de la partie. Comme un disque rayé, revenant inlassablement sur les mêmes « maux ». A quelques secondes de la fin, avec un but de plus que son adversaire, le SGRMH tenait trois points précieux, même si Vaux s’est imposé face à Bouillargues plus tard dans la soirée. Mais voilà, ce Money-Time fatal à trop de reprises cette saison enlevait une nouvelle unité à l’escarcelle bretonne. Celle de trop ?
La partie démarre pourtant parfaitement, dans une Ricoquais pleine comme un oeuf prête à rugir. Le retour de Cidgie Leroux est une bonne nouvelle pour des Roses rapidemment à leur aise au score (8-4) face à des Havraises clairement abordables et dispensées de toute pression sur cette fin de saison. Sous l’impulsion d’Eden Dumoulin, auteure de trois buts dans le premier quart d’heure, les locales répondent présentes mais pourtant, au lieu d’enfoncer le clou et de mettre définitivement à distance leurs adversaires du soir, la machine va se gripper. La crispation s’invite au débat et Le Havre refait son retard pour même virer en tête à cinq minutes de la pause (9-10). Anaëlle Fontaine, auteur une nouvelle fois d’un énorme match (8 buts), ne l’entend pas de cette oreille et remet un coup d’accélérateur? Sous son impulsion, le SGRMH assène un 4-2 permettant aux filles d’ Olivier Mantès d’être en tête au repos (13-12).
Après les citrons, la rencontre devient clairement crispante. Les gestes autrefois simples deviennent compliqués et un vrai duel se pose entre une formation détendue mais jouant clairement le jeu et une autre prise entre peur et calcul. Une défaite est synonyme ou presque de descente, un autre résultat garde la flamme allumée… Derrière au score au moment d’aborder le dernier quart d’heure, Camille Eude et ses coéquipières repassent devant pour mener le Money Time sans réussir, néanmoins, à décrocher les « Ciel et Marine ». A +2 à la 58′, les « Roses » ont la main pour conclure l’affaire mais n’y parviennent pas. Morvan égalise à 11 secondes du terme. Sur l’engagement, les Roses ne parviendront pas à aller chercher ce précieux 26ème but et se contenteront d’un point…
Avec la victoire de Vaux, la donne est désormais très claire : pour terminer onzième et se sauver à coup sûr, il faudra gagner à Toulouse et epérer une défaite de Vaux…au Havre. Tout autre scénario condamnerait sportivement les Roses à rester sur ce strapontin pour le moment synonyme de descente, en attente de l’évolution de plusieurs dossiers en LBE et D2F sur le plan administratif. Voila qui constiturait un immense gâchis tant le SGRMH tenait entre huit à dix points de plus en mains sans changer grandement 58 des 60 minutes de matchs perdus dans trop de Money Time. Pour que les regrets ne soient pas éternels, les filles du président Jean-Luc Bosse savent ce qu’il leur reste à faire, après avoir dit au-revoir à la Ricoquais ce jeudi soir pour les partantes. En effet, Manon Sol, Melissa Delalande, Laurine Chesneau, Cidgie Leroux, Camille Eude et Melissa Gouali ne seront plus dans l’effectif l’an prochain. Comptez néanmoins sur les quatre dernières, probablement sur le terrain le 27 mai prochain, pour aller chercher une ultime victoire dans la ville…Rose !