Sur deux défaites consécutives en championnat, les filles du REC Volley se rendaient à Vienne pour un match ô combien important dans la course aux play-offs. Si le duel s’annonçait prometteur, deux petits points séparant les deux équipes au coup d’envoi, il n’y a finalement pas eu de suspense, les Hermines délivrant un véritable récital en Isère.
À l’issue de la rencontre, Yann Chubilleau ne pouvait qu’encenser ses joueuses : « Je suis très satisfait, sur la forme et sur le fond. La prestation a été excellente et j’ai eu un groupe solidaire, compact, solide, concentré, disponible et dynamique. Ça fait beaucoup de qualificatifs flatteurs mais c’est la réalité du soir », avant d’ajouter : « Nous avons eu un ressort extrêmement vif et positif, et je pense que la fraîcheur que nous avons eue est liée au repos qui a été accordé mais aussi au match de coupe de France. Cela nous a permis de régénérer les organismes et les têtes ».
« J’ai senti beaucoup de clairvoyance et d’aptitudes à maîtriser les événements »
Une fraîcheur visible dès l’entame de match. Les Rennaises infligent un 0-4 d’entrée, forçant un premier temps mort adverse. Mises sur orbite, les « Noir et Blanc » gèrent tranquillement leur avance et se détachent finalement en fin de set. Alors que le score est de 14-17, les joueuses de Yann Chubilleau enchaînent cinq points consécutifs, dont deux « première main » de la passeuse Anaïs Robert. La suite est une formalité et le REC prend logiquement les devants (16-25).
Davantage disputé, le deuxième set bascule seulement dans le money-time. Après un nouveau bon démarrage des Bretonnes, Vienne repasse devant à 13-12 et mène encore à 18-17. Rennes ne panique pas et s’appuie sur l’une de ses (nombreuses) forces du soir, le rapport service-réception : « L’application était présente dans ce secteur. Elles ont été en grande difficulté tandis que nous avons été très stables.
Cela nous a permis de déployer proprement notre jeu offensif. Il y a eu quelques séquences où nous avions du retard mais l’équipe n’a jamais paniqué. J’ai senti beaucoup de clairvoyance et d’aptitudes à maîtriser les événements », souligne Yann Chubilleau. Les Viennoises n’inscrivent qu’un petit point jusqu’à la fin du set, au contraire des Rennaises, doublant la mise avec notamment l’entrée décisive de Manon Bolley au service (19-25).
Les Rennaises quatrièmes à la trêve
Si le score final du troisième set est largement en faveur des « Noir et Blanc », la mise en route est délicate, Vienne menant 5-2 puis 8-5. Mais là encore, rien ne peut venir perturber des Rennaises sûres de leur fait. Le 0-6 qui suit fait mal aux têtes adverses mais le coup fatal intervient à 13-14. Sur le service de Lou Meyer, Rennes enchaîne sept points consécutifs. La messe est dite et les Hermines, convaincantes, s’imposent en terres iséroises (15-25, 0-3).
Difficile de faire mieux pour terminer l’année. Avec cette victoire, Rennes en profite pour reprendre un petit matelas d’avance sur son adversaire du soir mais aussi sur Calais, battu à Nantes. De quoi satisfaire l’entraîneur rennais : « Au vu du contexte, c’est un match que je craignais car conclure l’année par une défaite aurait été extrêmement préjudiciable.
Nous prenons finalement trois points très importants, avec la manière, c’est excellent. Il y avait le contexte comptable mais pas que, avec la volonté de casser cette succession de défaites pour retrouver de la sérénité. C’est ce qui fait la force de cette équipe depuis le début de saison ». En 2026, il restera sept matchs aux Bretonnes pour aller chercher les play-offs, plus que jamais d’actualité après cette victoire salutaire.
