Volley – Elite Haute : Les Hermines assurent l’essentiel contre Clamart (3-0)

Les Hermines assurent l’essentiel contre Clamart.
Adriel Goodman et les Rennaises ont soufflé le chaud et le froid contre Clamart. @Crédit photo : JRS

Si les filles du REC Volley ont enchaîné une deuxième victoire consécutive en championnat après celle arrachée à Calais, la prestation face à Clamart a mis en exergue un mal qui s’est installé depuis le déplacement dans le nord, celui des fautes directes.

Supérieures mais rarement souveraines, hormis dans le deuxième set, les Hermines ont donc gagné mais sans se rassurer : « La semaine dernière, nous avons été soumis à un volume de fautes directes très important de notre part et par manque de maîtrise. Cela nous déstabilise énormément et rend le jeu variable. Pas inconsistant mais qui présente beaucoup de variations de niveaux. C’est donc difficile de créer un rythme permanent et une densité que nous n’arrivons plus à retrouver.

En revanche, le deuxième set a été très maîtrisé mais c’est vrai que nous n’étions jamais à l’abri de l’adversaire », constate Yann Chubilleau, avant d’ajouter : « J’ai prévenu les joueuses de ce petit souci que nous devions apprendre à gérer. Pour l’instant, nous n’arrivons pas à le maîtriser. Ça nous donne une vraie marge de progression par rapport à l’avenir proche mais si nous ne progressons pas sur ces fautes directes, nous serons soumis à des difficultés et des retournements de situations qui seront en notre défaveur. C’est le risque ».

« Tout d’un coup, nous enchaînons faute sur faute et ce n’est pas lié à l’adversaire »

Le premier set en est un parfait exemple. Après la mise en route, les Récistes se détachent en milieu de manche pour mener 15-9 puis 19-10. Tout semble alors sous contrôle mais la machine s’enraye. De 19-10, le score bascule à 21-18 : « Nous nous retrouvons en situation difficile alors que nous maîtrisons dans le premier set. Tout d’un coup, nous enchaînons faute sur faute et ce n’est pas lié à l’adversaire. Ce n’est pas l’adversaire qui nous crée la pression, c’est nous-même qui commettons des fautes directes ». Si l’avertissement est sans frais avec le gain de la première manche (25-20), le manque de maîtrise est déjà palpable.

Comme évoqué par l’entraîneur rennais, le deuxième set, lui, est parfaitement contrôlé. Rapidement devant et basculant à 13-4 en milieu de manche, les « Noir et Blanc » ne laissent cette fois-ci que des miettes à leurs adversaires. La passeuse et MVP du soir Anaïs Robert s’offrant même une seconde main au passage. Le set est remporté (très) facilement, preuve de l’écart entre les deux formations (25-11).

Les doutes reviennent et s’accentuent même dans la troisième manche. Malgré une première avance à 13-11, les Hermines se remettent à la faute et se font également attraper plusieurs fois par le block adverse. Résultat, les pensionnaires de Colette-Besson se retrouvent menées à l’entame du money-time. À 18-19, Yann Chubilleau décide de faire rentrer Erine Lefevbre.

« Il y a quelques années, en Elite Access, on ne gagnait pas ces matchs-là »

Grâce à deux bons services mais aussi et surtout grâce à un block en solitaire de Lisa Lecouls, le REC Volley repasse devant. Lou Meyer prend le relais sur la fin de set et avec deux attaques gagnantes et un block, la réceptionneuse-attaquante assène le coup décisif (25-20, 3-0).

Si la formation réciste est encore perfectible, l’entraîneur rennais retient malgré tout la victoire, la quatrième tout de même en six matchs : « Pour autant, je n’oublie pas que nous gagnons 3-0. Même si c’est une équipe de deuxième partie de tableau, il n’empêche que nous avons cette marge. Alors ce n’est pas hyper satisfaisant, je l’accorde, mais pour l’instant nous gagnons quand même. Il y a quelques années, en Elite Access, on ne gagnait pas ces matchs-là ».

Sans pause depuis fin septembre, les Hermines vont aussi pouvoir recharger les batteries avec un premier week-end sans match. Un « break » bienvenu et l’occasion de régler ces désagréments pour l’instant sans conséquences.

Signature du journaliste.