Battu logiquement à domicile par Rouen, plus fort, lors de la journée précédente, l’URB se déplaçait en Normandie pour rester accrocher au wagon de tête. Face à Caen, équipe en forme de ce début de deuxième phase, avec trois victoires au compteur en autant de matches, la tâche s’annonçait difficile, mais pas de quoi impressionner une formation rennaise décidemment épatante.
Alors que la réussite à trois points semble fuir les Bretons depuis quelques temps, elle revientbrillamment face au CBC. Si les habitués Leo Behrend et Ibrahima Sidibé font le travail derrière la ligne, ils sont rejoints par les moins initiés à l’exercice, François Matip ou Adrien Sclear. Sans parler d’avalanche de tirs à longue distance, les joueurs de Pascal Thibaud terminent tout de même à 50%. Une réussite précieuse, notamment dans les moments chauds, car au-delà du score flatteur pour les Bretilliens, le match a très longtemps été indécis. L’URB fait bien la course en tête dans cette rencontre, mais gênée aux rebonds, ne parvient pas à se détacher. Caen n’est pas loin, à l’affût, mais laisse trop de lancer-francs en route pour basculer du bon côté. Après une première période agréable où les attaques prennent le pas sur les défenses, Rennes est devant, mais reste dans la fenêtre de tir de son adversaire (42-50).
L’entame de seconde période est timide et les défenses plus resserrées. Les « coups de chaud » se font plus rares et le faux rythme qui s’installe profite aux locaux. À dix minutes du terme de cette rencontre, rien n’est joué et le Palais des Sports de Caen commence à donner de la voix. La fin de match sera néanmoins à sens unique. Une accélération foudroyante de la bande à Harvey Gauthier, qui à Caen,passe en mode conquérant, et laisse le CBC sur place en prenant soin de refroidir l’assemblée. Un cinglant 11-29 dans le dernier quart temps, avec un festival à trois points de Leo Behrend et Ibrahima Sidibé cloture le spectacle et tue tout suspense. Au terme d’un match parfaitement maitrisé, Rennes s’impose largement en terre normande (69-94).
Si la défaite à Orchies fut des plus frustrantes, celle face à Rouen a montré les limites face à un effectif bien plus étoffé. Pourtant, et c’est l’un des constats de cette saison, l’URB a d’autres qualités. Du talent bien sûr, du cœur et une équipe qui tire dans le même sens quelque soit l’adversité. Une rotation précieuse, avec les renforts de certains joueurs de la N2 et une envie débordante de jouer et de prendre du plaisir. Cette victoire permet aux joueurs de Pascal Thibaud de remonter sur le podium en attendant la prochaine rencontre face au Havre, avec le même soir, un certain Chartres-Rouen, les deux premiers au classement. Qu’on se le dise, rien n’est encore joué !