Tout va très vite en football. Il y a un petit peu plus d’un mois, le bateau « Rouge et Noir » tanguait sérieusement et son capitaine Habib Beye était plus proche que jamais d’être éjecté du navire. Début décembre, après un carton plein en novembre, le constat est tout autre et le Stade Rennais vogue de nouveau voiles déployées vers l’Europe !
Le chemin est encore long, c’est une certitude. Avec des contenus loin d’être toujours aboutis mais avec quatre victoires en quatre matchs sur le mois de novembre, le Stade Rennais peut désormais regarder devant. Un constat loin d’être imaginé il y a encore un mois. Le ou plutôt les meilleurs exemples de ce redressement sont probablement les deux succès ramenés de l’extérieur du Paris FC puis de Metz. Bousculés mais efficaces, les « Rouge et Noir » ont à chaque fois ramené les trois points en Bretagne.
Pour s’en contenter malgré un contenu insuffisant, il suffit de repenser, au choix, à Toulouse, Nantes, Le Havre ou encore Angers, des matchs où les trois points étaient à portée puis abandonnés en partie sur place… À défaut de la manière, il faut aussi savoir gagner ce genre de match. La manière, les Rennais l’ont montrée à domicile, dans un Roazhon Park redevenu lieu de plaisir. Strasbourg, décidemment adversaire favori des Bretons pour se relancer, et Monaco en ont fait les frais, tous les deux sur le même score, 4 buts à 1.
Habib Beye valide plusieurs choix forts
Devant, la triplette Lepaul-Meïté-Embolo commence à trouver de vrais repères et Rennes marque à chaque rencontre depuis huit journées. Troisième meilleur buteur du championnat avec huit réalisations et auteur, notamment, d’un triplé contre Strasbourg, Estéban Lepaul s’impose de plus en plus comme la sacrée « trouvaille » du mercato estival. Un redressement à mettre également au profit du coach Habib Beye, affirmant et validant plusieurs choix forts malgré les vents contraires.
Parmi eux, le replacement de Musa Al-Tamari en tant que piston gauche. Jamais avare d’efforts, le Jordanien apporte un profil encore plus offensif que celui de Quentin Merlin et la défense à trois lui permet de compenser certaines lacunes défensives. Au milieu de terrain, l’entraîneur rennais n’a pas non plus hésité à sortir Seko Fofana de son onze de départ, faisant régulièrement confiance au trio Rongier-Cissé-Camara.
Un derby pour finir l’année en Ligue 1
Preuve que rien n’est figé dans le marbre, quel que soit les statuts, tous les secteurs sont concernés et le jeune Abdelhamid Aït Boudlal a lui saisi sa chance en défense. Titulaire à trois reprises lors du mois écoulé, le Marocain s’est particulièrement illustré en ajoutant, à sa palette défensive, un but contre Monaco et une passe décisive contre Strasbourg.
Replacé dans la course à l’Europe, le Stade Rennais a désormais deux matchs de championnat pour finir l’année proprement. Pour cela, un déplacement jamais simple au Parc des Princes pour défier le champion d’Europe en titre pour démarrer. Récemment défait pour la deuxième de la saison du côté de Monaco, le Paris Saint-Germain n’est plus aussi souverain que la saison dernière et a même perdu sa première place au profit du Racing Club de Lens.
La faute, sans doute, à une préparation totalement bradée et une usure compréhensible. Oui, ce PSG, dans un jour sans, est jouable et le SRFC a prouvé par le passé qu’il pouvait faire vaciller l’ogre parisien, les dynamiques plaidant aussi dans ce sens. En championnat, les « Rouge et Noir » termineront ensuite l’année à domicile, et par un derby, avec la venue du Stade Brestois.
Le Stade Rennais est assuré de finir l’année civile dans les huit premiers
Si les « Ty-Zefs » n’avaient plus gagné à Rennes depuis 37 ans, depuis deux ans, Brest ramène les trois points de son déplacement dans la capitale bretonne. Le SRFC restant sur deux victoires consécutives à la maison, une seule question : pour qui « le jamais deux sans trois » ? Quelle que soit l’issue de ces deux rencontres, grâce à sa série de novembre, le Stade Rennais est assuré de finir l’année civile dans les huit premiers du classement.
Une vraie satisfaction au vu du démarrage de la saison. Avant de basculer définitivement sur la trêve, les « Rouge et Noir » passeront par une ultime étape en coupe de France, avec un 32e de finale à disputer contre Les Sables-d’Olonne (N3). La prudence restant de mise, attention au coup de froid avant de réattaquer 2026 avec des ambitions enfin de retour dans les discours comme dans les faits.
