Entre annonces de recrues, prolongations ou départs et une préparation équilibrée (deux victoires et trois défaites), la trêve du CRMHB, plus que de nous projeter vers la reprise le 9 février face à Sélestat, nous en dit plus sur l’avenir à moyen terme du club. A la croisée des chemins !
Peut-on conforter son présent pour mieux dessiner son avenir, sans évidemment oublier son passé ? Vous avez quatre heures… Voilà, en substance, le sujet posé pour le directoire cessonnais autour du président Stéphane Clémenceau et du directeur sportif David Christmann pour les semaines à venir, avec une formation qui n’en finit pas de séduire et de s’installer dans la partie confortable du championnat, à l’abri des avaries de bas de tableau et encore un peu éloigné des tensions de sommets pour l’Europe. Quel cap, dans ce cas, fixer, pour la seconde partie de saison puis la saison prochaine ?
Un calendrier piégeux mais séduisant
Une chose est sûre, après une phase aller positive conclue sur un bilan parfaitement équilibré (7 victoires, un nul, 7 défaites), le CRMHB, sauf écroulement improbable, ne sera pas concerné par la lutte pour le maintien pour la seconde saison consécutive. Une performance, rappelant le miliudes années 2010 où le club était bien installé au cœur du championnat. Il peut même voir sereinement la suite des évènements, avec de superbes affiches à vivre à domicile contre Paris, Nantes, Montpellier, Chambéry ou encoreToulouse. Il y aura les réceptions des deux promus, Sélestat et Ivry, celle de Dunkerque mais aussi des déplacements très intéressants à suivre à Aix, Nîmes et Saint-Raphaël ainsi que chez les équipes à la lutte pour le maintien (Créteil, Istres ou Chartres). Une feuille de route piégeuse mais aussi séduisante, laissant la part belle à l’ambition de se mêler jusqu’au bout à la lutte pour une place entre six et huit. L’objectif n’est pas affiché publiquement par le club mais trotte forcément dans l’esprit d’un staff et de joueurs ambitieux et pour la plupart déjà fixés sur leur avenir, avec 2025 en ligne d’horizon. Les prolongations ont en effet toutes été actées avec cette date : Romain Briffe, Romaric Guillo, Ludwig Appolinaire, Junior Tuzolana, Youenn Cardinal ainsi que Sébastien Leriche, le coach. Ajoutés à Théophile Caussé et Robin Molinié l’an passé. C’est la quasi-intégralité de l’effectif cessonnais qui sait qu’elle a encore deux ans et demi pour travailler et progresser ensemble.
Florian Delecroix, en revanche, qui rejoindra Saran l’été prochain, n’en sera pas. Comme Corentin Lorvellec et Marco Mengon, déjà recruté par Sélestat, qui ne seront plus non plus de l’aventure, pas plus que Tiago Rocha et Miguel Espinha, partants en juin. Pour les remplacer, le club a déjà annoncé les arrivées de deux rocs scandinaves, celle du demi-centre norvégien Hakon Ekren et du pivot danois Kristian Orsted, ainsi que le renfort de Daniel Mosindi, en provenance de Saran, tous les trois jusqu’en… 2025. Si un gardien et, peut-être, un arrière droit supplémentaire sont encore attendus, le CRMHB sait ainsi d’ores et déjà avec quel groupe et sur quel projet sportif il va poursuivre sa montée en puissance. Mais avec quel cap, à terme ?
Si l’Europe semble être encore compliquée à atteindre, tant sur le plan infrastructures et budget que sportivement, avec une concurrence de plus en plus forte (Aix, Nîmes, Chambéry, Toulouse, sans parler des trois géants PSG, HBC et Montpellier…), le maintien devient peut-être, bien que le club reste dans la deuxième partie de tableau question budget, un objectif peut-être trop minimaliste pour ce groupe qui s’offre mois après mois le droit de voir plus grand.
Accompagner ces ambitions dictées par les résultats mais aussi augmenter l’attractivité du club mais plus généralement du handball en pays bretillien, en augmentant encore le taux de remplissage de la Glaz Arena, devenue terre compliquée à conquérir en Liqui Moly Starligue, tout en attirant toujours plus de partenaires privés pour continuer à grandir : voilà autant de défis pour Stéphane Clémenceau et ses camarades dirigeants, avec une perspective : continuer de faire grandir un club, dont le pic de croissance épate et impressionne le microcosme handball, autant qu’il n’intrigue par sa capacité à durer et s’étendre. A cette réponse, la tentation de faire le bilan en 2025 mais sans doute de nombreux éléments de réponse bien avant. A commencer par le 9 février prochain, avec une saison en cours à réenclencher positivement face à la lanterne rouge, avant d’enchaîner avec Créteil et Toulouse, puis Istres. De quoi être rapidement fixés sur le visage de la phase retour d’Irréductibles bien décidés à ne pas s’arrêter en si bon chemin !