Football – Ligue 1 : Le PSG punit sévèrement le Stade Rennais (5-0)

Exclu, Jérémy Jacquet manquera la réception de Brest @Crédit Photo JRS

Celle-ci, personne ne l’avait vraiment vue venir dans de telles proportions ! Entre un PSG moribond il y a une semaine à Monaco, battu 1-0 et un Stade Rennais sur son petit nuage avec quatre victoires de rang et l’envie de croire aux lendemains qui chantent, l’affiche s’annonçait serrée. Il n’en fut rien et pire, avec une manita en pleine tête pour des rennais qui n’avaient plus perdu par cinq buts d’écart depuis un long moment…

C’était il y a sept ans à quasi un mois près, le 7 janvier 2018 dans un froid polaire, déjà face au PSG, époque Neymar mais au Roazhon Park. Humiliés (1-6) en 32èmes de finale de la coupe de France, avec pour seul rescapé de la soirée Marquinhos, remplaçant ce soir-là côté parisien, les « Rouge et noir » n’avaient depuis plus jamais pris pareil éclat.

Ascenseur émotionnel fatal pour Rennes

Celui de cette quinzième journée reste néanmoins à nuancer et à relativiser en partie, Rennes n’ayant pas raté la totalité de son match mais plutôt sombré sur la dernière demi-heure. La note est salée au final avec un peu trop d’ampleur au score pour des Bretons dans le coup jusqu’au second but parisien signé Senny Mayulu (38′).

Avant, le début de partie est plutôt équilibré, animé par une première tentative de frappe plongeante des 25 mètres de Przemysław Frankowski juste au-dessus du but de Matvei Safonov (1′). Rennes est en place, combine bien sur le côté gauche notamment, où Habib Beye a clairement ciblé l’inexpérience de Zaïre-Emery. L’affaire est plutôt séduisante et Brice Samba peu menacé.

Mieux, la première occasion très franche est rennaise, avec une frappe des 20 mètres pleine d’instinct d’Esteban Lepaul, que le gardien russe repousse sur son poteau (27′). Une énorme opportunité hélas suivie, dans la continuité de l’action d’un contre-laser conclu par Khvicha Kvaratskhelia en solo, trop regardé par la défense rennaise (1-0, 28′).

Clinique, ce PSG-là ne laisse passer aucune approximation et Rennes voit de nouveau passer sa chance sur une frappe signée Valentin Rongier bien repoussée Safonov après une belle feinte d’Esteban Lepaul, trop court pour reprendre dans la foulée (33′).

Quelques minutes plus tard, second tir cadré du match côté parisien et second but signé Senny Mayulu, opportuniste aux six mètres après que Bradley Barcola se soit amusé dans la surface avec Lilian Brassier (mt, 2-0).

Un long chemin de croix en seconde période

Au retour des vestiaires, Habib Beye sort Djaoui Cissé pour Quentin Merlin, qui prend place étonnamment dans l’entrejeu, alors que Glen Kamara ou Ludovic Blas auraient eu le profil, avec la possibilité pour le second de porter le ballon et qui sait, revenir au score… Il n’en sera rien et le premier quart d’heure est très compliqué.

Rennes ne voit plus le ballon, Jérémy Jacquet voit jaune (53′) et Brice Samba doit s’interposer Senny Mayulu (49′ et 51′) puis dire merci à sa barre sur une tentative de Bradley Barcola, remuant mais tellement nonchalant dans la finition…

Ce qui n’est en revanche pas le cas du Géorgien Khvicha Kvaratskhelia qui, parfaitement placé en retrait sur une offrande de l’ancien lyonnais, fusille Brice Samba, coupable d’une relance totalement ratée sur Lilian Brassier et interceptée sur la ligne de but à six mètres ! Un tel loupé forcément payé cash (67′, 3-0) !

Dès lors, il n’y a plus de match, Jérémy Jacquet prend un second jaune logique pour une semelle dangereuse sur Gonzalo Ramos (74′) et ne verra pas le match face à Brest dimanche prochain. Pour l’anecdote côté rennais, le jeune Elias Quinonez fait ses premiers pas en pro sur la pelouse du Parc à la 82′, en lieu et place de Mousa Al-Tamari.

Moins anecdotique, le bijou d’Ibrahim Mbaye en lucarne (87′) et la frappe lointaine de Gonzalo Ramos (90’+2′) qui portent l’addition à 5-0. Une claque qui fait mal et un coup d’arrêt brutal, net, qui remet l’église rennaise au milieu du village Ligue 1.

Rebondir contre Brest, immédiatement…

Non, le Stade Rennais ne s’apprêtait pas à aller corriger le PSG chez lui, ni à jouer le titre mais ses certitudes dans le jeu des dernières semaines, ainsi que sur ses 25 premières minutes, ne laissaient pas imaginer une telle gifle au final. Place à la réaction, qui doit être immédiate, face à Brest, dimanche prochain, dans un match capital pour valider la belle fin d’année civile des rennais qui ne peut être occultée par la déroute parisienne.

Signature de l'auteur, Julien Bouguerra.