« J’avais préparé les joueurs en leur disant que c’était le match piège par excellence. On ne joue pas dans une salle normale, la salle d’entraînement du Pôle France, et dans un environnement qui ressemble davantage à un stage. La tentation est de se dire que nous jouons des jeunes, que tout va bien se passer et donc de lever le pied, mais visiblement, le message est bien passé ». À l’issue de la rencontre, Frédéric Gibert ne cachait pas sa satisfaction.
En déplacement à Montpellier pour affronter les jeunes pousses de France Avenir, ses joueurs n’ont jamais pris la rencontre de haut et s’imposent logiquement trois sets à zéro. Une victoire nette où le premier set a déjà eu valeur de tournant. Mal rentrés dans la rencontre, les « Noir et Blanc » sont rapidement menés 9-3. Un écart qui reste même stable jusqu’à 17-11.
Pourtant, elle aussi juvénile, la formation bretillienne ne panique pas et fait petit à petit son retard : « Nous savons que c’est une équipe qui peut vite s’enflammer mais j’ai apprécié le fait que nous ne nous agacions pas, que nous restions focus et patients. Ensuite, ils se sont étiolés ». Le temps mort posé à 17-11 fait également du bien et Rennes revient rapidement à une unité (19-18). Si les locaux se procurent deux balles de set, à 24-23 puis à 25-24, les Récistes n’ont pas l’intention de filer la première manche. Le REC repasse devant grâce à un ace de Vadim Koné puis remporte la mise sur une attaque gagnante de Lévy Combette (25-27).
« C’est une belle réaction par rapport au match de coupe de France mardi, car entre vouloir être revanchard et le faire, c’est autre chose »
Le plus dur est fait et Rennes va ensuite dérouler : « C’est notre premier match plein, sans faute de concentration, et c’est le point hyper positif. Depuis le début de saison, ça nous arrivait de temps à autre mais là, nous nous sommes bien stabilisés et c’est resté dans le temps. Bien sûr, nous restons une équipe jeune avec quelques points faciles que nous ne faisons pas, mais pas ce soir », relate Frédéric Gibert, avant d’ajouter : « C’est une belle réaction par rapport au match de coupe de France mardi, car entre vouloir être revanchard et le faire, c’est autre chose.
De plus, nous avons eu peu d’entraînements pour réagir immédiatement. Quand nous menions 1-0 et que nous étions devant dans le deuxième set, j’ai dit aux joueurs que notre pire ennemi c’était nous et ils ont continué de mettre de l’implication. Ça manque encore un petit peu de précision et de justesse au centre, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il nous manque un central ».

Rennes dominateur dans les deux sets suivants
Toujours un petit devant en début de deuxième set, les « Noir et Blanc » se détachent finalement en milieu de manche et prennent quatre unités d’avance à 12-16 sur un nouvel ace de Vadim Koné (3 aces). La suite est parfaitement négociée et le Brésilien Joao Lucas Fonseca double la mise (19-25). Dans la même veine, voire un peu plus large avec une avance déjà confortable à 6-12, la troisième manche est tout aussi maîtrisée par les Récistes. De 6-12, le score bascule à 13-21. Le léger retour adverse en fin de match ne vient pas gâcher la fête et Rennes s’impose logiquement contre France Avenir (19-25, 0-3).
Avec deux victoires en trois matchs (Rennes étant exempt lors de la troisième journée, ndlr), le REC Volley est plus que jamais dans les clous en ce début de saison. Tâche désormais aux « Noir et Blanc » d’enchaîner, condition sine qua non pour exister dans le nouveau format de Ligue B à 33 journées.




