Camille Ramel : « J’ai toujours su que j’avais l’entrepreneuriat en moi »

Publi Quelqu'un sur le toit.
L'équipe de Quelqu'un sur le toit.

Elle n’a pas encore 30 ans mais mène avec poigne l’entreprise de pose de fenêtres de toit « Quelqu’un sur le toit ». Un logo qui interpelle, un nom qui se retient et surtout, 20 ans de savoir-faire qui font de l’entreprise située en zone Sud-Est de Rennes une référence en la matière. Rencontre sportive avec sa gérante aux multiples casquettes, Camille Ramel, entre deux rendez-vous et une commande à passer.

Avant toute chose, dites-nous tout sur ce logo, ce nom. Comment l’idée est-elle venue ?

L’entreprise s’appelle ainsi depuis sa création en 2005. C’est Patrick Heuveline, le fondateur avec son fils Alban à ses côtés, qui a trouvé ce nom qui, c’est vrai, interpelle toujours ! Il est même aussi le personnage présent sur le logo, passé par Photoshop (rires) ! Au départ, l’entreprise travaillait sur l’ensemble des sujets relatifs à la couverture mais en 2009, Patrick s’est rendu compte, lors d’une foire, que 80% des demandes concernaient les fenêtres de toit. Il a ainsi choisi de se spécialiser uniquement sur celles-ci, postulat conservé jusqu’à aujourd’hui.

Comment et quand êtes-vous arrivée dans l’entreprise ?

J’ai toujours su que j’avais l’entrepreneuriat en moi mais il est vrai que je n’avais pas pensé au domaine de la couverture. Je viens de la restauration, un milieu où j’ai grandi dans les Côtés d’Armor auprès de mes parents qui ont eu plusieurs affaires, dont La Favola à Cesson-Sévigné, de 2008 à 2015.

C’est là- bas que Patrick Heuveline et son fils venaient régulièrement déjeuner et se sont liés d’amitié avec mes parents. J’étais souvent à donner un coup de main ici ou là et donc, nous nous connaissions. Au moment où j’ai choisi de changer d’orientation, pour attaquer un BTS en alternance NDRC (force de vente), j’ai eu l’opportunité de rejoindre Patrick dans son entreprise. Il m’a donné ma chance et je n’ai pas hésité longtemps.

« Au fil du temps, la boutade n’en a plus été une… »

Pourquoi avoir quitté l’art de la table où vous aviez pourtant toujours évolué ?

Beaucoup de gens me disent que j’y reviendrai un jour, que j’ai ça dans le sang (rires) ! Pour autant, je suis très heureuse de mon choix. A 19 ans, j’étais en couple et au lycée hôtelier de Saint-Méen le Grand puis à Ker Lann. J’ai obtenu un contrat d’alternance d’un an à Cicé Blossac, j’ai validé mon diplôme puis signé mon premier CDI dans cet établissement.

Quelques mois plus tard, un autre CDI, à vie, est arrivé dans mon ventre (rires) ! Avec l’arrivée de ma fille, puis la séparation avec son père, il était très compliqué de continuer à envisager un avenir dans la restauration. J’ai changé de cap, avec donc, des recherches dans le commerce puis la proposition de Patrick. Je ne connaissais rien aux Velux mais apprendre et découvrir ne m’a jamais effrayée. Il fallait avancer, sans se retourner.

Quelqu'un sur le toit

Comment s’est passée votre évolution au sein de l’entreprise et quel y était votre rôle ?

Les choses se sont faites progressivement. Patrick m’a appris les différentes tâches au sein de l’entreprise au fur et à mesure, d’abord, mon BTS puis ma licence BMCN passée avec l’AFTEC. J’ai ensuite signé mon CDI en 2021. Je m’occupais des tâches administratives, de planification et de rendez-vous clientèle, tout en prenant connaissance de la pose et du produit.

Au fil du temps, la question de la succession se posait et la boutade souvent lancée à la volée, devant les clients ou au bureau, de m’annoncer comme sa successeure, n’en a plus été une. Nous avons discuté, travaillé sur une passation en douceur et j’ai officiellement repris l’entreprise le 1er octobre 2023.

Depuis, l’entreprise a maintenu sa bonne santé et demeure une référence sur la place rennaise. Comment fonctionnez-vous au quotidien ?

Nous intervenons sur l’installation et le remplacement des fenêtres de toit uniquement chez les particuliers, sur Rennes et ses alentours. Nous sommes certifiés Qualibat RGE et nous avons gardé un fonctionnement en petite équipe, avec une dimension familiale. J’y tenais et c’est ainsi que nous pouvons au mieux satisfaire nos clients. Je m’occupe du commerce, de la planification, de l’administratif, Benoît, associé en 2023 et salarié depuis 2017 et Ludovic, arrivé en 2021 sont à la pose.

Et nous travaillons en collaboration avec Alban, qui a son entreprise de dépannage, ainsi que SAV Velux, « Besoin de toit ». De ce qui existait, j’ai bien évidemment gardé tout ce qui fonctionnait déjà très bien en apportant ici et là quelques petites retouches, notamment pour le showroom. Nous avons aussi choisi d’accompagner le handball féminin à Saint-Grégoire, un sport que j’ai pratiqué plus jeune, comme le judo.

Les valeurs véhiculées par le SGRMH vous parlent forcément ?

Bien sûr ! : le collectif, la cohésion d’équipe et le dépassement de soi. Nous avons matché, j’avais connu Hugo sur son activité pro précédente et c’est un plaisir d’être à leurs côtés. J’ai y ai pris goût et cela compense un peu le fait de ne plus jouer, surtout quand ça gagne. Cette année, nous nous régalons et c’est top ! Je n’ai plus le temps d’être sur le terrain avec ma fille, une belle-fille et un homme aujourd’hui dans mon quotidien, et une entreprise à gérer. A même pas 30 ans, cela fait beaucoup de choses mais c’est aussi comme ça que j’aime la vie, où j’aime avancer et je ne compte pas m’arrêter en route !

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.