C’était l’affiche de ces 16èmes de finales mais force est de constater que le Vélodrome ne réussit plus vraiment aux rennais ces derniers mois. Trop diminués avec les absences de Steve Mandanda et Arnaud Kalimuendo s’ajoutant à celles de longue durée de Martin Terrier et Xeka, les hommes de Bruno Genesio n’avaient pas les armes et n’ont pas, non plus, mis les ingrédients suffisants, notamment en première période.
Celle-ci, où le coach choisit de reconduire le dispositif gagnant de dimanche face à Paris, est un long calvaire pour les Bretons. L’OM, déchaîné, envoie du jeu. Malinovskyi envoie un missile sur la barre d’Alemdar (9′), Sanchez est un poison qui exploite chaque demi-occasion et les Rennais font, en plus, des cadeaux à des Olympiens n’en demandant pas tant, à l’image de celui de Lovro Majer, méconnaissable, d’entrée, tout près d’être fatal (2′). Tavares s’essaie de volée (18′) mais ça ne veut pas pour l’OM. Rennes arrive miraculeusement à égalité à la pause, sans avoir de son côté inquiété Pau Lopez, dans un match loin d’atteindre l’intensité requise côté rennais pour viser une qualification.
En seconde période, heureusement, c’est mieux même si on demeure loin du SRFC flamboyant offensivement. Trop esseulé en attaque, Amine Gouri n’a que trop peu d’occasions de se montrer. Désiré Doué fait étalage de sa technique de première classe mais pour autant, ne parvient pas à concrétiser celle-ci par des occasions franches. A l’approche de l’heure de jeu, Hamari Traoré cadre la première frappe rennaise du match, sans danger. La réponse est immédiate. Lovro Majer rate son contrôle sur une remise en jeu rapide, et n’arrive pas à rattraper Jordan Veretout, pourtant loin d’être un bolide, sur le côté droit. Le centre de ce dernier trouve Mattéo Guendouzi, dans une défense amorphe, dont la frappe ne laisse aucune chance à Dogan Alemdar. Le David Luiz du Prado aime désormais Rennes, lui qui avait inscrit les deux buts du 1-1 du début de saison face à ce même adversaire. Mené, Rennes doit bien se révolter. Benjamin Bourigeaud, qui sortira légèrement blessé quelques minutes plus tard, est tout proche de reprendre au point de pénalty un centre d’Hamari Traoré, sans succès. Doku, Sulemana et Santamaria vont entrer, tour à tour, mais le jeu de possession rennais est trop stérile pour déstabiliser un OM qui gère son avantage. Bien aidé en cela par un arbitrage très moyen. Comme quoi, sans VAR, les choses empirent peut-être encore un peu plus… Une acuité optimale aurait permis à Madame Frappart, décidé à ne pas sortir de cartons, de voir et de sanctionner Gigot, peut-être d’un rouge, une faute incontestable sur Désiré Doué, parti au but comme il lui aurait aussi offert le bénéfice du doute sur l’ultime action du match rennaise. Lorenz Assignon, en belle position pour reprendre une merveille de centre raté transformé en lob génial de Baptiste Santamaria, échouée sur la barre et revenu dans ses pieds. Le jeune rennais, qui manqua quelques minutes plus tôt l’égalisation, est découpé en règle sans que cela n’émeuve le corps arbitral…
Avec un petit plus de réussite sur ce dernier plan, mais aussi dans ses actions et une détermination plus affirmée, le Stade Rennais aurait sans doute pu prétendre à mieux, face à un adversaire solide mais loin d’être génial ou impressionnant, excepté sur son premier quart d’heure engagé et spectaculaire. Sorti l’an passé en 32èmes, le club breton est cette fois-ci éliminé en 16èmes. Place désormais au championnat, avec une place dans le top 5 à conserver et à l’Europa League, de retour en février. Largement de quoi s’occuper mais aussi réfléchir pour le board du club, qui doit recruter, et vite, pour combler les absences de Martin Terrier et Arnaud Kalimuendo, dans un secteur offensif démuni de solutions et de détonateur. Réponse imminente, dans les prochains jours, avec une grosse semaine de mercato restante…