« Celle-là, elle fait vraiment du bien au moral et les gars méritent amplement sur l’intégralité du match ». Les mots sont signés par Bastien Demeuré en conférence de presse d’après-match et illustrent bien le soulagement et la satisfaction régnant à l’issue de la victoire face à Levallois.
Un succès de prestige même face au coleader du championnat et où les cadres rennais ont tenu leur rang : « Les cadres ont montré la voie. Même s’ils ont été un peu moins adroits de temps en temps, ils ont réussi à rester dans le match. Sur les dernières sorties, quand on loupait un ou deux tirs, on sortait du match. Là, peu importe les échecs au tir, ils sont restés dans la communication, dans la solidarité et dans l’intensité défensive. Quand les cadres montrent l’exemple, forcément derrière Maxime Pointel peut faire un troisième quart-temps de feu et Hugo Kamdem je n’en parle même pas sur la fin de match ».

Chez les cadres, difficile de ne pas évoquer Warren Racine (22 points et meilleur marqueur côté rennais) ou Eliot Thilier (10 points) et toujours aussi impactant défensivement. Si l’entame de match est délicate (6-12 puis 12-19), les « Noir et Blanc » ne paniquent pas et basculent même en tête à la fin du premier quart-temps. Au buzzer, dans le corner, le capitaine Joffrey Sclear prend le relais et donne trois unités d’avance (24-21).
Rennes fait une première différence en début de seconde période
Toujours aussi serré, le deuxième quart-temps est un combat de tous les instants où aucune des deux équipes ne parvient à se détacher, mais comme lors des dix premières minutes, la dernière possession rennaise fait mouche et Warren Racine, d’un floater, permet à Rennes de préserver son avance à la pause (47-45).
Les « Noir et Blanc » creusent un premier écart au retour des vestiaires avec, comme évoqué précédemment par Bastien Demeuré, un « troisième quart-temps de feu » de Maxime Pointel. Le jeune meneur obtient notamment deux « and one », tous les deux convertis.

Place ensuite à la surprise du soir, Zyon Dobbs, pigiste médical venu combler l’absence pour « un petit mois » de Darwin ˈDeeˈ Davis : « Pour quelqu’un qui s’est entraîné une fois avec le groupe, je trouve qu’il a fait un bon match, notamment sur l’aspect défensif. Il a vraiment été impactant. En attaque, il a eu un petit coup de chaud à un moment donné. Je suis très content de ce qu’il a produit ce soir en 15 minutes et en si peu de vécu avec l’équipe ».
« Quand tu es sur quatre défaites consécutives, il y a forcément un petit peu de pression mais ils ont répondu de la meilleure des manières »
À dix minutes du terme de la rencontre, l’Union Rennes Basket prend un premier ascendant (67-61). De son côté, dès l’entame du quatrième quart-temps, Levallois commence à perdre ses nerfs avec deux expulsions pour cinquième faute contre Jordan Aboudou et Elijah Ifejeh. Si Bastien Demeuré admet quelques ballons cafouillés en fin de match, son équipe tient le choc défensivement, notamment en réduisant les possibilités derrière la ligne. Meilleure formation à trois points, Levallois doit se contenter d’un petit 30% à longue distance (7/23). Encore devant à 23 secondes du terme (78-76), Rennes a la « défense du match ».
La tentative francilienne ne trouve pas la mire et sur le contre, Hugo Kamdem termine avec un dunk en solitaire. Si Levallois revient encore à deux unités dans la foulée, la dernière possession rennaise est parfaitement négociée, faisant écouler le chronomètre. À 0’3 secondes du buzzer, Hugo Kamdem est amené sur la ligne des lancers. Après un premier échec, l’ailier fort rate volontairement sa deuxième tentative et Levallois n’a plus le temps pour un tir improbable (80-78).

Cette fois-ci, les Rennais ont appris de leurs erreurs et glanent un succès aussi précieux que fondateur face à l’un des favoris de la poule : « C’était vraiment un très bon match. Quand tu es sur quatre défaites consécutives, il y a forcément un petit peu de pression mais ils ont répondu de la meilleure des manières », conclut Bastien Demeuré. Pour ne pas faire de cette victoire un simple « coup », les Bretons doivent désormais enchaîner. Ça commence dès mardi, à Tours, face aux anciens de la maison Moustafa Haidara et Louis Gibey.




