Fort de quatre succès en cinq matchs, le Saint-Grégoire RMH réalise un début de saison canon, le meilleur de son histoire, en prenant même la tête du championnat. Bonne nouvelle, les Grégoriennes ne semblent pas rassasiées et entendent bien mettre à profit leurs deux derniers matchs avant la trêve pour rester sur une dynamique aussi plaisante qu’épatante !
Prolonger le plaisir, voilà sans doute le mot d’ordre du côté de Saint-Grégoire après cinq premières journées prometteuses. Victorieuses à quatre reprises depuis le début du championnat, les « Noir et Rose » sont parties sur des bases tonitruantes, plutôt inhabituelles ces dernières saisons du côté de la Ricoquais mais c’est totalement mérité !
Impressionnantes offensivement avec une moyenne de 34 buts par match avant la dernière confrontation contre Vaulx-en-Velin, les Grégoriennes ont ajouté à leur panoplie (déjà bien fournie) la capacité à s’adapter. Face aux Vaudaises, les pensionnaires de la Ricoquais ont su se montrer patientes, buttant d’abord sur la défense adverse et compensant par une grosse agressivité défensive, avant de faire craquer les visiteuses dans les dix dernières minutes.
« Quel que soit les résultats et le classement, il faut garder cette idée de travail et enrichir notre projet de jeu »
Si le nouvel entraîneur grégorien Romain Corre savoure ce début de saison, pas question pour autant de se relâcher, la recette restant la même : « Nous n’allons pas fonctionner différemment de ce que nous avons faisons depuis le départ. Quel que soit les résultats et le classement, il faut garder cette idée de travail et enrichir notre projet de jeu. Le bilan est positif en termes de points, nous engrangeons de la confiance et les filles sont bosseuses. Il faut continuer, tout simplement ».

Pragmatique, le technicien breton sait que le chemin est encore long et surtout, aux prémices : « La dynamique est toujours là mais il y aura probablement des périodes plus difficiles donc profitons au maximum de l’instant tout en continuant à travailler ». Alors que la trêve arrive (déjà) à grand pas, les « Noir et Rose » auront trois matchs à négocier pour clore ce premier bloc.
Si Issy-Paris, pensionnaire de première division, fait figure d’épouvantail lors de la troisième journée de coupe de France et permettra de s’étalonner face à une équipe de l’étage supérieur, les yeux seront surtout tournés vers les deux matchs de championnat, à Clermont puis contre La Roche-sur-Yon.
Une semaine de vacances avant sur une seconde préparation
En Auvergne, les Bretonnes, premières au classement, se déplaceront chez leur dauphin. Un choc forcément attendu : « Au-delà du classement, Clermont est une très belle équipe avec un projet de jeu bien en place et une coach nantie d’une grosse expérience. Que ça soit pour les joueuses ou pour l’entraîneur, nous faisons ce métier pour jouer ce genre de match. C’est alléchant », détaille Romain Corre.
Pour tenter de préserver leur invincibilité à domicile, les Grégoriennes accueilleront ensuite La Roche-sur-Yon, promu dans la division. Irrésistible dans son antre de la Ricoquais, le SGRMH voudra surtout bien finir l’année civile devant son public.

Après le match de coupe de France en région parisienne trois jours plus tard, place à un repos bien mérité : « Il y aura une semaine de vacances pour reposer les esprits et la reprise est programmée le 24 novembre. Nous enchaînerons sur une sorte de seconde préparation, physique, handballistique et mentale, afin d’être prêts pour la deuxième partie de championnat ».
« Les joueuses sont agréables à entraîner, investies et elles le rendent bien sur le terrain »
Si Saint-Grégoire (relégué sportivement en juin dernier mais repêché grâce, en partie, à son excellente gestion en contraste avec les différents naufrages en première et seconde division l’été dernier) n’a pas déposé de statut VAP en vue d’une éventuelle promotion, Romain Corre profite, comme il se doit, de ce début de saison réussi avec son nouveau club : « Personnellement, je me sens bien et en venant ici, je savais que le club avançait tous les ans.
L’idée est de continuer à enrichir cela et tout est fait pour que nous puissions bien travailler. Que ce soient les bénévoles, la direction, le président ou encore l’événementiel du club, tout le monde est au diapason. C’est sympa de bosser dans ces conditions et les joueuses y sont aussi pour beaucoup. Elles sont agréables à entraîner, investies et elles le rendent bien sur le terrain ».

Une saison sans montée ni descente
Avec une pression du classement nulle, dans une saison sans montée ni descente, le Saint-Grégoire RMH prépare déjà demain mais sait aussi que ce n’est que le début de l’ambition. Si la dynamique se poursuit ainsi, les joueuses seront forcément convoitées par l’étage du dessus et il ne sera pas aisé de garder tout le monde pour ambitionner de confirmer la saison prochaine, avec peut-être cette fois-ci, un statut VAP déposé…
Bien des hypothèses sur lesquelles les dirigeants ont le temps de plancher dans les semaines et mois à venir. Côté terrain, les « Rose et Noir », elles, n’en ont cure et voient en novembre une occasion historique de virer leader de D2 à la trêve internationale. Qui l’eut cru ? En tous cas, pourvu que ça dure !
Le saviez-vous ?
Début de saison historique pour Saint-Grégoire en D2F
Pour sa neuvième saison dans l’antichambre de l’élite (de 2016 à 2018 puis de 2019 à aujourd’hui), le Saint-Grégoire Rennes Métropole Handball, plutôt habitué à jouer le maintien, réalise sa meilleure entame de championnat après cinq journées. Précédemment, le meilleur début de saison grégorien remontait à l’exercice 2019-20, année de la remontée en D2F.
Cette saison-là, les « Noir et Rose » avaient démarré par trois victoires et deux défaites. Elles avaient ensuite bouclé l’exercice à la cinquième place du championnat, sur huit équipes (à l’époque, la D2F était composée de deux poules de huit). Le maintien fut quant à lui acquis en play-downs, avec une deuxième place à la clé. Cette saison devrait, de toute évidence, amener les filles bien plus haut.




