Avec un décorum pareil, face à une telle adversité, le CRMHB savait à quoi s’attendre en visitant son voisin Nantes dans l’antre de la XXL Arena mais il ne s’attendait peut-être pas pour autant à prendre la foudre avec une telle intensité…
Jamais dans le tempo, décrochés d’entrée de jeu (5-1 au bout de cinq minutes de jeu puis à la 10-4 à 10′), les joueurs de Sébastien Leriche ont vécu un long calvaire, de bout en bout, sans jamais réussi à sortir la tête de l’eau.
Déjà totalement dépassés au repos, avec neuf buts de retard (22-13), les Cessonnais ont poursuivi leur long chemin de croix tout au long d’un second acte aux allures de longue souffrance pour un score final lourd, très lourd (43-30).
Une correction et une nouvelle blessure pour Gustavo Rodrigues
Une soirée terrible pour le moral, à laquelle s’ajoute la blessure à la cheville de Gustavo Rodrigues (50′), qui ajoutait une ombre de plus à un tableau déjà bien indigeste et sombre, tout en contraste avec la prestation plutôt positive livrée trois jours plus tôt à Coubertin face au PSG (34-28). Si le diagnostic n’est pas encore connu, la présence de l’international brésilien est fortement remise en cause pour la venue de Dunkerque, jeudi.
Privé pour sa part de Biosca (mollet), Gaber (tendon d’Achille), Odriozola (cheville), Nyateu (pied), Lagarde (abdominaux) et Tarrafeta (adducteurs), Grégory Cojean peut savourer pleinement la grosse prestation du soir, où son équipe n’aura jamais laissé le moindre centimètres à ses adversaires ni une quelconque lueur d’espoir.
A l’issue de la rencontre, chez nos confrères de Ouest France, le constat de Sébastien Leriche était tout autre: « On a pris le rapport de force en pleine figure ! On perd tous nos duels, on se fait enfoncer en défense. Rien n’allait sur ce match, tant dans le contenu handballistique, que dans les réactions, les attitudes. »
Dans une salle chauffée à blanc, et face à un adversaire en feu, le coach des Irréductibles n’a logiquement pas apprécié la prestation de ses joueurs : « Je pense vraiment que la dimension XXL nous est tombée de dessus et, derrière, les joueurs ont glissé techniquement, émotionnellement, subissant tout de la première à la soixantième minute. On s’est fait marcher dessus !
Cela me perturbe car j’ai vu des gars sans solution, manquant d’intelligence dans leur choix, face à un Nantes qui a joué douze matches de plus que nous et devant composer avec six blessés ! J’adore le jeu que cette équipe est capable de déployer au complet, mais là, je suis encore plus admiratif au vu du contexte pour eux. »
Réaction attendue contre Dunkerque
Une soirée sans, où les difficultés se seront empilées sans la moindre éclaircie à l’horizon alors que le dernier match de la phase aller se profile face à Dunkerque (si l’on met de côté le match en retard contre Toulouse pour le CRMHB, ndlr), surprenant quinzième en mal de points qui viendra à la Glaz Arena pour tenter de recoller à un petit point de son adversaire du soir.
Un match couperet avant la trêve, pour ne pas gâcher comptablement les belles impressions pourtant laissées avant une série de cinq défaites de rang entamée fin octobre qui fait mal aux têtes : « Maintenant, il faut se poser les bonnes questions : si en quatre jours nous ne sommes pas capables de nous remettre les têtes à l’endroit, comment allons-nous aborder Dunkerque, vraisemblablement sans Gustavo ? »
Jeudi soir, plus qu’au niveau comptable ou sportif, on en saura sans doute plus sur le mental d’une équipe qui a montré qu’elle vaut beaucoup mieux que ce qu’elle a montré du côté de la Cité des Ducs ou que sa mauvaise passe actuelle. Deux points seraient ainsi les plus précieux cadeaux avant une trêve bienvenue pour stopper les dégâts comptables et s’éviter de douter pour de bon avant le retour aux affaires début février 2026.
