Sébastien Leriche avait appelé de ses vœux, vendredi soir après Limoges, à croire en l’exploit et pourquoi pas, le réaliser. Parce ce que cela ne doit pas arriver qu’aux autres. Du côté de Coubertin, pour le compte des huitièmes de finale de la coupe de France, le CRMHB n’avait rien à perdre face au PSG.
Une parenthèse dans la difficile série de cinq revers de suite en cours en Starligue. A la sortie, les regrets sont presque là, même si la hiérarchie a fini par être respectée.

Cesson aura mené de trois buts
Les Cessonnais, finalement distancés de six buts au score final, ne méritaient sans doute pas pareil écart et ont longtemps fait douter l’ogre de la capitale. Sans complexe mais aussi sans Michal Baran, blessé et Mathieu Salou, ménagé, les Bretons offrent un superbe « mano à mano » lors du premier acte.
D’abord derrière au score, au maximum à deux unités des locaux, les Irréductibles connaissent un temps fort au quart d’heure de jeu et s’offrent non seulement l’avantage au score mais même trois buts d’avance, avec notamment un doublé pour Erik Szeitl, très à son aise (7-10) .
Celle-ci pousse Stefan Madsen a poser un premier temps mort avec effet immédiat. Vexés, les Parisiens passent un 4-0 aux Cessonnais pour remettre les pendules à l’heure et reprendre les commandes (11-10).
Jusqu’au repos, Cesson ne lâche pas, tient la dragée haute aux champions de France et repasse même devant (16-17) grâce à Mathéo Briffe avant que Ferran Solé, une nouvelle fois excellent, ne score à deux reprises pour mettre le PSG devant au repos (18-17).
Paris à l’usure et à l’expérience
Face à un adversaire de ce calibre, les Bretons le savaient d’emblée, le moindre trou d’air ou la moindre approximation se paie cash. Cela ne manque pas lors de l’entame de seconde période, où Kamil Syprzak, ultra efficace et ses partenaires finissent par se détacher, malgré la nouvelle grosse performance de Jean-Emmanuel Kouassi dans les buts. Un premier écart, rédhibitoire face à une telle armada, est posé, 23-19, à la 37′.
Sébastien Leriche a beau poser un temps mort, il sait déjà que le mal est fait et le PSG parti vers la qualification. Au courage, avec aussi beaucoup de discipline et d’implication, les Irréductibles parviennent à ne pas voler en éclat face à un adversaire au-dessus techniquement et vexés d’avoir été autant secoué.

Faire aussi bien voire mieux contre Nantes, samedi
Au fil des minutes, malgré une grosse performance en attaque d’Erik Szeitl (7/8) et les arrêts de Jean-Emmanuel Kouassi (11 à 28 %), le PSG prend six buts d’avance (30-24) à dix minutes du terme et maintiendra cet écart jusqu’au bout malgré la volonté bretonne de ne rien lâcher jusqu’au bout (34-28).
Avant de défier Nantes samedi, dans une salle XXL bouillonnante et probablement comble avec 10 000 personnes, le CRMHB s’est offert une vraie belle performance et peut sortir de la coupe de France la tête haute, avec la sensation d’avoir fait -et bien fait- du mieux possible face à plus fort que lui. La même chose et peut-être même avec encore plus de régularité, sera exigée samedi pour espérer un exploit en terres voisines.




