Les dieux du volley ont choisi leur camp ce samedi. Alors que Rennaises et Valenciennoises se livrent une bataille acharnée, emmenant les deux formations au tie-break, les Bretonnes s’offrent deux balles de match dans la cinquième manche, à 14-12. Si la première est effacée sur le service rennais, la deuxième, sur le service nordiste donc, peut permettre à Rennes de conclure… mais le sort en décide autrement.
Très en vue lors de cette rencontre, Channon Thompson sert pour Valenciennes. Son ballon part, s’arrête littéralement sur la bande du filet… et vient mourir sur le sol rennais. Derrière, malgré le temps mort réciste, les visiteuses arrachent les deux derniers points, dont un ultime ace de sa numéro 8, et l’emportent au bout du suspense.
« Ça se joue à tellement peu de choses qu’il n’y a pas grand-chose à dire »
Un dénouement cruel n’enlevant en rien la prestation du soir et même plus globalement un beau combat entre deux équipes très proches : « Face à des rapports de force aussi serrés, ça se joue sur des détails, des faits de jeu improbables. Nous avons eu quasiment le match en main, avec deux balles de match mais nous n’avons pas été en mesure de les convertir. Derrière, il y a le fait de jeu sur le service qui les ramène au score mais bravo à elles. Nous n’étions vraiment pas loin.
Nous avons montré un visage solide, souriant, dynamique et une expression du volley-ball féminin agréable. Après, il faut être pragmatique et j’aurais bien aimé avoir les deux points et non pas qu’un seul mais je suis très fier du groupe. Ça se joue à tellement peu de choses qu’il n’y a pas grand-chose à dire », relate Yann Chubilleau, forcément tiraillé entre deux émotions à l’issue de la rencontre.
Le tie-break, comme une évidence
Avant cela, le duel entre les troisièmes et quatrièmes d’Elite Haute a tenu toutes ses promesses. Bien rentrées dans leur match, les Hermines prennent rapidement les commandes dans la première manche à 9-6. Si le service de Marieta Lavaire fait mal à la réception locale et permet aux Valenciennoises de recoller puis de repasser devant à 10-12, les « Noir et Blanc » plient mais ne rompent pas. Dans la foulée, Rennes reprend son bien et ne lâche plus son avance (25-20).
Longtemps équilibré, le deuxième set bascule en milieu de manche. Alors que le VCV est revenu à 15 partout et prend même deux longueurs d’avance dans la foulée, le point du 15-18 marque un tournant. À l’attaque, Lisa Lecouls envoie un missile qui rebondit littéralement sur Ariana Miller, la première surprise, et repart de l’autre côté du filet, dans l’angle du terrain rennais. Valenciennes se détache définitivement et égalise (19-25).
Le combat continue et s’intensifie même dans la troisième manche. Malgré un départ raté et un 2-9 d’entrée, les « Noir et Blanc » reviennent petit à petit et égalisent finalement à 12-12. La suite est disputée et chacune des deux équipes s’offre deux balles de set, mais à ce petit jeu, c’est finalement Valenciennes qui double la mise (26-28).
« Il y a des raisons d’être déçu ce soir, mais ça donne des perspectives solides sur notre avenir car nous sommes capables de concurrencer pas mal de collectifs »
Admirables d’abnégation, les Hermines renversent une nouvelle fois une situation bien mal engagée. Menées 14-17, les pensionnaires de Colette-Besson font la différence dans le money-time et arrachent le tie-break (25-20). Le dénouement est connu, cruel, d’autant plus quand y regardant de plus près, les Nordistes n’ont mené qu’une fois dans le tie-break… à 14-16 (2-3).
Bouclant la phase aller, cette défaite fait redescendre Rennes à la quatrième place, juste derrière son adversaire du soir, mais pas de quoi entacher la première partie de saison : « Elle a été extrêmement régulière face à toutes les équipes globalement. Nous présentons une copie assez solide sur la phase aller et nous avons de vrais arguments à faire valoir. Il y a des raisons d’être déçu ce soir, mais ça donne des perspectives solides sur notre avenir car nous sommes capables de concurrencer pas mal de collectifs », conclut Yann Chubilleau.
